Fondation Auschwitz - Sommaire et résumés du n° 120
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Quelques-unes de nos activités

Nouvelles vidéos

 

Éditorial : Comme un supplément d'âme (Philippe Mesnard)

 

Agenda

 

Chroniques

  • Les Sentiers de la gloire (Gabriel Raichman)
  • Une recette, de bons ingrédients (Philippe Mesnard)
  • Der Anständige Heinrich Himmler (entretien avec Vanessa Lapa)
  • Shell Shock. A Requiem of War (Daniel Weyssow)
  • Vasily Petrenko imprécatoire dans la Symphonie n° 13 de Chostakovitch (Jean-Luc Caron)
  • Collection Les Musiciens et la Grande Guerre (Jean-Christophe Le Toquin)
  • L’Arc ensemble de Toronto, sous le signe de la mémoire (entretien avec Simon Wynberg)
  • L’Affaire Eszter Solymosi (Vincent Petitjean)
  • Entretien avec Catherine Fay, traductrice de L’Affaire Eszter Solymosi

 

Portfolio : Le bois de hêtres

 

L'entretien : Herman Van Goethem (Caserne Dossin), « Il est clair que ce musée constitue un travail de mémoire collective »

Plantée sur la rive gauche de la Dyle, la Caserne Dossin s’est récemment dédoublée en 2012. Un mémorial a été installé à la place du musée et celui-ci a été transféré dans un monumental cube de béton qui lui fait face. Un imposant complexe mémoriel. Une visite s’imposait avec son conservateur en chef qui, occupant également des fonctions universitaires, circule ainsi entre la recherche et la pratique mémorielle au niveau de la société même.

 

Dossier : Quel avenir pour la mémoire du génocide des Arméniens ?

Sous la direction de Philippe Mesnard

 

  • Présentation : 100 ans après… Un laboratoire mémoriel entre Arméniens et Turcs ?

 

  • Mémoire, génocide et identité (Uğur Ümit Üngör)

La négation turque du génocide arménien a eu un impact extrêmement important sur la société turque. Des générations entières ont grandi dans la négation officielle de ce génocide. Des recherches sur l’histoire orale menée auprès de Turcs et de Kurdes âgés, dans l’est de la Turquie, révèlent cependant que ces personnes en conservent des souvenirs vivants. À partir d’interviews de (petits-)enfants turcs et kurdes de témoins oculaires, cet article examine un certain nombre de questions que soulève le souvenir du génocide arménien. Il affirme ainsi que l’on assiste non seulement à un conflit entre la mémoire politique turque et la mémoire culturelle arménienne, mais aussi entre la mémoire politique turque (l’histoire officielle) et la mémoire collective turque et kurde. Autrement dit : le gouvernement turc nie l’existence d’un génocide dont se souvient encore sa propre population.

 

  • Remembering the Armenian genocide in contemporary Turkey (Seyhan Bayraktar)

J’affirme dans cet article que, si le génocide arménien fait effectivement l’objet depuis 2000 d’un « boom mémoriel » en Turquie, cela a aussi détourné l’attention de l’importance d’une reconnaissance formelle du génocide. En outre, seul l’État turc est tenu pour responsable du discours négationniste. Lorsque l’on examine les cadres mémoriels qui structurent le discours public actuel en Turquie, on constate qu’il s’agit plutôt, en termes qualitatifs, d’une continuité que d’une rupture dans le recours aux schémas négationnistes. Plus encore, le fait que l’on discute aujourd’hui ouvertement du génocide arménien est justement exploité par l’État turc dans son programme de négation : en effet, il n’y a plus de tabou sur la « question arménienne » en Turquie. L’engagement de la société civile turque a certes beaucoup retenu l’attention, tant sur le plan national qu’international, mais au lieu de se concentrer sur le développement d’un monde associatif solide en Turquie, il me paraît plus essentiel de se pencher sur les besoins et les demandes des victimes.

 

  • Nouvelle vague (entretien avec Sila Cehreli)

 

  • La mémoire arménienne dans le discours germano-turc (Michael Hofmann)

 

  • Mémoire, tissage et esthétique du déplacement (Marie-Aude Baronian)

Nul doute que notre culture visuelle (occidentale) rime avec culture mémorielle. Nul doute que les images d’atrocités massives depuis le XXe siècle ont forgé, pour le meilleur et pour le pire, une conscience ou, à tout le moins, une brèche dans ce qui constitue la mémoire, à la fois personnelle et collective. Qu’elles soient photographiques, filmiques, télévisuelles ou numériques, les traces du passé se constituent et se perpétuent sous des formes visuelles variées, multiples et le plus souvent disponibles – visibles. Alors comment peut-on concevoir une mémoire d’un événement dont l’atrocité n’a pas toujours connu d’ancrage collectif, partagé, culturel et public ? Plus spécifiquement, comment s’articule la texture mémorielle génocidaire dans le contexte diasporique arménien ? Cet article élabore ce qu'il conviendrait d'appeler une « pratique mémorielle texturée » c'est-à-dire tisser, assembler et replacer des textures, des signes et des codes divers et « décousus ». Cette pratique traduit le désir de transmette et de relier le passé dans des matériaux tangibles « ici et maintenant », plutôt que de reproduire des documents-preuves qui soutiendraient une culture marquée par un passé génocidaire. Ce sont ces textures mémorielles qu’il s’agit d’analyser par le biais de pratiques d’artistes arméniens contemporains de la diaspora. 

 

  • Kinships Past, Kinship’s Futures (David Kazanjian)

Dans cet essai, je pose un certain nombre de questions qui, si cruciales qu’elles soient pour l’héritage vécu de la Catastrophe, sont souvent négligées en faveur de questions (trop) familières concernant la reconnaissance et la réconciliation. Comment le concept d’affinité ou de parenté (kinship) a-t-il pu sanctionner et consacrer non seulement les violences d’État et civile, mais aussi le pouvoir normatif, moins visible mais également disciplinaire, exercé par des nationalismes diasporiques et statiques sur une base quotidienne ? Et comment imaginer des formes de parenté qui s’opposeraient à ce pouvoir violent et normatif, des formes de parenté inédites pour le futur ? Je présente ici une analyse de deux textes culturels récents où nous lisons des réponses provocatrices. Il s’agit d’abord d’« Autoportrait comme femme ottomane » d’Aikaterini Gegisian, une collection de cartes postales populaires représentant des femmes en costume traditionnel du début du 20e siècle. Puis on s’attarde sur « AH-HA », une collaboration entre deux artistes, Nina Katchadourian et Ahmet Ögüt, dans le cadre du Blind Dates Project de Defne Ayas et Neery Melkonian. À partir de ces deux réflexions originales sur la parenté au passé, j’imagine de nouvelles formes de parenté qui puissent contester, ou du moins ébranler, ce schéma normatif qui structure le discours sur la Catastrophe.

 

  • Chronologie partielle

 

  • Bibliographie sélective

 

Varia

  • Du génocide « éprouvé » à l’ethnocide affirmé. Les Indiens d’Amérique aux confins des définitions (Anne Garrait-Bourrier)

« Le seul bon Indien est un Indien mort » (dicton dérivé de la parole attribuée au Général Philip Sheridan : « The only good Indians I ever saw were dead », 1870). C'est avec des phrases de cette portée que le mythe de l'Indien s'est construit au fil des siècles, de la conquête des terres américaines aux manifestations revendicatrices des communautés amérindiennes. Depuis les années 1960 et le combat politique mené par l’American Indian Movement, la question du « génocide » des Indiens d’Amérique du Nord ne cesse de diviser. L'histoire des Indiens d'Amérique du Nord et, en particulier, du Canada, est traversée par le fléau de l’alcoolisme qui, au même titre que les maladies véhiculées par les colons, affaiblit et dégrada tout un peuple en le réduisant à l'état de sous-groupe culturel, assisté et dépendant. L'alcool fut l’un des moyens d’acculturation par la force, ainsi que l’éducation et l’éclatement des familles. L'inactivité de la vie sur les réserves joua un rôle essentiel dans la déchéance des guerriers des Plaines. Cette notice étudiera dans un premier temps ce que nous pouvons nommer le « génocide éprouvé », qui est à l’origine du mouvement de revendication en faveur de la reconnaissance officielle d’un génocide amérindien, puis s’attardera dans un second temps sur une lecture historique des faits qui nous conduira aux confins de la définition du génocide – terme toujours délicat à manier (voir les analyses développées dans l’introduction de Le Massacre, objet d’histoire, dirigé par David El Kenz, Paris, Folio, 2005) – et permettra le rapprochement conceptuel du « genos » et de l’« ethnos ».


  • L’autodocumentaire et ses tiers. Gilbert Ndahayo entre réconciliation personnelle et nationale au Rwanda (Alexandre Dauge-Roth)

 

  • L’(auto ?)-libération des prisonniers du camp de concentration de Buchenwald vue par les historiens allemands (Jean-Louis Rouhart)

Faut-il parler de la libération ou de l’auto-libération du camp de Buchenwald ? Soixante-dix ans après les faits, le présent article tente de faire le point sur la question et analyse les différentes versions proposées par les historiens allemands.

 

Dictionnaire testimonial et mémoriel

  • Famines soviétiques (Nicolas Werth)
  • La mémoire communicative (Clotilde Coueille)
  • Passio Perpetuae et Felicitatis (Marco Formisano)
  • Perpetrator images (Vicente Biosca)
  • Récit de soi sous le communisme (en URSS principalement) (Catherine Depretto)
  • Survivance (Janine Altounian)
  • Thomas l’Apôtre, dit « Thomas l’incrédule » (Aurélia Kalisky)
  • Transnational memory (Ann Rigney)
  • Site mémoriel : Kommounarka (Luba Jurgenson)

 

Laboratoire mémoriel :

  • Rwanda (épisode 4) : L’histoire par les noms : Le rôle de l'anthroponymie (Rémi Korman)
  • Belgique (épisode 2) : Vérité et fiction, image et imaginaire dans le roman contemporain sur la Première Guerre mondiale (Kris Peeters et Myrthel Van Etterbeeck)
 

Librairie

  • Laure Marchand, Guillaume Perrier, La Turquie et le fantôme arménien (Jean-Pierre Pisetta)
  • Catherine Brun (dir.), Les mots pour la dire et Algérie. D’une guerre à l’autre (Anne Roche)
  • Britta Schilling, Postcolonial Germany: Memories of empire in a decolonized nation (Caterina Romeo)
  • Cristina Lombardi-Diop & Caterina Romeo (eds.), Postcolonial Italy: Challenging national homogeneity (Britta Schilling)
  • Paul Bernard-Nouraud, Figurer l’autre. Essai sur la figure du « musulman » dans les camps de concentration nazis (Yoann Sarrat)
  • Michael Wildt, Katrin Himmler, Heinrich Himmler, d’après sa correspondance avec sa femme, 1927-1945 (Colette Gutman)
  • Yves Jeanmougin (photographies), Robert Mencherini, Angelika Gausmann, Olivier Lalieu (textes), Mémoire du camp des Milles 1939-1942 et Henri Manen, Au fond de l’abîme. Journal du camp des Milles (Anne Roche)
  • Pierre Schoentjes, Fictions de la grande guerre. Variations littéraires sur 14-18 (Aurélia Kalisky)

 

À lire/À voir/À suivre

Quelques-uns de nos projets

 
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