Fondation Auschwitz - Sommaire et résumés du n° 134
« Balises pour la citoyenneté »
Éditorial : L’invasion russe de l’Ukraine et les abus de la mémoire (Frédéric Crahay)


Chroniques
  • Expo Homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie (Agnès Graceffa)
    Sujet douloureux et longtemps occulté, la question du sort réservé aux homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie fait pour la première fois en France l’objet d’une exposition à part entière. Celle-ci s’est tenue du 17 juin 2021 au 6 mars 2022 au Mémorial de la Shoah à Paris. Une programmation de conférences, performances artistiques et projections l’a accompagnée tout au long de ces quelques mois.

  • Film Josep (Frédéric Crahay)
    Quand un film d’animation ramène à la vie un morceau d’histoire oublié.

  • Livre Exils en Méditerranée. Les chemins de la liberté : la filière martiniquaise et l’épopée du Capitaine-Paul-Lemerle (Geneviève Gilson)
    À partir de mai 1940 à Marseille s’entassent par milliers des réfugiés de toute l’Europe, fuyant les totalitarismes, avec l’espoir d’un départ pour les Amériques ou pour rejoindre les combattants alliés. « Marseille ressemble à une immense foire où les combines louches voisinent et rivalisent avec un esprit de la plus grande entraide. » C’est aussi l’unique port du pays sur lequel le drapeau français flotte encore. Une résistance humanitaire s’y organise autour d’un solide réseau d’organisations internationales qui conçoivent des filières de sauvetage, légales ou clandestines, terrestres, aériennes ou maritimes, qui fluctuent, au gré de l’évolution de la guerre et de la politique d’exclusion de Vichy.

  • Livres Français, on ne vous a rien caché. La Résistance, Vichy, notre mémoire (Guy Zelis)
    L’historien est devenu un acteur parmi d’autres de la vague mémorielle qui a saisi l’espace public, mais aussi la sphère académique et scientifique. Il se situe donc de plus en plus dans les enjeux et les tensions portant sur la mémoire et son instrumentalisation politique. François Azouvi a fait de la mémoire un objet d’histoire et un champ d’investigation à part entière, suivant en cela un courant qui a envahi, à partir des années 1980, tous les domaines de la vie sociale, de l’activité scientifique et de la conscience personnelle et collective.

  • Livres Quelques intellectuels face aux désastres de la Seconde Guerre mondiale (Daniel Acke)
    Comment les intellectuels, c’est-à-dire des hommes et femmes qui non seulement se consacrent principalement aux domaines de l’esprit, mais ont aussi vocation à défendre des valeurs et à s’engager pour une cause au sein de la chose publique, ont-ils traversé la Seconde Guerre mondiale, cette période difficile entre toutes ? Trois livres récents éclairent la manière dont certains d’entre eux ont réagi par leur action, leur écriture et leur pensée aux défis existentiels et éthiques de l’époque.


Mots de mémoire (Daniel Acke)
« Même la conscience la plus radicale du désastre risque de dégénérer en bavardage. La critique de la culture se voit confrontée au dernier degré de la dialectique entre culture et barbarie : écrire un poème après Auschwitz est barbare, et ce fait affecte même la connaissance qui explique pourquoi il est devenu impossible d’écrire aujourd’hui des poèmes. » Theodor W. Adorno


Portfolio : Les Zwischenanstalten. L’antichambre du péritocide nazi centralisé (Johan Puttemans)


L'Entretien : Peter Van Dongen (propos recueillis par Brecht Capiau)
 

Dossier : La mise à mort des « inutiles »
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le régime nazi ne s’est pas seulement appliqué à détruire la « race » juive qu’il considérait comme dangereuse. Avant de mettre en oeuvre la Solution finale, les nazis massacrèrent ceux qui ne correspondaient pas à leur idéologie raciale eugéniste et qu’ils considéraient comme inférieurs. Dans ce dossier, nous nous intéressons aux handicapés mentaux et physiques victimes systématiques de la folie pseudomédicale nazie, tout au long du conflit mondial.

  • Présentation (Frédéric Crahay)

  • Le péritocide nazi, ou l’extermination des « inutiles » (Johan Puttemans)
    Rassembler sous un seul terme les nombreuses actions entreprises par les nazis pour éliminer celles et ceux qu’ils jugeaient « inutiles » est une tâche ardue. Les différents mots aujourd’hui en usage ne suffisent pas selon nous à couvrir et à décrire légitimement le phénomène dans son ensemble. Cet article a pour but de proposer une alternative. Il s’articule en trois parties. Dans un premier temps, nous analyserons et déconstruirons plusieurs termes et définitions avancés par divers auteurs de livres, d’articles et d’encyclopédies historiques. Dans la deuxième partie, nous aborderons le cœur de notre propos en présentant une alternative logique et étayée : le « péritocide ». Un troisième et dernier volet traitera plus précisément du « péritocide nazi ».

  • Itinéraires de médecins allemands vers le nazisme (Victoire Willemot)
    Cet article s'intéresse à la participation de médecins aux crimes nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Comment appréhender le fait que des personnes formées pour soigner aient pu infliger autant de mal ? N'avaient-ils aucune barrière éthique ou morale ?

  • National Socialist ‘euthanasia’ – the organised murder of the sick, the disabled and the elderly by way of the example of Bernburg (Ute Hoffmann)

  • Polizeihauptmann Christian Wirth. ‘Euthanasia’ Inspector and Purge Commissar (10 January 1940 – 24 August 1941) (Michael Tregenza)


Varia
  • Revisiter le silence du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) face aux déportations (Isabelle Vonèche Cardia)
    Pourquoi le CICR n’a-t-il pas dénoncé publiquement les déportations des Juifs et des « autres ennemis du Reich » en 1942 ? A-t-il été influencé par le gouvernement suisse ? Cet article révèle que l’institution genevoise est pleinement responsable de son silence, et démontre les limites et les dilemmes de l’action humanitaire dans un contexte de guerre totale et de génocide.

    Infographie StoryMap (Cartes interactives et documents : Neutralité et Engagement - 1942-1943. Les relations du CICR et du gouvernement suisse autour de l'Affaire des menottes et des déportations)


  • Le sort des Tsiganes en France (1940-1946). Une histoire-mémoire occultée (Emmanuel Filhol)
    Durant la Seconde Guerre mondiale, les familles manouches, dites « Nomades », au nombre de 6 500 personnes, pour la plupart de nationalité française, après avoir été assignées à résidence selon le décret d’avril 1940 sous la République finissante, sont internées en zone occupée dans les camps, à partir d’octobre de la même année, jusqu’en mai 1946 (pour le camp « Les Alliers » d’Angoulême). L’ordre provient du commandement militaire allemand, mais l’organisation et la gestion quotidienne de l’internement sont mises en œuvre par le régime de Vichy. Les conditions de vie matérielle s’y révèlent déplorables. Comme le montrent différents récits des victimes, la perte de leurs biens matériels ne suscita aucun intérêt ni réparation matérielle et symbolique. Cet épisode dramatique survenu dans la vie des familles, dont témoigne aussi la déportation de certains hommes, a été longtemps occulté. Tout autant de la part de l’État français, des trente communes où les Tsiganes furent internés, que dans le champ du savoir historique et de la mémoire officielle. Il faut attendre 2016 pour que la République reconnaisse la responsabilité de la France dans l’internement de milliers de Nomades.


  • La transmission de la mémoire de la Shoah par les enfants juifs cachés au travers des récits de vie. Les déclencheurs émotionnels et motivationnels (Sandrine Borkowski)
    Entre histoire individuelle et devoir de mémoire, quels déclencheurs émotionnels et motivationnels incitent les enfants juifs cachés à transmettre le récit de leur vie ? Pourquoi transmettre l’histoire passée aux futures générations ? Comment rester dans la réalité historique : entre devoir, abus ou oubli de mémoire ? Sommes-nous tous concernés par ce devoir de mémoire ? Quelles valeurs humaines souhaitons-nous transmettre aux prochaines générations ? Que faisons-nous, aujourd’hui, de l’histoire d’hier ?



Site mémoriel
  • Controverse autour de La Ruche lettone à Zedelgem, en Flandre-Occidentale


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