Éditorial : Après cent ans, la menace fasciste est-elle de retour ? (Frédéric Crahay, Directeur de la rédaction)


Chroniques







Portfolio : Le KL Stutthof (Johan Puttemans)


Words of Memory (Maarten Van Alstein)
“The very soil of Treblinka refuses to be an accomplice in the crime, in the atrocities that have been committed, and it spews forth the bones and the belongings of the murdered victims, whom the Hitlerites so vainly tried to hide in its depths.” Vasily Grossman (1905-1964)


Grand Entretien avec Emmanuelle Polack (propos recueillis par Nathalie Peeters)
Emmanuelle Polack, historienne de l'art, spécialiste du marché de l’art sous l’Occupation, écrivaine, commissaire d’expositions et chargée par le Louvre d’établir la provenance des collections achetées par le musée entre 1933 et 1945, a accepté de répondre à nos questions.
La spoliation d’œuvres d’art par les nazis débute dès 1933 en Allemagne avec la mainmise sur les collections privées des Juifs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les pillages commis dans des habitations particulières, mais aussi dans des dépôts de musées où des collections juives ont été dissimulées se multiplient dans toute l’Europe. En France, dès septembre 1940, l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg réquisitionne des collections appartenant à des personnes d’origine juive qui sont entreposées aux musées du Louvre et du Jeu de Paume, avant d’être expédiées en Allemagne. Le gouvernement de Vichy, complice, contraint les galeristes juifs à abandonner leurs chefs-d’œuvre aux nazis.


Dossier : La désobéissance
Ce dossier de la revue s’intéresse au concept de désobéissance en temps de guerre. Si le concept de désobéissance civile nous paraît familier en ces temps de contestations endémiques, il fut un temps où l’obéissance était la règle. Dans un contexte militaire, la désobéissance était fréquemment suivie de conséquences mortelles. Ce dossier se penche essentiellement sur trois faits issus de la Première Guerre mondiale et un de la Guerre d’Algérie (1954-1962).







Varia
  • Le pogrom de Iaşi (28-30 juin 1941). Histoire et mémoire (Carol Iancu)
    À la fin du mois de juin 1941, en Roumanie, dans la ville de Iași (Jassy), où plus du tiers des habitants, estimés à environ cent mille, étaient juifs, s’est déroulé le premier pogrom d’une telle ampleur de la Seconde Guerre mondiale. Paroxysme de la violence, passé longtemps sous silence, il constitue un événement majeur de la Shoah en Roumanie.

  • Le cimetière de Clairvivre. Miroir d’un conflit (Christophe Woehrle)
    Nichée dans la vallée de la Vézère, au cœur du Périgord vert, se dresse une cité sanitaire sortie de terre en 1924. Ovni architectural de l'entre-deux-guerres, Clairvivre accueille des gazés et blessés du poumon de la Première Guerre mondiale. Électricité, eau courante, autosuffisance, l'institution dénote dans le quotidien de la Dordogne. Et la présence de tuberculeux confère au lieu un mélange de rejet et d'admiration. L'endroit, dès sa création, est un lieu de paradoxes selon la période traversée, un mélange d'inconvénients et d'avantages, un difficile équilibre entre fraternité et exclusion, urbanisme et ruralité, engagement et collaboration, science et éthique, réputation et oubli.



Site mémoriel
  • Memory in Haiti. Cazal’s place de la Résistance: a lieu de mémoire of the Duvalier dictatorship (1957-1986) (Kedma Louis)


Librairie


À lire / à voir / à suivre