Fondation Auschwitz - Sommaire et résumés du n° 130
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Quelques-unes de nos activités

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Éditorial : Les 75 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale : bilan et défis (Frédéric Crahay)


Chroniques
  • Cinéma : Paradis (Brecht Capiau)
    Paradis est un film russe d’Andreï Konchalovsky, sorti en 2016 mettant en scène trois personnages qui livrent leur propre interprétation du concept de « paradis » dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Outre la critique, nous examinerons aussi brièvement dans quelle mesure la thématique du poème épique Le Paradis perdu de John Milton, poète anglais du XVIIe siècle, peut s’appliquer au film.

  • Exposition : Histoire de l'art et Shoah. Stéphane Mandelbaum entre au Centre Pompidou (Daniel Weyssow)
    Une exposition de l’oeuvre dessinée de Stéphane Mandelbaum a été présentée cet été 2019 au Centre Pompidou à Paris puis au Musée Juif de Belgique à Bruxelles. Ce dernier a par ailleurs organisé une table ronde autour des deux questions suivantes : peut-on y voir le signe d’une reconnaissance en cours de son oeuvre ? Et est-elle (et pour quelles raisons) toujours actuelle ?

  • Exposition : War Occupation Liberation. La nouvelle exposition permanente du Musée royal de l’Armée et de l’Histoire militaire à Bruxelles et sa présentation du génocide juif (Agnès Graceffa)
    En mai 2019 s’est ouverte, au Musée royal de l’Armée et de l’Histoire militaire situé dans le Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles, une nouvelle exposition permanente consacrée à l’Occupation de la Belgique durant la Seconde Guerre mondiale et à la Libération. Attendue de longue date, elle constitue le dernier volet du vaste dessein muséal développé dans la Halle Bordiau : proposer un aperçu complet de l’histoire militaire en Belgique et en Europe entre 1919 et 1945.

  • Livre : Un génocide au tribunal. Le Rwanda et la justice internationale (Thierry De Win)
    Un génocide au tribunal annonce le projet général d’Ornella Rovetta, à savoir exposer une recherche qui vise à retracer l’histoire du premier procès du TPIR (le Tribunal pénal international pour le Rwanda) et, ce faisant, mettre à jour « les étapes de la mise en place d’une justice pénale internationale au milieu des années 1990. Entre micro-histoire et récit judiciaire, l’ouvrage explore la capacité d’un tribunal à dire et écrire l’histoire. »

  • Livre : Exils et Méditerranée 1940 (Geneviève Gilson)
    Transit, le roman d’Anna Seghers est une des œuvres les plus représentatives de la littérature allemande de l’exil. Il constitue un document historiographique qui nous renseigne sur les tragiques événements que traversèrent son auteure et les persécutés du IIIe Reich.

  • Bande dessinée : Michel Kichka (propos recueillis par Nathalie Peeters)
    Certains l’ont découvert après son premier roman graphique : Deuxième génération. Ce que je n’ai pas dit à mon père, publié chez Dargaud en 2012. Michel Kichka dessinateur de presse, membre de Cartooning for Peace, auteur bédéiste, professeur à l’Académie Bezalel de Jérusalem, est également « passeur de mémoire » et donne de nombreuses conférences aux quatre coins du monde.


Mots de mémoire


Portfolio : Traces et mémoire de la guerre d’Espagne dans les Asturies (Frédéric Crahay)
En septembre 2019, l’ASBL belge Ami entends-tu ? a organisé un voyage d’études sur les traces de la Guerre d’Espagne dans les Asturies, région verdoyante du nord de la péninsule ibérique. Durant le bref intermède démocratique que constitua la Seconde République espagnole (1931-1939), ce bastion historique de la gauche a été marqué par deux conflits cruciaux.

L’entretien : Jan Deboutte (propos recueillis par Frédéric Crahay)
Jan Deboutte a travaillé au sein de la Représentation permanente de la Belgique auprès des Nations unies à New York. Il a représenté la Belgique lors de la création du Secrétariat de la Coopération politique européenne, qui est devenu le Service européen pour l’action extérieure. Il a occupé le poste de conseiller pour la politique de sécurité auprès du ministre des Affaires étrangères, en poste à Madrid, Bonn, Stockholm et New Delhi. Il a assuré les fonctions de directeur à l’Intégration européenne et de directeur général aux Organisations multilatérales du Département des Affaires étrangères. Depuis qu’il est à la retraite, il est autorisé à porter le titre d’ambassadeur honoraire. Il est également le chef de la délégation belge auprès de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA), et ce à titre volontaire.


Dossier : RÉCEPTION DE LA SHOAH ET CHANGEMENTS DE MENTALITÉS DANS LES MILIEUX JUIFS ET CHRÉTIENS
La réception de la Shoah est devenue, pour toute l’humanité, un lieu de questionnement et de prise de conscience. Ce dossier visera à établir et à évaluer les modalités et les enjeux de la transmission de la Shoah et à mesurer les mutations des identités et des mentalités qui en découlent. Quels ont été les regards catholiques sur le judaïsme avant et pendant la Shoah ? Quelles liturgies juives et quels rites interreligieux pour la commémoration de la Shoah en Israël et aux États-Unis ? L’évolution des mentalités dans le monde juif par rapport à la Shoah sera également exposée par l’analyse de la controverse dite de Bitburg, déclenchée par la visite du président américain, Ronald Reagan, au cimetière militaire allemand de Bitburg (RFA) en mai 1985. L’affaire du carmel d’Auschwitz (1985-1993) révèle enfin l’implication des Églises belge et française dans la résolution du conflit et constitue sans doute une étape-clé dans « l’enseignement de l’estime » de l’Église à l’égard des Juifs. Les réponses historiques qu’apporte ce dossier au questionnement sur la Shoah peuvent être déterminantes pour la survie du judaïsme et des relations entre le judaïsme et le christianisme.

  • Présentation (Guy Zelis)

  • Des catholiques favorables aux Juifs et au judaïsme avant la Shoah (Danielle Delmaire)
    Danielle Delmaire donne à comprendre les regards catholiques sur le judaïsme avant et pendant la Shoah. Se situant sur la longue durée, remontant jusqu’au haut Moyen Âge, elle montre les moments de rencontre relativement privés, subtils, mais présents dans l’histoire et leur développement, certes lent, mais avec des étapes significatives, comme celle de Richard Simon au XVIIe siècle. Comment de grands auteurs chrétiens ont-ils pensé, philosophiquement ou théologiquement, les relations entre christianisme et judaïsme ?

  • Jewish liturgies and interreligious liturgies for the commemoration of the Holocaust in Israel and in the United States, from the 1940s to the present day (Olivier Rota)
    L’apport d’Olivier Rota concerne les liturgies juives et les rites interreligieux pour la commémoration de la Shoah en Israël et aux États-Unis. En Israël, la Journée du souvenir de la Shoah et de l’héroïsme (en hébreu, Yom HaShoah) est une journée de commémoration nationale, dédiée à la mémoire des six millions de Juifs assassinés au cours de la Shoah. Aux États-Unis, à l’occasion du Holocaust Memorial Day, les commémorations juives des victimes de la Shoah ont rapidement associé des non-Juifs, catholiques et protestants.

  • L’évolution des mentalités dans le monde juif par rapport à la Shoah. Avant l’affaire du carmel d’Auschwitz, la controverse de Bitburg (Bernard Suchecky)
    L’évolution des mentalités dans le monde juif par rapport à la Shoah est exposée dans ce dossier par Bernard Suchecky par le biais de l’analyse de la controverse dite de Bitburg. L’auteur complète ainsi la réflexion sur l’urgence et la manière de parler d’Auschwitz. Dans quelle mesure la Shoah modifie-t-elle le judaïsme ?

  • L’affaire du carmel d’Auschwitz (1985-1993). Implication des Églises belge et française dans la résolution du conflit et étape clé dans « l’enseignement de l’estime » de l’Église à l’égard des Juifs (Thérèse Hebbelinck)
    Thérèse Hebbelinck analyse le conflit des identités et des mémoires, des croyances et des religions autour du carmel d’Auschwitz. Elle met en lumière les soubassements et l’évolution des négociations entre juifs et catholiques, et développe une réflexion autour des enjeux mémoriels mis en évidence par la controverse, notamment autour de la symbolique du site d’Auschwitz.


Varia
  • Action Diana Budisavljević: The largest operation to rescue children in the Independent State of Croatia during World War II (Milan Kovačević)
    This article deals with an almost forgotten and recently ‘rediscovered’ story of the autonomous humanitarian operation of Diana Budisavljevic, an Austrian woman who initiated one of the largest and most complex humanitarian operations in Europe during the Second World War. Thanks to her extensive network of staff and helpers, she led a large-scale rescue operation of some 10 000 mainly Serbian children from concentration camps in fascist independent Croatia. She provided support and shelter and kept evidence of 12 000 abandoned children. Despite the success of Action Diana Budisavljevic, this extraordinary story remained hidden from the outside world for almost 60 years.

  • Chili, Argentine, la disparition en héritage : une identité de la résilience (Amandine Cerutti)
    Cet article aborde la question de la construction identitaire chez les fils et filles de disparus en Argentine et au Chili. Au milieu des années 1970, ces deux pays ont connu des dictatures militaires particulièrement violentes, aux conséquences humaines dramatiques. L’auteure se centre tout particulièrement sur la question de la résilience et sur le passage d'une identité individuelle à une identité collective, ainsi que sur le rôle prépondérant des fils et filles de disparus dans le renforcement de cette identité sociétale.


Site mémoriel
  • In Stalin’s Cave: Art as Testimony to the Disputed Borders of Contemporary Georgia (Stephenie A. Young)
    Geographical treatise of loss. Testimony, art and conservation of the objects from Batajnica is an investigation of Vladimir Miladinovic's conceptual project with drawings of an 11-page list of objects (including body parts) found in mass graves in the early 2000s in a military compound just outside the Serbian capital Belgrade. They are reflections on the function of Miladinovic's artistic work as an interference in the attempts to erase these and, at the same time, all other war crimes from the public memory. He tries to counter a discourse of contemporary transitional ideologies, which often prefer to cover up the past rather than reflect on it.


Librairie


Laboratoire mémoriel
  • Les Assyriens de Belgique, une communauté oubliée ? Rencontre avec Naher Arslan (Mélanie Moreas)


À lire / à voir / à suivre

Quelques-uns de nos projets

 
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