Fondation Auschwitz - Analyses et études de 2023
Analyses et études de 2023
2023ÉTUDE

La progression de l’extrême droite à travers l’Europe est analysée sur les plans sociaux, économiques, politiques, sociologiques, etc. Plus rarement sur le plan culturel. Nous nous sommes penchés sur les scènes musicales nationalistes, identitaires ou néonazies francophones et leurs développements durant ces dernières années.



ANALYSES 

Écrivain-compositeur, Hélios Azoulay situe l’art au cœur de la transmission. En janvier 2023, il fait paraître Pour Tommy, une série de dessins de Bedřich Fritta réalisés dans le camp de Terezín pour l’anniversaire de son fils de trois ans.

 

Dans son dernier film Onoda : 10 000 nuits dans la jungle, le réalisateur français Arthur Harari s’est penché sur l’histoire du plus connu de ces soldats japonais qui ont continué à se battre après la capitulation de 1945. Hiroo Onoda s’est rendu aux autorités philippines en 1974 après vingt-neuf ans de « résistance ».

  

Le procès de Nuremberg fit prendre un tournant historique à la justice internationale. Cet ouvrage d’Éric David tente de faire le point sur les tenants et les aboutissants de ce moment hors norme.

 

Les enfants cachés comptent parmi les innombrables victimes de la Shoah. Ils ont certes échappé à la déportation et à la mort, mais leur vie fut profondément bouleversée. Ce texte s'intéresse aux difficultés psychologiques qui firent parfois obstacle à leur reconstruction.

 

Comment grandir avec un père rescapé des camps ? C’est la douloureuse question qu’illustre le dessin animé Les Secrets de mon père, sorti en salle en septembre 2022, et dont le scénario s’inspire du roman graphique de Michel Kichka Deuxième génération. Ce que je n’ai pas dit à mon père, fils du survivant des camps Henri Kichka.


Basé sur une enquête menée en 2023 par la Fondation Auschwitz auprès d’enseignants du secondaire de la FWB, ce texte examine les supports littéraires utilisés aujourd’hui à l’école pour enseigner la Shoah.


En Belgique, plus de la moitié des enfants juifs ont échappé à la déportation, principalement en étant cachés. Alors que les derniers survivants des camps sont en train de disparaître, ces anciens enfants cachés sont devenus des relais importants dans la transmission de la mémoire de la Shoah. Mais de quoi témoignent-ils ?


Le 27 février 1943, plus de 600 femmes aryennes allemandes se rendent devant l’ancien bureau d’aide sociale de la communauté juive au 2-4 Rosenstrasse à Berlin. Elles vont manifester pendant une semaine de jour comme de nuit, faisant fi du danger, des sommations des SS qui les menacent de faire feu. Ce récit méconnu de femmes ordinaires devenues des héroïnes en l’espace de quelques jours a indubitablement toute sa place dans l’histoire de la Résistance.


Dans la nuit du 20 avril 1945, vingt enfants juifs âgés de cinq à douze ans, dix garçonnets et dix fillettes originaires de France, de Pologne, d’Italie, des Pays-Bas et de Yougoslavie perdirent la vie dans les caves d’une école à Hambourg. Ces enfants innocents ont été victimes des expériences du docteur SS Kurt Heissmeyer.


Grâce aux témoignages de rescapés et à divers travaux d’historiens, nous savons désormais combien la musique a occupé une place importante dans l’univers concentrationnaire. Dès 1933, les premiers petits ensembles instrumentaux sont créés à l’initiative des SS dans des centres de détention destinés aux prisonniers politiques. Ultérieurement, de nombreux chœurs et orchestres voient le jour dans les camps de concentration et les centres d’extermination.


Un entretien avec Julien Masson, photographe et cinéaste qui durant quatre ans a entrepris un voyage au cœur de la mémoire en France et au Sénégal et est allé à la recherche des tirailleurs sénégalais qui se sont battus pour notre liberté durant la Seconde Guerre mondiale. De ces rencontres sont nés un film, une exposition et un livre photographique.


Les historiens évaluent à plus de dix millions le nombre d’Allemands faits prisonniers lors de la Seconde Guerre mondiale et de son dénouement. Le rôle qu’a joué le Canada dans la question de la captivité des soldats allemands est souvent ignoré, ce qui est assez déroutant puisque ce pays en a abrité 35 000. Nous nous intéresserons ici aux soldats nazis qui, à la demande du gouvernement britannique, vont y être acheminés afin d’y être enfermés dans des camps éparpillés dans tout le pays.


Le 20 mai 1943, la Gestapo opérait une descente au Couvent du Très Saint Sauveur à Anderlecht où quatorze fillettes juives et leur accompagnatrice avaient trouvé refuge. Grâce à l’intervention de la Résistance, elles en ont réchappé.

 

La bande dessinée historique connaît un essor important depuis quelques années. L’histoire du génocide des Arméniens ne fait pas exception, surtout depuis les commémorations de son centenaire en 2015. En collaboration avec l'illustrateur coréen Kyungeun Park, Gorune Aprikian et Jean-Blaise Djian ont coécrit un récit publié en septembre 2022 : Une histoire du génocide des Arméniens.

 

L’année 1923 a profondément marqué la mémoire collective allemande. Preuves en sont, les nombreuses publications qui lui sont consacrées en Allemagne en cette année centenaire. Contrairement à nos voisins, il y a eu peu de rappel mémoriel chez nous sur la série de crises qui a frappé l’Allemagne cette année-là. Une succession d’événements et une conjoncture qui auront des conséquences considérables non seulement pour le pays, mais pour le reste du monde.


Les nazis avaient une science consommée pour transformer le passé selon leurs désirs. Seul comptait un récit fantasmé pour servir un discours politique. La récupération du fiasco du putsch de 1923 est caractéristique de leur propagande. Cent ans plus tard, a-t-on encore des enseignements à tirer de ces pratiques ?


À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un tribunal international installé à Varsovie juge Wilhelm Grimm, un officier nazi accusé d’exactions et d'atrocités commises pendant l’occupation de la Pologne. Tourné en 1943 et sorti en 1944, None Shall Escape (États-Unis) est probablement le premier long métrage de fiction à aborder explicitement la Shoah. Un film pionnier, mais largement oublié.


Léon Blum (1872-1950) occupe une place discrète dans la mémoire collective française. Pour beaucoup, son nom reste essentiellement attaché au Front populaire, à la semaine de quarante heures et aux congés payés ; éventuellement à l’affaire Dreyfus, mais guère plus. Et pourtant, tant son destin personnel que son héritage politique méritent qu’on s’y attarde. Le producteur et journaliste Philippe Collin a retracé son parcours dans un passionnant podcast en neuf épisodes.


Les racines idéologiques des crimes commis par régime de Ion Antonescu durant la Seconde Guerre mondiale s’inscrivent dans le temps long, dans un antisémitisme qui s’est structuré au cours des 19e et 20e siècles, porté par des figures importantes de l'intelligentsia nationaliste roumaine.


Lorsque l’on s’interroge sur les relations entre le jeu d’échecs et la politique ou la propagande, les premières images qui viennent en général à l’esprit sont liées à l’Union soviétique. Nettement moins connue est l'appropriation du jeu par les nazis qui y ont appliqué leur antisémitisme avec la même brutalité qu'ailleurs. Certains joueurs se sont profondément compromis, au premier rang d'entre eux, l'un des plus forts joueurs de l'histoire, Alexandre Alekhine.

 

Il y a quarante ans, la ville de Dreux (Eure-et-Loir) fut le théâtre d’un épisode relativement oublié, mais loin d’être anecdotique dans l’histoire politique récente ; un moment charnière pour l’extrême droite française, révélateur des atermoiements de certains face à son émergence. On a également oublié les prises de position et la force de caractère de Simone Veil, particulièrement esseulée dans sa famille politique, alors que les ténors de celle-ci jouaient aux apprentis sorciers.  


Il y a tout juste 30 ans, le 8 mai 1993, en réaction aux percées électorales de l’extrême droite en Belgique, quatre partis démocratiques francophones s’accordaient sur une première mouture de la Charte de la démocratie qui entérinait le principe du cordon sanitaire. Celui-ci est-il toujours aussi robuste aujourd'hui ?


Isabelle Kersimont est journaliste, essayiste, fondatrice et présidente de l’INRER (Institut de recherches et d'études sur les radicalités). Son dernier livre propose une analyse du lexique de l’extrême droite aujourd’hui et de ses modes de diffusion dans nos sociétés.


L'anthropologue et historienne Edith Broder a réuni une trentaine de contributeurs universitaires du monde entier, spécialistes des diasporas juives, pour présentent l'histoire des communautés méconnues et dispersées en Afrique, dans le Caucase, en Inde, en Chine, en Amazonie, etc. Ces « Juifs d’ailleurs » qui restent des figures emblématiques de notre monde multiculturel contemporain.


La commune du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) fut terre de refuge pour la famille Schwam pendant de la Seconde Guerre mondiale. Au début de 2021, ses habitants apprennent qu’un certain Erich Schwam vient de mourir et qu’il a légué l’intégralité de sa fortune – plus de trois millions d’euros – à la commune en remerciement du refuge qui lui a été offert pendant en 1940. Le documentaire Le Chambon-sur-Lignon, un legs pour l'Histoire lève une partie du voile sur cet étrange et poignant destin. 

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