19 octobre 2010 et 4 février 2011 : « Déplacements, Déportations, Exils »
Les déplacements de population ont souvent été utilisés par des États ou des groupes criminels pour isoler des populations qu’ils prennent pour cible ou qu’ils veulent s’aliéner. Perte de visibilité publique, privation des repères et des cadres sociaux sont alors des processus complémentaires à la négation des droits communs. Procédant ainsi, il est alors possible de faire subir à ces populations des contraintes (déterritorialisation, travail forcé…) ou des violences (famine, massacre, génocide…).
Ces contraintes et ces violences, par leur radicalité, mettent en péril l’identité et l’existence même de ces populations et de leur culture. Par ailleurs, les conflits et leurs conséquences provoquent des mouvements de population (exode, exil, immigration…) qui bouleversent les configurations géo-démographiques de façon déterminante pour les équilibres politiques des régions. Il en a été ainsi avec la Première Guerre mondiale et ses suites durant et bien après la Seconde Guerre mondiale. Face à cela, les populations concernées élaborent, quand elles en ont les moyens, des tactiques ou des stratégies pour retrouver un équilibre ne fût-ce que précaire, et une cohésion culturelle. On peut ainsi, entre massacres et exils, entre déplacements forcés et volontaires, tracer toute une cartographie de l’histoire européenne et mondiale.
La première journée, qui inaugure un cycle quinquennal, s'est donnée pour objectif de caractériser et de tenter de qualifier les liens entre violence politique, déplacements de population, déportations, exode, exil et migration.
Programme du 19 octobre 2010 (PDF)
La deuxième journée d’étude a poursuivi la réflexion entamée le 19 octobre 2010 sur la caractérisation et la qualification des liens entre violence politique, déplacements de population, déportations, exode, exil et migration à travers des cas spécifiques du génocide arménien à l’Algérie, de la guerre de 14-18 à Taïwan. On a cherché également à porter l'attention sur les questions posées par la transmission de ces passés et par les vecteurs de cette transmission.
Programme du 4 février 2011 (PDF)
Dès l’apparition des médias à grande diffusion, les institutions politiques, des partis politiques aux gouvernements, développèrent des discours qui leur permettaient de promouvoir leur image et, ce faisant, de tenter d’emporter la conviction du public auquel ils s’adressaient. Pour cela, ces discours utilisaient ou créaient des stéréotypes pour mieux catalyser l’attention et, plus particulièrement, l’émotion des destinataires. L’image de l’opposant ou de l’ennemi, le premier devenant très vite le second, était largement utilisée.
Ainsi, on a assisté à une instrumentalisation généralisée des images à travers les discours et les représentations à des fins politiques. Des spécialistes dont on pourrait rapprocher aujourd’hui les pratiques du marketing publicitaire ont mis au point de nombreuses stratégies qui visaient à emporter l'adhésion des opinions, non à faire comprendre les réalités politiques ou sociales. C’est ainsi que la propagande a fonctionné et, dans les contextes de guerre, utilisant les témoignages visuels d’atrocités, elle s’est accentuée jusqu’à devenir l’équivalent d’une arme. Cette arme, les régimes totalitaires s’en sont servis pour produire une vision idéologique du monde et rejeter hors de celui-ci les individus et les groupes qu’ils dénonçaient comme leurs ennemis, soit raciaux, soit sociaux, soit politiques.
Cette journée d’étude sera centrée sur les interventions d’artistes dans la production, la récupération ou le détournement de propagande. En somme, les limites, les jeux (au sens ludique comme au sens mécanique) et les dangers entre art et propagande.
Manifestation présidée par :
Luba Jurgenson (Paris IV / CIRCE – CRECOB)
Philippe Mesnard (Mémoire d’Auschwitz ASBL)
Fondation Auschwitz – Mémoire d'Auschwitz ASBL
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