Fondation Auschwitz - Sommaire et résumés du n° 135
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Quelques-unes de nos activités

Nouvelles vidéos

Éditorial : Après cent ans, la menace fasciste est-elle de retour ? (Frédéric Crahay, Directeur de la rédaction)


Chroniques
  • Expo La Maison de la Résistance franco-belge (Frédéric Crahay)
    Depuis plus de trois ans, Jo Peeters et son épouse Sofie Van Krunkelveldt accueillent des visiteurs dans leur maison située à Sint-Joris-Winge (Winghe-Saint-Georges) dans le Brabant flamand. Ceux-ci peuvent remonter le temps, et se retrouvent plongés quatre-vingts ans en arrière dans l'univers des mouvements de la Résistance.

  • Expo Juifs d’Orient : une histoire plurimillénaire (Daniel Acke)
    L’Institut du monde arabe à Paris a consacré du 24 novembre 2021 au 13 mars 2022 une exposition fort intéressante aux « Juifs d’Orient », qui s’inscrit dans le projet d’une suite d’expositions faisant place à chacune des trois religions du Livre.

  • Conference Trains and the Holocaust: From a symbol of progress to a genocidal tool (Frédéric Crahay)
    During the Second World War, 25,490 Jews and 353 Roma were deported from the Dossin Barracks in Mechelen, the vast majority to Auschwitz-Birkenau. The tracks next to the barracks have long since disappeared. On the square in front of the current museum stands a goods wagon, a reminder of the last transports from Mechelen. Europalia organized the conference Trains and the Holocaust. From a symbol of progress to a genocidal tool at this place of memorial, in collaboration with the Auschwitz Foundation and Kazerne Dossin on April 26th, 2022.

  • Livre Historiciser le mal. Une édition critique de Mein Kampf – Entretien avec Marie-Bénédicte Vincent, Florent Brayard et Olivier Baisez (propos recueillis par Nathalie Peeters)
    En juillet 1925 paraît le premier volume de Mein Kampf rédigé par Adolf Hitler. Une traduction française est publiée en 1934 par les Nouvelles Éditions Latines, un éditeur proche de l’Action française. En Allemagne, le livre est interdit de réédition dès 1945 et ses droits sont octroyés au ministère bavarois des Finances. À l’échéance de la propriété intellectuelle en janvier 2016, il tombe dans le domaine public. Au même moment, sort en Allemagne une édition critique en deux volumes de près de 2 000 pages : Hitler, Mein Kampf: Eine kritische Edition sous la direction de Christian Hartmann, chercheur à l’Institut für Zeitgeschichte de Munich.
    En juin 2021, sort aux éditions Fayard : Historiciser le mal. Une édition critique de Mein Kampf, fruit du travail minutieux et rigoureux d’une douzaine de chercheurs français et allemands, historiens ou germanistes spécialistes du national-socialisme. Florent Brayard, historien du nazisme et de la Shoah, directeur de recherche au CNRS, et Andreas Wirsching, directeur de l’Institut für Zeitgeschichte de Munich, ont dirigé cette édition critique d’un millier de pages. La traduction a, quant à elle, été confiée à Olivier Mannoni.

  • Livre La Résistance belge en bandes dessinées : à propos de deux publications récentes. Bruxelles 43 et le Faux Soir (Agnès Graceffa)
    Cela fait maintenant plusieurs décennies que la bande dessinée, forte d’un succès toujours grandissant, s’est emparée de tous les sujets historiques, que ce soit dans une démarche didactique ou créative. Parmi ceux-ci, la thématique de la Résistance et plus largement de la Seconde Guerre mondiale occupe une place de choix, à la réserve qu’il s’agit presque toujours de la Résistance française. Saluons dans cet article la sortie récente de deux bandes dessinées consacrées à la Résistance belge, et plus particulièrement à l’évocation de l’un de ses plus hauts faits de gloire : la publication du « Faux Soir » en novembre 1943.

  • Livre Une ascension – Stefan Hertmans (Guy Zelis)
    Si une théorie de la trace impose à l’historien, soucieux de rétrospective historienne, de recourir à des signifiants, parts sensibles des « signes historiques », en littérature des épisodes historiques peuvent se muer en thèmes littéraires et des traces matérielles peuvent fournir le matériau initial de créations littéraires. L’interprétation cède alors le pas à l’imagination littéraire. Stefan Hertmans participe dans plusieurs de ses productions, en y excellant, à cette veine de romans « historicisants ». La publication aux éditions Gallimard en janvier 2022 de la traduction française du roman De opgang (De Bezige Bij, 2020) donne l’occasion de revenir sur les enquêtes menées par Stefan Hertmans dans plusieurs de ses œuvres traduites en français.


Portfolio : Le KL Stutthof (Johan Puttemans)


Words of Memory (Maarten Van Alstein)
“The very soil of Treblinka refuses to be an accomplice in the crime, in the atrocities that have been committed, and it spews forth the bones and the belongings of the murdered victims, whom the Hitlerites so vainly tried to hide in its depths.” Vasily Grossman (1905-1964)


Grand Entretien avec Emmanuelle Polack (propos recueillis par Nathalie Peeters)
Emmanuelle Polack, historienne de l'art, spécialiste du marché de l’art sous l’Occupation, écrivaine, commissaire d’expositions et chargée par le Louvre d’établir la provenance des collections achetées par le musée entre 1933 et 1945, a accepté de répondre à nos questions.
La spoliation d’œuvres d’art par les nazis débute dès 1933 en Allemagne avec la mainmise sur les collections privées des Juifs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les pillages commis dans des habitations particulières, mais aussi dans des dépôts de musées où des collections juives ont été dissimulées se multiplient dans toute l’Europe. En France, dès septembre 1940, l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg réquisitionne des collections appartenant à des personnes d’origine juive qui sont entreposées aux musées du Louvre et du Jeu de Paume, avant d’être expédiées en Allemagne. Le gouvernement de Vichy, complice, contraint les galeristes juifs à abandonner leurs chefs-d’œuvre aux nazis.


Dossier : La désobéissance
Ce dossier de la revue s’intéresse au concept de désobéissance en temps de guerre. Si le concept de désobéissance civile nous paraît familier en ces temps de contestations endémiques, il fut un temps où l’obéissance était la règle. Dans un contexte militaire, la désobéissance était fréquemment suivie de conséquences mortelles. Ce dossier se penche essentiellement sur trois faits issus de la Première Guerre mondiale et un de la Guerre d’Algérie (1954-1962).

  • Présentation (Frédéric Crahay)

  • La révolte des brigades russes en France (Adam Rémi)
    Après le déclenchement de la Révolution de Février et une offensive meurtrière, les soldats du corps expéditionnaire russe en France se lancent bientôt dans une révolte ouverte. Exigeant leur rapatriement immédiat, ils élisent des soviets et refusent de reconnaître plus longtemps l’autorité de leurs officiers « buveurs de sang ». Il a fallu trois mois au commandement pour briser leur mutinerie. Jusqu’à leur retour en Russie, ces hommes parcoururent le même chemin que celui emprunté par la grande masse du peuple russe.

  • Désobéir sur le front de l’Yser. Analyse des motifs de désobéissance des soldats belges condamnés à mort par les tribunaux militaires belges durant la guerre 14-18 (Benoît Amez)
    Un grand nombre de soldats belges de la Grande Guerre ont connu l’expérience violente des bombardements et des dangers de première ligne. Pour la majorité des militaires belges condamnés à la peine capitale, ce vécu atroce a provoqué chez eux un état traumatisant de peur panique les forçant à désobéir aux ordres d’aller aux tranchées. Les autres soldats qui n’ont pas eu maille à partir avec la justice étaient sans aucun doute plus résistants face aux dangers du front.

  • Questionner le refus sur le front italien autour de Caporetto (Stéfanie Prezioso)
    La défaite de l’armée italienne en octobre 1917 à Caporetto, qui voit des centaines de milliers de soldats en débandade, constitue un carrefour dans l’histoire du conflit et une révélation de ses contradictions. En effet, dès les premiers mois de la guerre, la fatigue née de la vie dans les tranchées, la conscience de l'inutilité des sacrifices, la discipline très dure, suscitent un désir de révolte. Mais c’est l’année 1917 qui marque un véritable tournant. Il s’agit ainsi de questionner les formes que prend le refus de la guerre tout au long du conflit ; un refus qui semblera s’incarner dans Caporetto devenu par antonomase synonyme de « grève militaire » et de « révolte sociale ».

  • Réfractaires à la guerre d’Algérie (1954-1962). Insoumissions, désertions, refus d’obéissance (Tramor Quemeneur)
    La guerre d’Algérie n’a pas été aussi bien acceptée que ce qui a bien voulu être affirmé, nombre de jeunes Français, appelés du contingent, sont allés contre leur gré, malgré eux, faire une guerre qui ne les concernait pas. Ces réfractaires ne représentent certes qu’un pour cent de l’ensemble des appelés du contingent en Algérie, mais ils représentent aussi la forme la plus poussée des attitudes de contestation. Or celles-ci ont également existé sous les drapeaux et sont ainsi moins rares qu’on a bien voulu le penser.


Varia
  • Le pogrom de Iaşi (28-30 juin 1941). Histoire et mémoire (Carol Iancu)
    À la fin du mois de juin 1941, en Roumanie, dans la ville de Iași (Jassy), où plus du tiers des habitants, estimés à environ cent mille, étaient juifs, s’est déroulé le premier pogrom d’une telle ampleur de la Seconde Guerre mondiale. Paroxysme de la violence, passé longtemps sous silence, il constitue un événement majeur de la Shoah en Roumanie.

  • Le cimetière de Clairvivre. Miroir d’un conflit (Christophe Woehrle)
    Nichée dans la vallée de la Vézère, au cœur du Périgord vert, se dresse une cité sanitaire sortie de terre en 1924. Ovni architectural de l'entre-deux-guerres, Clairvivre accueille des gazés et blessés du poumon de la Première Guerre mondiale. Électricité, eau courante, autosuffisance, l'institution dénote dans le quotidien de la Dordogne. Et la présence de tuberculeux confère au lieu un mélange de rejet et d'admiration. L'endroit, dès sa création, est un lieu de paradoxes selon la période traversée, un mélange d'inconvénients et d'avantages, un difficile équilibre entre fraternité et exclusion, urbanisme et ruralité, engagement et collaboration, science et éthique, réputation et oubli.



Site mémoriel
  • Memory in Haiti. Cazal’s place de la Résistance: a lieu de mémoire of the Duvalier dictatorship (1957-1986) (Kedma Louis)


Librairie


À lire / à voir / à suivre
 

Quelques-uns de nos projets

 
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