flyer recto 5-12L'ASBL Mémoire d'Auschwitz a organisé, le 5 décembre 2014, une table ronde sur la question de la persécution des homosexuels durant la Seconde Guerre mondiale.

L'internement par les nazis pour motif d'homosexualité est une réalité historique qui a longtemps été occultée. Jusqu'à une date récente, nous ignorions même quel était le nombre exact d'homosexuels déportés dans les camps nazis en raison de leur orientation sexuelle. Ce n'est que depuis une vingtaine d'années que sont publiées des recherches historiques de premier plan sur le sujet. Malgré tout, l'histoire des « triangles roses » reste aujourd'hui encore – si pas ignorée du grand public – sujette à de nombreux amalgames. Le premier objectif de cette conférence était donc de faire le point sur la connaissance historique : comment et pourquoi les homosexuels ont-ils été persécutés par le régime nazi en Allemagne ? Qu'en était-il dans les pays occupés ? Quel était le statut des homosexuels dans les camps de concentration ?


Cette table ronde a abordé ensuite la question de la mémoire de la persécution des homosexuels. Depuis plusieurs décennies, des militants et des associations militent pour la reconnaissance du sort des homosexuels au même titre que celui des autres victimes du nazisme. Mais la revendication du statut de victimes du nazisme a longtemps été mal accueillie, tant par les pouvoirs publics que par certains déportés (Juifs, politiques, résistants). Parallèlement, la persécution des homosexuels par le régime hitlérien est devenue un élément de la reconnaissance de la communauté homosexuelle, le motif du triangle rose devenant même le symbole de l'émancipation des homosexuels dans les années 1970.
Quelles sont les différentes étapes de la construction mémorielle de la persécution pour motif d'homosexualité ? Où et comment s'est-elle élaborée ? Qu'en est-il en Belgique ?

Pour répondre à ces questions, nous avons eu l'honneur d'accueillir deux spécialistes :