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- Remise des Prix Fondation Auschwitz, 22 novembre 2024
- Voyage d'études « Sur les traces de la Shoah en Pologne », du 4 au 11 août 2025
- Bibliothèque en ligne – Recherche de livres
- Nouveau site web : « Les Pavés de mémoire de la Fondation Auschwitz »
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Sommaire et résumés du n° 139
Éditorial : Histoire de la Libération et libération de l’Histoire (Frédéric Crahay, Directeur de la rédaction)
Chroniques
- Expo « Ne meurent que ceux que l’on oublie » (Zora Vardaj)
Le 12 juin 1943 eut lieu une rafle à l’Institut Gatti de Gamond, à Woluwe-Saint-Pierre, au cours de laquelle des enfants et des adultes juifs ainsi que leurs protecteurs furent arrêtés par la Sipo-SD. 80 ans plus tard jour pour jour, des élèves de 6e primaire de Molenbeek-Saint-Jean présentaient l’exceptionnel travail de mémoire qu’ils ont réalisé autour de cette histoire à travers une exposition intitulée « Ne meurent que ceux que l’on oublie. »
- Film La Zone d’intérêt. Dans les yeux de celui qui regarde (Peter De Graeve)
Avec La Zone d’intérêt, le réalisateur Jonathan Glazer aborde le thème de la banalité du mal. Le commandant du camp d’Auschwitz I, Rudolf Höss (Christian Friedel), sa femme Hedwig (Sandra Hüller) et leurs enfants vivent une « vie de rêve » dans un pavillon qui jouxte les baraquements. Le film a déclenché une véritable avalanche de nominations et de récompenses. Il a notamment remporté le Grand Prix du Festival de Cannes et l’Oscar du meilleur film international.
- Livre Filmer, juger. De la Seconde Guerre mondiale à l’invasion de l’Ukraine (Agnès Graceffa)
Paru en 2006, il y a quinze ans déjà, le livre La Vérité par l’image. De Nuremberg au procès de Milosevic de l’historien Christian Delage avait fait date. Il nous en offre ici une édition augmentée, sous un nouveau titre qui précise immédiatement l’élargissement de son champ chronologique à l’invasion de l’Ukraine de février 2022. C’est l’occasion de réfléchir à nouveau aux questions si cruciales que posent les témoignages filmés de la Shoah et autres crimes de guerre quant à leur réalisation et à leur usage probatoire et documentaire.
- Livre Creuser la terre-patrie. Une histoire de l’archéologie en Palestine-Israël (Fabian Van Samang)
Dans ce livre, Chloé Rosner s’intéresse aux recherches archéologiques menées sur le territoire israélo-palestinien et à leur utilisation (abusive) dans les débats politico-idéologiques. Le but de Chloé Rosner est de compiler les innombrables descriptions de sites archéologiques pour en dégager une vision d’ensemble claire, avec une attention particulière pour l’évolution à moyen terme des instituts de recherche, des lois et des représentations muséales.
Portfolio : La Maison d'Izieu (Philippe Renette)
Si la Maison d’Izieu fait partie de l’inconscient collectif, de l’histoire de France et de celle de l’humanité malgré la brièveté de son histoire – elle n’a été opérationnelle que pendant un an dès mi-mai 1943 – et le peu d’enfants concernés – une centaine –, c’est parce qu’elle symbolise le sort tragique des enfants durant la Shoah. Le site est inscrit à l’inventaire des monuments historiques et est considéré comme un lieu porteur de la mémoire nationale des victimes de persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l’humanité commis par les nazis avec la complicité du gouvernement de Vichy.
Words of memory (Stefanie Van Brussel and Maarten Van Alstein)
Grand Entretien avec Vincent Duclert (entretien mené par Annick Asso)
« L’anéantissement des Arméniens est recherché ». Son combat pour l’Arménie et contre les génocides sans fin.Si la Maison d’Izieu fait partie de l’inconscient collectif, de l’histoire de France et de celle de l’humanité malgré la brièveté de son histoire – elle n’a été opérationnelle que pendant un an dès mi-mai 1943 – et le peu d’enfants concernés – une centaine –, c’est parce qu’elle symbolise le sort tragique des enfants durant la Shoah. Le site est inscrit à l’inventaire des monuments historiques et est considéré comme un lieu porteur de la mémoire nationale des victimes de persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l’humanité commis par les nazis avec la complicité du gouvernement de Vichy.
Words of memory (Stefanie Van Brussel and Maarten Van Alstein)
Grand Entretien avec Vincent Duclert (entretien mené par Annick Asso)
Dans son dernier ouvrage consacré à l’Arménie, Arménie, un génocide sans fin et le monde qui s’éteint, Vincent Duclert offre une analyse complète et pertinente, à la fois sur l'histoire du génocide et ses différentes phases, mais aussi sur le long parcours qui a mené à sa reconnaissance, en France et dans le monde, ainsi que sur la mobilisation importante de la communauté intellectuelle turque qui se dresse courageusement contre le négationnisme.
Dossier : LA LIBÉRATION
À l’occasion du 80e anniversaire de la libération de la Belgique, notre dossier thématique est consacré à celle-ci.- Presentation : 80 years since the liberation. A Belgian perspective on the liberation for Holocaust survivors (Veerle Vanden Daelen and Frédéric Crahay)
- La « libération » de la caserne Dossin (Laurence Schram)
D'août 1942 à septembre 1944, 25 490 Juifs et 353 Tsiganes (Roms et Sinti) ont été déportés de la caserne Dossin à Malines. Dans cet article, le Dr Laurence Schram – qui fait autorité en la matière – se penche sur la « libération » du camp : du débarquement sur les plages de Normandie et de l'espoir que le 25e transport serait le dernier, à l'occupation des bâtiments par les SS le 30 août 1944, jusqu'au départ des troupes allemandes les 2 et 3 septembre et à la Libération quelques jours plus tard. Elle évoque des témoins qui mentionnent la libération de la caserne, mais ne se souviennent que de peu de détails. Il aura fallu attendre des décennies pour que le lieu prenne sa place dans la mémoire collective.
- ‘There in that place of evil memory’. Early Anglo-Canadian responses to the ‘discovery’ of Auffanglager Breendonk (Richard Menkis)
S'appuyant sur des documents des médias anglo-canadiens, Richard Menkis (professeur à l'université de British Columbia, Canada) avance que la découverte de l'Auffanglager Breendonk à l'automne 1944 a suscité d'importantes réactions. L'historiographie de la libération doit cartographier un large éventail de sites historiques pour montrer comment les médias occidentaux ont traité les atrocités avec suspicion et comment ils ont encouragé les réflexions sur les causes de la guerre et les défis pour le monde d'après-guerre.
- Jewish Allies and Survivors in Liberated Antwerp, 1944-1945 (Veerle Vanden Daelen)
Début septembre 1944, Anvers est libérée par les troupes britanniques. Les survivants juifs sortent de leurs refuges. Ils partent à la recherche de leurs proches et racontent ce qu'ils ont vécu pendant la guerre. En outre, ils prennent contact avec des Juifs qui font partie des troupes alliées et les aident matériellement et moralement dans la mesure du possible. À l'aide de témoignages qu'elle a trouvés dans les archives, l'historienne Veerle Vanden Daelen décrit les interactions entre les nombreux sous-groupes juifs (locaux et étrangers, orthodoxes et sionistes) pendant et après la libération d'Anvers.
- Une cité si ardente… Les Juifs de Liège à la Libération (Thierry Rozenblum)
Lorsque la guerre éclate, Liège-Ville compte environ 1 900 Juifs parmi ses 161 073 habitants, avec dans l'ensemble de la région liégeoise 2 560 Juifs sur 410 232 habitants, représentant 0,6 % de la population totale. De ce nombre, 8,56 % sont belges et 60,18 % polonais, les autres provenant majoritairement de Roumanie, de Tchécoslovaquie, des Pays-Bas, de Hongrie, d'Allemagne, et sont souvent apatrides. Le bilan final de la « Solution finale » dans la région liégeoise fait état d'environ 733 victimes, dont près de 96 enfants de moins de 15 ans. Parmi eux, 35 Juifs de nationalité belge ont été déportés.
Thierry Rozenblum (Mémoire de Dannes-Camiers ASBL) nous décrit la libération de la ville, la répression, la pénurie alimentaire et l'insécurité d'une ville qui est restée longtemps proche du front. Il met l'accent sur l'administration rigoriste à laquelle les survivants se sont heurtés, les maisons saisies et pillées, les débats enflammés sur le leadership juif et la difficile réintégration des rapatriés. Il expose également les tensions qui ont inévitablement fait surface dans la communauté juive de Liège après la guerre.
Varia
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Connaître l’indicible : Treblinka, de la rumeur à l’implacable découverte de la vérité (Bernard Krouck)
Comment et quand l'information sur le centre d'extermination de Treblinka a-t-elle été transmise à la population (juive) européenne ? C'est la question que soulève Bernard Krouck dans sa contribution. Il reconstitue minutieusement l'histoire du camp, des massacres et des récits qui ont été faits dans la presse écrite et parlée, dans les témoignages des bourreaux, des victimes et des témoins, ainsi que dans les journaux intimes.
- Les droit commun déportés : des parcours différents derrière une même catégorie administrative (Lucie Hébert)
Les droit commun déportés constituent un groupe hétérogène, tant du point de vue de l’arrestation que de la déportation. Ce qui les réunit, c’est d’avoir été écartés après-guerre du statut de victime
Site mémoriel
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À lire
- Le Parc de la Mémoire de Buenos Aires (Luciana Messina)
Le Parc de la Mémoire (Parque de la Memoria) de Buenos Aires constitue un site emblématique de la commémoration des victimes du terrorisme d'État en Argentine. Sa création, sa mise en œuvre et sa gestion permettent d'aborder la relation complexe entre mémoire, politique et espace urbain. Dans cet article, l'autreure explore comment le parc a été construit, les acteurs impliqués, ses transformations au fil du temps, les controverses qu'il a générées et les aspects qui le singularisent en tant que politique de mémoire.
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À lire
Quelques-uns de nos projets
Fondation Auschwitz – Mémoire d'Auschwitz ASBL
C’est en 1980 que la Fondation Auschwitz voit le jour, sous l’impulsion de Paul Halter, rescapé d’Auschwitz. Se substituant ainsi à l’Amicale Belge des Ex-Prisonniers politiques d’Auschwitz-Birkenau, Camps et Prisons de Silésie, la Fondation Auschwitz adopte pour premier objectif l’étude de l’histoire et de la mémoire des victimes de la Shoah et de la terreur nazie, et ce, de manière durable et systématique. La transmission de mémoire et la préservation des archives concernant ces faits complètent ce but à atteindre.
D’autre part, la Fondation Auschwitz ne veut se limiter ni à Auschwitz, ni à la Shoah et cette volonté s’exprime dans l’intérêt que la Fondation porte à tous les crimes de masse commis par des régimes autoritaires. Les travaux et les projets qu’elle réalise s’inscrivent dans une perspective résolument pluridisciplinaire et s’élargissent à l’ensemble des crimes de masse et de crimes commis dans le long terme historique ou dans l’histoire contemporaine.
Pour mener à bien cette vaste tâche, la Fondation Auschwitz se dote en 2004 d’un Centre d’Études et de Documentation : l’ASBL Mémoire d’Auschwitz. Grâce à cette nouvelle institution, où travaillent en permanence une dizaine de spécialistes, la promotion de la recherche scientifique et les publications pluridisciplinaires se sont fortement développées.
Présentation de la Fondation Auschwitz dans Lectures.Cultures, no 16, janvier-février 2020 (PDF), publication de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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Fondation Auschwitz – Mémoire d'Auschwitz ASBL
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+32 (0)2 512 79 98
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