Historien des génocides, Vincent Duclert a publié Arménie, un génocide sans fin et le monde qui s’éteint en octobre 2023. Dans cette exploration magistrale de l’histoire et de l’actualité arménienne, Vincent Duclert se positionne en garant de la mémoire récente et passée, œuvrant pour que les événements ne soient ni oubliés ni déformés. L’ouvrage, très documenté, est indispensable à tout lecteur désireux de recontextualiser la chute programmée du Haut-Karabagh (Arstakh en arménien), à la lumière des avancées de la connaissance historique.
Retour sur le film de Christopher Nolan consacré au physicien Robert Oppenheimer, « père de la bombe atomique ».
L’ouvrage de Yasmina Zian dévoile les mécaniques de criminalisation des Juifs par la police des étrangers à Cureghem entre 1880 et 1930. Une plongée dans un racisme institutionnel alimenté par des stéréotypes judéophobes et la confirmation de l’existence d’un « antisémitisme latent » en Belgique durant cette période.
Directement inspiré du travail de l’historien Christopher Browning, le documentaire Des hommes ordinaires : un chapitre oublié de la Solution finale (2023) traite de la Shoah par balles, des massacres perpétrés par les troupes allemandes et leurs alliés en Europe de l'Est, dans les villes et les villages conquis au cours de leur avancée. Il s’arrête avant tout sur un bataillon de réserve de la police allemande et sur le destin d’hommes que rien ne semblait prédisposer à devenir des assassins de masse.
Au terme d’un procès pour « complicité de meurtre dans au moins 300 000 cas » ouvert le 21 avril 2015 à Lunebourg (Basse-Saxe), Oskar Gröning, comptable d'Auschwitz de 1942 à 1944, fut condamné à quatre ans de prison. C’était la première fois que la justice allemande n'exigea pas de preuves d'implication directe dans les crimes pour prononcer une condamnation (John – Ivan – Demjanjuk avait été condamné sur cette base en 2011, mais il avait fait appel et était mort en 2012, avant le jugement définitif).
On entend souvent qu’Israël a été créé en compensation du drame de la Shoah. En d’autres termes : le peuple juif aurait reçu un État parce qu’il a été victime du judéocide en Europe. Nous nous intéresserons ici aux premières années de la mémoire de la Shoah au sein du jeune État d’Israël après 1948, et nous verrons que les survivants de la Shoah et leur passé étaient alors bien moins mis en avant qu’aujourd’hui.
Frediano Sessi est écrivain, traducteur et éditeur italien, très prolifique en ce qui concerne les thématiques de la Shoah et d’Auschwitz. Il a accepté de nous livrer ses réflexions à propos de l’histoire du fascisme et du nazisme, du travail de mémoire en Italie, ainsi que ses inquiétudes concernant l’avenir politique de son pays.
Avec La Zone d’intérêt, qui met en scène Rudolf Höss et sa famille vivant dans leur propriété accolée au camp d'Auschwitz, dans un environnement apparemment paisible et bourgeois, Jonathan Glazer a réalisé un film puissant et dérangeant, récompensé par une avalanche de nominations et de récompenses.
Avec la disparition progressive des rescapés de la Shoah, les témoins de la deuxième génération se sont retrouvés, parfois malgré eux, transmetteurs de mémoire. Celles et ceux qui ont franchi le pas ne se contentent pas de transmettre l'histoire de leurs parents, mais témoignent aussi bien souvent de leur propre vécu et de l'incidence de cette histoire sur la vie communautaire et familiale. C’est dans cette perceptive que s’inscrit la bande dessinée de Michel Kichka : Deuxième génération. Ce que je n’ai pas dit à mon père.
Paru en 2006, le livre La Vérité par l’image. De Nuremberg au procès de Milosevic de l’historien Christian Delage avait fait date. Il nous en offre ici une édition augmentée, sous un nouveau titre qui précise immédiatement l’élargissement de son champ chronologique à l’invasion de l’Ukraine de février 2022. C’est l’occasion de réfléchir à nouveau aux questions si cruciales que posent les témoignages filmés de la Shoah et autres crimes de guerre quant à leur réalisation et à leur usage probatoire et documentaire.
Un entretien avec Jacques Frojmovics, à propos de son expérience au sein du projet Neshama. Celui-ci regroupe des personnes dont les parents ont survécu à la Shoah, mais qui ne sont plus en mesure de témoigner. Ces enfants de rescapés racontent l’histoire et le parcours de guerre de leurs parents dans des écoles ou des associations.
L’historienne belge Laurence Schram, chercheuse au musée Kazerne Dossin à Malines a accepté de répondre à nos questions concernant l’utilisation et l’acceptation du mot Aktion T4 (la campagne d’assassinat des adultes handicapés physiques et mentaux) dans l’histoire du nazisme. Dans une optique comparative avec le génocide des Juifs et des Tsiganes, elle nous offre son expertise sur le meurtre des « bouches inutiles » sous le régime nazi.
Un entretien avec Freddy Mortier, spécialiste en bioéthique (UGent), à propos de l'assassinat des handicapés physiques et mentaux par les nazis. Il nous livre un avis basé sur des considérations historiques, ainsi qu'une réflexion éthique et une analyse approfondie de l’éventuel usage contemporain du néologisme « péritocide » destiné à qualifier ces crimes.
Pionnier de l’euthanasie en Belgique, le professeur Wim Distelmans (VUB), nous offre son expertise sur les questions éthiques liées à la fin de vie et sur le concept problématique d’« euthanasie nazie ».
Les politiques criminelles des nazis envers les handicapés physiques et mentaux trouvent leurs origines dans des théories pseudo-scientifiques émises dès la fin du 19e siècle.
Les femmes ont joué un rôle important dans l’histoire de notre association. Nombreuses sont celles qui se sont investies dès leur retour de déportation dans l’Amicale de Silésie qui deviendra ultérieurement Amicale et Fondation Auschwitz.
Le réalisateur Tim Mielants signe un impressionnant long métrage basé sur le roman éponyme de Jeroen Olyslaegers, qui nous plonge à Anvers, en 1942, alors que la police anversoise collabore aux rafles et à la déportation des Juifs.
Plus de 20 000 prisonniers de guerre belges et français ont été internés dans le camp de Rawa-Ruska en Galicie, dans l’actuelle Ukraine, au cœur de territoires où la Shoah a été menée au grand jour, avec la plus grande férocité. Ces prisonniers de guerre détenus dans des conditions épouvantables ont été les témoins involontaires de la politique criminelle nazie.
Été 1944 : alors que nos régions fêtent leur liberté retrouvée, Varsovie insurgée est suppliciée sous un déluge de feu. Après deux mois de combats – du 1er août au 2 octobre 1944 –, la ville est en grande partie rasée et compte près de 200 000 victimes. 80 ans plus tard, comment cet événement marque-t-il encore l’imaginaire collectif, non seulement polonais, mais aussi européen ?
L’assassinat du député socialiste Giacomo Matteotti en juin 1924 a ébranlé la société italienne à un moment où Mussolini et ses alliés n’avaient pas encore mis la main sur l’ensemble de l’appareil d’État. Les mois suivants seront été décisifs, mais les démocrates italiens ne réussiront pas à saisir l’ultime chance de barrer la route à la dictature.
Les étoiles de David taguées fin octobre 2023 sur les murs de Paris se sont avérées une opération de manipulation, vraisemblablement dans le but de cliver davantage nos sociétés, sur fond de conflit au Proche-Orient. Mais l’utilisation de l’antisémitisme à des fins d’intoxication politique n’est pas une première dans l’histoire. L’un des exemples les plus spectaculaires en la matière est la vague d’antisémitisme aussi soudaine que violente qui s’est abattue sur l’Occident pendant l’hiver 1959-1960.
1994-2024 : trente années après le génocide des Tutsi au Rwanda, ce livre est une pierre de plus pour faire barrage à l’oubli, un livre-chorale qui propose un état des lieux, passé et présent, à l’aide d’analyses et de témoignages multiples.
Le dernier livre d’Anne Quinchon-Caudal Avant Mein Kampf reconstruit le développement de l’univers mental d’Hitler dans les quinze ans qui ont précédé Mein Kampf. Une lecture incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des idées en général, et à la genèse du nazisme en particulier.
L’archéologie a toujours entretenu des rapports étroits et ambigus avec le politique, entre science, compétition et instrumentalisation. Cela est particulièrement vrai en Terre sainte. Alliant rigueur historique et analyse politique, Chloé Rosner questionne la discipline, depuis les prémices en Palestine ottomane jusqu’à son rôle prééminent dans la fabrique d’une « terre-patrie » et la mise en œuvre d’une archéologie nationale après l’indépendance d’Israël.
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