La pièce de théâtre Un grand amour est inspirée de la vie de Theresa Stangl, la femme du génocidaire Franz Stangl, ancien commandant des centres de mise à mort immédiate de Sobibór et de Treblinka. Cette étude a pour objet de dresser la toile de fond historique qui sous-tend cette pièce, mais aussi d'interroger les ambitions artistiques et pédagogiques de ceux qui l’ont montée et défendue.
Le Mémorial national aux Martyrs juifs de Belgique est bien davantage que la manifestation d’une communauté rappelant la mémoire de ses victimes. L’histoire de la création et de l’épanouissement public du monument le montre au fil de son évolution depuis plus d’un demi-siècle. Il reflète l’attention ou le désintérêt de tous ceux qui, de près ou de loin, ont été amenés à le considérer, des familles concernées aux habitants du quartier en passant par les pouvoirs publics. Le mémorial, au gré de ses développements, semble rendre compte de ce que la société au complet entend des questions que son existence même soulève. Alors résonne aujourd’hui la question de son actualité, de son rayonnement, de son utilité. Dépassant le cadre de la seule communauté juive, tant du point de vue de son entretien (il est classé) que de son environnement (il se trouve au sein d’un espace public) où se côtoient des personnes issues de toutes les communautés du monde. La présente étude fait état de la situation actuelle du Monument, qui semble figée en l’attente de jours meilleurs. Si le mémorial a été conçu pour rappeler la mémoire des victimes juives, il vise aussi, en développant une volonté éducative, à éviter que des barbaries telles que celle du nazisme ne se reproduisent. La question de son intégration dans un nouvel espace public encore à concevoir est posée.
Hitler fonda les Napola, des écoles où l’élite politique, militaire et administrative serait formée (intellectuellement, sportivement, mais surtout idéologiquement). Aujourd'hui, dans de nombreux pays, nous voyons se multiplier des écoles réservées à l'élite d'une société de plus en plus tournée vers le profit. L'enseignement qui y est prodigué est-il totalement neutre ?
La pièce de théâtre Colon(ial)oscopie montée par la compagnie Ah mon amour ! revisite notre histoire coloniale. Elle dévoile de façon satyrique combien les controverses inhérentes à ce passé restent très vivaces aujourd’hui.
Alors que les derniers témoins directs de la Shoah disparaissent peu à peu, il est nécessaire de revenir sur ce qu’ils nous ont transmis, mais aussi de dresser un état des lieux de la recherche historique aujourd’hui.
Depuis le 22 mars 2017, une importante exposition concernant l’épineux et ancestral problème de l’antisémitisme est hébergée par le Mémorial de Caen. Elle est composée de 170 pièces et documents qui proviennent de la collection privée d’Arthur Langerman, un diamantaire anversois qui a survécu à la Shoah en Belgique.
Depuis le mois de janvier 2017, l’exposition Shoah et bande dessinée, qui présente 200 planches originales, est ouverte au grand public au Mémorial de la Shoah à Paris. Cette initiative des Belges Joël Kotek (professeur à l’ULB) et Didier Pasamonik (directeur de rédaction de ActuaBD.com) fait inévitablement surgir de nombreuses questions.
Plus de 70 ans après la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, la Seconde Guerre mondiale continue à nourrir l’imaginaire cinématographique. Reinhard Heydrich, vice-protecteur de Bohême-Moravie et l’un des principaux planificateurs de la Shoah, est assassiné à Prague le 27 mai 1942. L’événement a été récemment porté à l’écran à deux reprises. Nous comparerons ici ces deux versions pour les replacer dans un contexte plus large.
Ce docu-fiction revient sur le procès en diffamation intenté par le négationniste David Irving contre l’historienne Deborah Lipstadt et les éditions Penguin Books. 110 minutes d’action judiciaire condensée pour suivre de près comment une femme d’exception sut dire non à un négationniste pur et dur.
Phnom Penh n'est pas seulement la capitale politique et économique du pays, elle est aussi le premier témoin d'une histoire nationale complexe et sanglante.
On ne parle guère dans les manuels d’histoire de ces enfants illégitimes nés pendant ou après la Seconde Guerre mondiale ; tels les enfants de soldats de l’armée hitlérienne nés dans les territoires occupés par l’Allemagne nazie, de femmes françaises travaillant pour la Wehrmacht, de prisonniers emmenés en Allemagne, de volontaires ou de main-d’œuvre réquisitionnée par le STO. Dans cet article, sera plus particulièrement abordé le cas des enfants nés de père allemand, soldat de la Wehrmacht, et de mère belge ou française.
Résidence des princes de Ligne depuis le XIVe siècle, le château de Beloeil, souvent appelé le Versailles belge s’élève en terre hennuyère depuis plus de six siècles. Eugène II, 11e prince de Ligne, et sa femme, la princesse Philippine de Noailles de Mouchy de Poix, ont caché durant la Seconde Guerre mondiale des enfants juifs dans l’enceinte de ce château.
Il y a tout juste 30 ans, le Portugal a remis la médaille de l’Ordre de la Liberté au grade d’officier à Aristides de Sousa Mendes.
Janusz Korczak, médecin, pédagogue, écrivain, a voué sa vie aux droits de l'enfant. Il a été déporté à Treblinka, début août 1942, avec les enfants juifs du ghetto de Varsovie qu'il a refusé d'abandonner. Ils furent tous gazés à leur arrivée.
En 2000, la publication du livre Les Voisins, écrit par Jan T. Gross (Américain d’origine polonaise, professeur à l’Université de Princeton), suscite un débat passionné en Pologne. Il y explique que le massacre de Jedwabne, faussement attribué aux Einsatzgruppen, a été en fait perpétré par des citoyens polonais et non par l’occupant allemand. Le 10 juillet 1941, la quasi-totalité de la population juive de Jedwabne, bourgade située à 130 kilomètres au nord-est de Varsovie, a été assassinée. Seules sept personnes ont survécu, cachées par une famille polonaise dans un hameau voisin. Ces enfants, femmes et hommes n’ont pas été tués par des hommes en uniformes, mais par des civils, à côté de qui ils vivaient depuis de nombreuses années, leurs propres voisins.
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a fermé ses portes ce 31 décembre 2017. Son bilan : 161 actes d'accusation émis, 123 arrestations, 111 procès ayant pu être achevés, 90 condamnations, 19 acquittements et deux comparutions devant le MTPI (Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux).
Les enfants sont indéniablement les victimes les plus vulnérables. L’âge auquel un individu n’est plus un enfant mais un (jeune) adulte fait débat. La Convention internationale des droits de l’enfant fixe l’âge de la majorité à dix-huit ans. Selon un rapport de l’UNICEF (United Nations International Children’s Emergency Fund, créé le 11 décembre 1946), 29 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour dans le monde – ce qui concorde avec le nombre avancé de quelque 21 morts par minute, pour l’essentiel dans les « pays en développement ». 70 % des 11 millions de décès d’enfants dénombrés chaque année sont imputables à six facteurs : diarrhée, malaria, infection néonatale, affection pulmonaire, naissance prématurée et anoxie lors de l’accouchement. On estime à 92 millions le nombre d’enfants morts entre 2000 et 2010. Soit 92 millions de « jeunesses perdues » !
Érigé en musée d’État par les autorités polonaises le 2 juillet 1947, le site d’Auschwitz-Birkenau est aujourd’hui le symbole de la Shoah et de la criminalité nazie. Pourtant, à la Libération, la question s’est posée : « Que faut-il faire d’Auschwitz ? » Objet d’un usage politique durant la période communiste, Auschwitz a été jusque dans les années 1990 au cœur d’une guerre des mémoires.
Depuis 2015, l’Europe est confrontée à une importante crise migratoire. Des milliers de personnes se retrouvent séparées de leur famille ou sans nouvelles de leurs proches. Comme après la Seconde Guerre mondiale, la mission des organisations internationales est de retrouver la trace des disparus.
Lors des interpellations de migrants qui ont eu lieu à Bruxelles à l’automne 2017, le terme « rafle » a été largement utilisé. La campagne d’affichage qui a suivi nous a interpellé : « ça ne vous rappelle rien ? » L’occasion de revenir sur les rafles des Juifs à Anvers et Bruxelles pendant l’été 1942.
Après la vague d’attentats de 2015 en France, des chercheurs ont entrepris de filmer le témoignage des rescapés pour constituer une mémoire des attentats ; mémoire qui deviendra elle-même sujet d’histoire. Les initiateurs de ce projet s’inscrivent dans la continuité des collectes de témoignages antérieures dont le projet Fortunoff Video Archive for Holocaust Testimonies de l’Université de Yale a été précurseur.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des milliers d’enfants sont nés en Belgique de relations entre soldats de la Wehrmacht et femmes autochtones. Il s’agit d’enfants de guerre au sens strict, c’est-à-dire que sans le conflit, leurs géniteurs ne se seraient pas rencontrés et ne les auraient donc pas conçus. Gerlinda Swillen est l’une de ces enfants. Lorsqu’elle finit par apprendre, en 2007, le nom de son géniteur, elle redouble d’énergie pour connaître son passé. Ces recherches débouchent sur une première véritable étude des enfants de guerre en Belgique, couronnée par une thèse de doctorat défendue en janvier 2016.
Si le bombardement de Guernica a eu un tel impact international, c’est notamment grâce aux correspondants de presse qui l’ont révélé. La bataille de l’information qui a suivi n’est pas sans rappeler d’autres dynamiques bien plus actuelles.
Le bombardement de Guernica a révélé la férocité des régimes totalitaires européens, mais aussi la puissance destructrice de l’aviation. Le massacre a été rendu possible, non seulement par les « avancées » techniques réalisées par l’industrie aéronautique, mais également par les stratèges militaires qui ont « pensé » leur intégration au sein des forces armées.
Trois mémoriaux italiens rappellent les ravages du fascisme et de la guerre civile qui a embrasé l’Italie mussolinienne à son crépuscule.
Guerre et résistance s’inscrivent à Turin dans un projet global qui combine les fonctions muséales, éducatives, de documentation et de recherche. L’ensemble vise à stimuler une réflexion active, ancrée dans la ville et dans le présent.
Perpétré il y a 80 ans, le massacre de Nankin suscite toujours des polémiques virulentes tant au Japon qu’en Chine. Le travail de mémoire est ici, comme bien trop souvent, entravé par des considérations politiques et diplomatiques très actuelles.
En novembre 1937, la conférence internationale qui se tient à Bruxelles pour trouver une solution à la guerre sino-japonaise est un fiasco. Les grandes puissances se montrent incapables de s’entendre sur une action collective. La Chine est abandonnée.
Le conflit israélo-palestinien suscite chez nous des débats virulents, y compris chez les adolescents. Il est également l’objet de nombreux tabous. Dès lors se pose la question du rôle que peut ou doit jouer l'école face à cette problématique. N’est-il pas nécessaire d’ouvrir une réflexion de fond ?
Élaborée par le romancier et essayiste français Renaud Camus, la théorie complotiste du grand remplacement fait tache d’huile. Elle déborde aujourd’hui largement de l'extrême droite stricto sensu.
Un néologisme a fait récemment son apparition à la droite de la droite de l’échiquier politique français : la remigration. L’idée centrale qu’il véhicule est de débarrasser la France de « la majeure partie » de ses immigrés extra-européens.
Le Camp des Saints, roman de l’écrivain et explorateur français Jean Raspail, publié en 1973, est exalté au sein des divers mouvements identitaires, nationalistes et suprémacistes de toutes sortes qui se développent outre-Atlantique et en Europe.
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