caves gestapo smallClassement définitif des caves de la Gestapo

On se souviendra de la décision prise par le Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, avalisée par le gouvernement bruxellois le jeudi 9 janvier 2014, de lancer la procédure de classement des caves des immeubles occupés par la Gestapo, durant la Seconde Guerre mondiale, aux 347 et 453 avenue Louise à Bruxelles. 

Le classement provisoire a notamment eu pour effet d’obliger chaque propriétaire à ouvrir sa cave aux experts des Monuments et Sites. Un relevé du nombre de caves conservant des traces a ainsi pu être mené pour les deux immeubles. Le rapport de la Commission royale des Monuments et des Sites qui s’ensuivit, en confirmant l'intérêt d'assurer la conservation des lieux, a débouché sur le classement définitif des caves des deux immeubles ce 14 janvier 2016.

Nous ne pouvons, bien entendu, que nous réjouir de cette très heureuse conclusion et continuer notre travail d’investigation, de conseil et de préservation des lieux de mémoire.

 

traces 10Daniel Weyssow, « Les caves du siège de la Gestapo à Bruxelles. Récit d’une découverte » dans Traces de mémoire, n° 10, décembre 2013 (PDF)

Classement définitif en janvier 2016


Échos du classement dans la presse :


Journée d'étude du 21 octobre 2011

gestapoUne journée d’étude a été organisée le vendredi 21 octobre 2011 à la Bibliothèque Royale par la Mémoire d’Auschwitz ASBL et la Fondation Auschwitz. Intitulée « Le siège de la Gestapo à Bruxelles – Reconnaissance et conservation », elle a porté sur le siège de la Gestapo à Bruxelles et les éventuelles possibilités de classement des caves des bâtiments occupés.

Trois immeubles de l’avenue Louise, sis aux n° 453, 347 et 510, furent réquisitionnés durant la Seconde Guerre mondiale par les services de la sûreté allemande (Sicherheitspolizei et Sicherheitsdienst), plus communément appelée Gestapo. Rien, à l’exception du mémorial dédié à Jean de Sélys Longchamps et d’une plaque murale apposée sur la façade du 453, n’attire l’attention du chaland lorsqu’il passe devant ces immeubles. Ces lieux de très sinistre mémoire comptent pourtant parmi les plus importants et les plus emblématiques de la Seconde Guerre mondiale dans notre pays, puisqu’ils abritèrent les cerveaux qui organisèrent l’arrestation de tant de résistants et la déportation des Juifs de Belgique et du Nord de la France. De nombreux témoignages de survivants attestent par ailleurs de ce qui se déroula, entre interrogatoires et tortures, en ces lieux.

La matinée de la journée a traité de l’historique du siège de la Gestapo à Bruxelles et de certaines de ses antennes et dépendances en Belgique et dans le Nord de la France. L’après-midi a été consacré aux possibilités de conservation des inscriptions gravées dans les murs des caves par les victimes de l’occupant.

 

Échos de la journée d'étude dans la presse :


Publication des Actes de la journée d'étude

caves

Daniel Weyssow (dir.), Les caves de la Gestapo. Reconnaissance et conservation , Paris, Kimé, coll. Entre Histoire et Mémoire, n° 6, 2013, 213 p. (20,00 €) : Actes de la journée d’étude du 21 octobre 2011.

Les immeubles des n° 453, 347 et 510 d'une des plus belles artères de Bruxelles, l'avenue Louise, ont été réquisitionnés pendant la Seconde Guerre mondiale par la Gestapo. Devenus de véritables centres de torture, les murs de leurs caves sont encore couverts d'inscriptions et de croquis retraçant le désespoir et les dernières volontés des détenus. Or, jusqu'à présent, aucun de ces lieux n'a reçu la moindre reconnaissance. Ce recueil, rassemblant des contributions de spécialistes aussi bien que de rescapés, a deux vocations :

  • Faire prendre conscience aux responsables des pouvoirs publics et politiques que cette mémoire oubliée doit enfin avoir droit de cité.
  • Livrer aux lecteurs une étude minutieuse, de portée scientifique, de ces lieux et d'autres sites analogues (Breendonk, Cologne, Cracovie, Fresnes, Romainville).

 

Compléments au volume publié :


Photographies additionnelles à celles présentées dans les contributions suivantes du volume :

 

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Daniel Weyssow