Deux journées d'étude du cycle « Déplacements, Déportations, Exils » organisées par la Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL se sont tenues en octobre 2010 et février 2011 dans les bâtiments de la Communauté française de Belgique.

 

2011 2010-deplacements-deportations-exilsLes déplacements de population ont souvent été utilisés par des États ou des groupes criminels pour isoler des populations qu’ils prennent pour cible ou qu’ils veulent s’aliéner. Perte de visibilité publique, privation des repères et des cadres sociaux sont alors des processus complémentaires à la négation des droits communs. Procédant ainsi, il est alors possible de faire subir à ces populations des contraintes (déterritorialisation, travail forcé…) ou des violences (famine, massacre, génocide…).

Ces contraintes et ces violences, par leur radicalité, mettent en péril l’identité et l’existence même de ces populations et de leur culture. Par ailleurs, les conflits et leurs conséquences provoquent des mouvements de population (exode, exil, immigration…) qui bouleversent les configurations géo-démographiques de façon déterminante pour les équilibres politiques des régions. Il en a été ainsi avec la Première Guerre mondiale et ses suites durant et bien après la Seconde Guerre mondiale. Face à cela, les populations concernées élaborent, quand elles en ont les moyens, des tactiques ou des stratégies pour retrouver un équilibre ne fût-ce que précaire, et une cohésion culturelle. On peut ainsi, entre massacres et exils, entre déplacements forcés et volontaires, tracer toute une cartographie de l’histoire européenne et mondiale.

 

journee_etude_3La première journée d'étude, qui inaugure un cycle quinquennal, s'est tenue le 19 octobre 2010. Elle s'est donnée pour objectif de caractériser et de tenter de qualifier les liens entre violence politique, déplacements de population, déportations, exode, exil et migration.

 

journee etude 2La seconde journée d'étude s'est tenue le 4 février 2011. Elle a poursuivi la réflexion entamée en octobre 2010 sur la caractérisation et la qualification des liens entre violence politique, déplacements de population, déportations, exode, exil et migration à travers des cas spécifiques du génocide arménien à l’Algérie, de la guerre de 14-18 à Taïwan. On a cherché également à porter l'attention sur les questions posées par la transmission de ces passés et par les vecteurs de cette transmission.