En 2022-2023, l'ASBL Mémoire d’Auschwitz organise à nouveau un cycle de projection de films intitulé « PASSEURS D’IMAGES » qui sera présenté au cinéma Aventure à Bruxelles.
Le thème de l'édition 2022-2023 sera « Les bourreaux »
Cette année encore, nous prévoyons ce projet sous forme d’un ciné-club avec six séances de projection de films de fiction :
Toutes les séances auront lieu à 19 h 30 au :
CINÉMA AVENTURE
Galerie du Centre
Rue des Fripiers, 15
1000 Bruxelles
Prix : 6,00 €
MUSIC BOX – Costa-Gavras (1989 – États-Unis – 124 min.)
Music Box est un film américain de 1989 qui raconte l'histoire d'un immigrant américain d'origine hongroise accusé d’être un criminel de guerre. L'intrigue tourne autour de sa fille, une avocate, qui le défend, et de sa lutte pour découvrir la vérité.
Le film écrit par Joe Eszterhas et réalisé par Costa-Gavras a remporté l'Ours d'or au 40e Festival international du film de Berlin.
Il est librement inspiré de la vie de John Demjanjuk et de celle de Joe Eszterhas. Joe Eszterhas a appris à l’âge de 45 ans que son père, le comte István Esterházy, a dissimulé son engagement pendant la guerre dans le parti fasciste et raciste des Croix fléchées de Hongrie. Selon Eszterhas, il « organisait des brûlages de livres et produisait la plus vile propagande antisémite imaginable. » Après cette découverte, Eszterhas rompra tout contact avec son père, ne se réconciliant jamais avant la mort d'István.
Selon le livre de Joe Eszterhas, Hollywood Animal, Joe a écrit le scénario de Music Box presque dix ans avant de découvrir la vérité sur son géniteur. Il lui a même donné une copie du scénario pour qu'il le lise avant le tournage du film, sans penser que sa vie serait bientôt le reflet de son art.
Avec : Jessica Lange, Armin Mueller-Stahl, Frederic Forrest...
En version originale sous-titrée en français.
Bande-annonce
LES LEÇONS PERSANES – Vadim Perelman (2020 – Allemagne/Russie/Biélorussie – 127 min.)
Les Leçons persanes est un film dramatique de guerre russo-biélorusse réalisé en 2020 par Vadim Perelman partiellement inspiré de la nouvelle Erfindung einer Sprache de l'écrivain allemand Wolfgang Kohlhaase. Il a été sélectionné comme candidat biélorusse pour le meilleur long métrage international lors de la 93e cérémonie des Oscars. Toutefois, il a été disqualifié par l'Académie, car la plupart des personnes impliquées dans sa réalisation ne venaient pas de Biélorussie.
Le film se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale dans un camp de concentration allemand. Un homme juif (Gilles) raconte au commandant que sa mère est belge et son père iranien. Le commandant adjoint est intrigué et demande à ce qu’on lui apprenne le persan, mais l’homme ment, il ne parle pas persan et devra inventer une nouvelle langue. Cependant, cette affirmation lui permet d'obtenir une place dans la cuisine pour effectuer des tâches légères, une position enviable, où les gardes sont principalement des femmes, mais sans doute plus cruelles que les gardes masculins (le personnage féminin principal, Elsa, est calqué sur le personnage réel d'Elsa Ehrich). La première des Leçons persanes a eu lieu au Festival international du film de Berlin en février 2020.
Avec : Nahuel Pérez Biscayart, Lars Eidinger, Jonas Nay...
En version originale sous-titrée en français.
Bande-annonce
EL VERDUGO [Le bourreau] – Luis Garcia Berlanga (1963 – Espagne/Italie – 91 min.)
El Verdugo (Le Bourreau) est une comédie noire espagnole de 1963 réalisée par Luis García Berlanga.
Filmé en noir et blanc, il est largement considéré comme un classique du cinéma espagnol. Le film a remporté plusieurs prix, tant en Espagne qu'à l'étranger.
Amadeo, bourreau à Madrid, rencontre José Luis, un employé des pompes funèbres qui va chercher le prisonnier qu'Amadeo vient d’exécuter.
José Luis ne trouve pas de petite amie, car toutes les filles le quittent lorsqu’elles apprennent qu’il travaille dans un salon funéraire. Carmen, la fille d’Amadeo, n’a pas de petit ami, car ses prétendants l’abandonnent lorsqu’ils apprennent que son père est bourreau. Carmen et José Luis entament une relation qu’ils révèlent à Amadeo lorsque Carmen tombe enceinte.
La scène finale s’inspire de l’exécution de Pilar Prades Expósito, réalisée par le bourreau Antonio López Sierra.
Le réalisateur a remporté le prix FIPRESCI à la Mostra de Venise pour ce film.
À ce moment, l’Espagne franquiste est sous pression internationale en raison de la condamnation à mort du dirigeant communiste Julián Grimau. L'ambassadeur espagnol en Italie, Sánchez Vega, a critiqué le film comme étant « communiste ».
Avec : José Isbert, Nino Manfredi...
En version originale sous-titrée en français.
Bande-annonce
EICHMANN – Robert Young (2007 – Royaume-Uni/Hongrie – 96 min.)
Eichmann est un film biographique détaillant l'interrogatoire d'Adolf Eichmann.
Réalisé par Robert Young, il met en vedette Thomas Kretschmann dans le rôle d'Eichmann et Troy Garity dans celui de l'interrogateur israélien d'Eichmann, Avner Less. Il est sorti pour la première fois au Brésil en septembre 2007, et tardivement aux États-Unis en octobre 2010.
Le film est basé sur les manuscrits des interrogatoires d'Adolf Eichmann avant qu'il ne soit jugé et pendu dans une prison en Israël. Eichmann raconte des événements de son passé à un détective israélien, l'inspecteur en chef Avner Less, qui est confronté à l'immense tâche de pousser l'habile manipulateur à s'auto-incriminer. Alors que le monde entier attend, les compatriotes de Less réclament une exécution immédiate, ce qui l'oblige à affronter Eichmann dans une bataille de volontés.
Eichmann, directeur du bureau des affaires juives, l’un des principaux organisateurs de massacres des Juifs, fait partie de ces nazis qui ont réussi à migrer vers l’Amérique du Sud, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Jusqu’en 1960, il y vécut en toute tranquillité sous le nom de Ricardo Klement. De nombreux films ont été réalisés sur sa vie, sur son procès, sur ses traqueurs ainsi que sur les atrocités commises par ce bourreau.
Avec : Thomas Kretschmann, Franka Potente, Troy Garity...
En version originale sous-titrée en français.
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APT PUPIL [Un élève doué] – Bryan Singer (1998 – États-Unis/Canada/France – 111 min.)
Apt Pupil est un film américain de 1998 réalisé par Bryan Singer basé sur le roman du même nom écrit par Stephen King en 1982.
Se déroulant dans les années 1980 en Californie du Sud, il raconte l'histoire fictive d'un lycéen, Todd Bowden, qui découvre qu'Arthur Denker qui vit dans son quartier est en réalité le criminel de guerre nazi en fuite Kurt Dussander. Bowden, obsédé par le nazisme et la Shoah, persuade Dussander de partager ses histoires troublantes sur son travail dans les centres d’extermination nazis et sur les sensations qu’il a ressenties en participant à ce génocide. Cette relation va susciter la malveillance de chacun.
Bryan Singer a qualifié Apt Pupil d’« étude de la cruauté », le nazisme servant de véhicule pour démontrer la capacité du mal. Singer a décrit ainsi son impression du personnage : « Je ne crois pas une minute que [Todd Bowden] était pur comme la neige. La capacité de faire chanter un vieil homme – de toute évidence, il y a une recherche de quelque chose qui va bien au-delà de l'innocence. Je pense qu'il avait ça en lui, un vide qui avait besoin d'être comblé. Cet individu particulier est alors arrivé dans sa vie, mais cela aurait pu être la drogue, cela aurait pu être le viol. Todd n'était probablement pas un très bon gars. Ce genre de garçon peut exister chez beaucoup plus de gens que nous ne le pensons. »
Avec : Ian McKellen, Brad Renfro, David Schwimmer...
En version originale sous-titrée en français.
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IL PORTIERE DI NOTTE [Portier de nuit] – Liliana Cavani (1974 – Italie – 118 min.)
Il portiere di notte (Portier de nuit) est un film de guerre italien de langue anglaise de 1974. Réalisé et coécrit par Liliana Cavani, l’histoire se déroule à Vienne en 1957 et se concentre sur la relation sadomasochiste entre un ancien officier nazi des camps de concentration et l'une de ses anciennes détenues.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Maximilian Theo Aldorfer, un officier SS s’est fait passer pour un médecin afin de prendre des photos sensationnelles dans les camps de concentration. Il y rencontre Lucia, une adolescente internée en raison des liens politiques socialistes de son père. Ils vivent une relation sadomasochiste ambiguë : Max tourmentait Lucia, mais agissait également comme son protecteur.
En 1957, Lucia, désormais mariée à un chef d’orchestre américain, retrouve Max par hasard. Il est maintenant portier de nuit dans un hôtel de Vienne et membre réticent d’un groupe d’anciens camarades SS qui ont soigneusement dissimulé leur passé en détruisant des documents et en éliminant les témoins de leurs activités pendant la guerre. Lucia redevient la maîtresse de Maximilien.
Les thèmes de l'obsession sexuelle et sadomasochiste du film, ainsi que son utilisation de l'imagerie de la Shoah, ont provoqué de nombreuses controverses depuis sa sortie initiale, divisant les critiques sur sa valeur artistique, mais lui développant une forte audience culte. En juillet 2018, il a été sélectionné pour être projeté dans la section Venice Classics de la 75e édition du Festival international du film de Venise.
Avec : Charlotte Rampling, Dirk Bogarde...
En version originale sous-titrée en français.
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En 2021-2022, l'ASBL Mémoire d’Auschwitz organise un cycle de projection de films intitulé « PASSEURS D’IMAGES » qui sera présenté au cinéma Aventure à Bruxelles.
Le thème de l'édition 2021-2022 sera « La Résistance »
Cette année, nous prévoyons ce projet sous forme d’un ciné-club avec six séances de projection de films de fiction :
Toutes les séances auront lieu à 19 h au :
Cinéma AVENTURE
Galerie du Centre
Rue des Fripiers, 15
1000 Bruxelles
Prix : 6,00 €
SOBIBOR – Konstantin Khabenski (Russie – 2018 – 1 h 50)
1943, Opération Reinhard, Gouvernement général de Pologne, Sobibor. Au cœur de l’enfer, un groupe de prisonniers tente l’impensable : s’évader du centre d’extermination...
SOBIBOR relate l’histoire vraie de l’une des trois tentatives d’évasion des centres de mise à mort, portée par des hommes et des femmes au courage inébranlable.
Avec : Konstantin Khabenski, Christophe Lambert, Mariya Kozhevnikova...
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SOPHIE SCHOLL. LES DERNIERS JOURS – Marc Rothemund (Allemagne – 2005 – 1 h 57)
Munich, au début de l'année 1943, un groupe d'étudiants forme un mouvement de résistance, La Rose blanche, appelant à la chute du IIIe Reich. D'obédience pacifique, ces membres propagent des tracts antinazis, couvrant les murs de la ville de slogans dénonçant la folie meurtrière d'Hitler, et invitent la jeunesse du pays à se mobiliser alors que les combats s'enlisent sur le front Est.
Le 18 février, Sophie Scholl et son frère Hans, à peine âgés d'une vingtaine d'années, – qui font partie du noyau dur du mouvement – sont appréhendés par la Gestapo alors qu'ils jettent des paquets de tracts à l'université et sont emprisonnés à Stadelheim.
Durant les jours suivants, l'interrogatoire de Sophie Scholl est mené par l'agent de la Gestapo Robert Mohr, un véritable duel psychologique s'engage...
Avec : Julia Jentsch, Fabian Hinrichs, Alexander Held...
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ANTHROPOID – Sean Ellis (Grande-Bretagne/France/Tchéquie – 2016 – 2 h)
Fin 1941, Jan Kubiš et Josef Gabcik, deux soldats tchécoslovaques en exil à Londres, sont parachutés à Prague avec pour mission de tuer Reinhard Heydrich, le SS-Obergruppenführer und General der Polizei, troisième commandant du Reich après Hitler et Himmler.
Surnommé le boucher de Prague, Heydrich est le principal architecte de la Solution finale.
Avec l’aide d’un réseau de résistants, ils organisent l’opération Anthropoid qui, si elle réussit, changera le cours de l'Histoire.
Avec : Jamie Dornan, Cillian Murphy...
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LES FEMMES DE L'OMBRE – Jean-Paul Salomé (France – 2008 – 2 h)
Engagée dans la Résistance française, Louise s’enfuit à Londres après l’assassinat de son mari. Elle est recrutée par le SOE, un service secret de renseignement et de sabotage piloté par Churchill.
Dans l’urgence, on lui confie sa première mission, l’exfiltration d’un agent britannique tombé aux mains des Allemands alors qu’il préparait le débarquement sur les plages normandes. L’homme n’a pas encore parlé, mais le temps presse. Louise doit d’abord constituer un commando de femmes spécialement choisies pour les besoins de l’opération.
Pour le recrutement, tous les moyens sont bons : mensonges, chantage, remises de peine. Elle engage Suzy, danseuse de cabaret qui excelle dans l’art de séduire les hommes ; puis Gaëlle, chimiste, spécialiste en explosifs ; enfin, Jeanne, prostituée, capable d’assassiner de sang froid. Parachutée en Normandie, elles sont rejointes par Maria, juive italienne, opérateur radio et dernière pièce du dispositif.
Cinq femmes, loin d'être des héroïnes, mais qui vont le devenir.
Avec : Sophie Marceau, Julie Depardieu, Marie Gillain, Déborah François, Maya Sansa...
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ZWARTBOEK (BLACK BOOK) – Paul Verhoeven (Pays-Bas – 2006 – 2 h 25)
La Haye, sous l'occupation allemande. Lorsque sa cachette est détruite par une bombe, la belle chanteuse Rachel Stein tente, avec un groupe de Juifs, de gagner la Hollande méridionale, déjà libérée. Mais une patrouille allemande les intercepte ; seule Rachel échappe au massacre. Elle rejoint alors la Résistance et, sous le nom d'Ellis de Vries, parvient à infiltrer le Service de renseignement allemand : fuites, collaborations, trahisons, double-jeu, coups de théâtre et rebondissements s'ensuivent...
Avec : Carice Van Houten, Sebastian Koch, Thom Hoffman...
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MIASTO 44 [Insurrection] – Jan Komasa (Pologne – 2014 – 2 h 10)
1944. Varsovie est sous domination nazie et ses habitants subissent des actes de violence inhumains.
Le 1er août, alors que les troupes soviétiques se rapprochent, la ville entière se soulève : c'est l'insurrection de Varsovie.
La jeunesse polonaise rejoint alors les rangs de la Résistance, pour ce qu'elle pense être un combat gagné d'avance qui ne devrait guère excéder trois jours.
Parmi les révolutionnaires se trouvent Stefan et sa bande, la plupart issus de la bourgeoise varsovienne : ils sont inexpérimentés, idéalistes et candides.
Comme tant d'autres jeunes, ils rêvent de liberté et d'héroïsme. L'horreur de la guerre leur réserve un destin beaucoup plus tragique...
Avec : Zofia Wichlacz, Jozef Pawlowski...
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En 2019, l'ASBL Mémoire d’Auschwitz organise pour la cinquième fois un cycle de projection de films intitulé « PASSEURS D’IMAGES » qui sera présenté au cinéma Aventure à Bruxelles.
Le thème de l'édition 2019 sera « Propagande »
Cette année encore, nous prévoyons ce projet sous forme d’un ciné-club avec six séances de projection de films de fiction :
Toutes les séances auront lieu à 19 h 30 au :
CINÉMA AVENTURE
Galerie du Centre
Rue des Fripiers, 15
1000 Bruxelles
Prix : 6,00 €
ENEMY AT THE GATES [Stalingrad] – Jean-Jacques Annaud (2001 – Royaume-Uni/France/Allemagne/Irlande/États-Unis – 131 min.)
L'affrontement entre deux tireurs d'élite est instrumentalisé par la propagande de leur camp respectif, soviétique et nazi, tout au long de la bataille de Stalingrad.
Vassili Zaïtsev est un jeune tireur d'élite. Pendant le siège de Stalingrad, il rencontre Danilov, un officier politique de l'Armée rouge, auquel il démontre ses talents de tireur rapide et précis. Danilov propose au commandement de faire de Vassili un héros, une idole, pour redonner espoir aux hommes, en publiant ses exploits.
En riposte, l'État-major allemand dépêche son meilleur tireur d'élite, le major König. Au cœur de la bataille de Stalingrad, une traque s'engage alors entre les deux héros. La bataille ainsi que l'état de grâce de Vassili auprès du commissaire politique semblent suspendus à l'issue du duel.
Avec : Jude Law, Ed Harris, Joseph Fiennes...
Bande annonce
VALLEY OF THE WOLVES [La Vallée des loups – Irak] – Serdar Akar et Sadullah Sentürk (2006 – Turquie – 122 min.)
L’action se déroule durant la guerre en Irak : des hommes des forces spéciales de l’armée turque, présents en Irak, sont humiliés par les GI (soldats américains).
À la suite du suicide d’un des soldats turcs, un de ses amis jure de ne pas laisser de répit aux forces américaines et combat aux côtés de la résistance irakienne. Et c'est ainsi que Polat Alemdar accompagné de ses deux complices, Memati Bas et Abdulhey Coban, se retrouvent sur la route d'Arbil en Irak et abattent des Peshmergas corrompus qui leur tendaient une embuscade ; à la nuit tombée, les trois braves hommes ont pris en otage le chef d'un hôtel afin de réclamer la venue de Sam Marshall, à l'origine de cette provocation envers les alliés turcs.
Le réalisateur, quant à lui, a déclaré que dans son film « peut-être 60 ou 70 % de ce qui est décrit est factuellement exact. La Turquie et les États-Unis sont alliés, mais la Turquie veut dire quelque chose à son alliée. Nous voulons dire l'amère vérité. Nous voulons dire que ce qui se passe est mal. »
Avec : Necati Sasmaz, Billy Zane, Ghassan Massoud...
Bande annonce (en anglais)
BRONENOSETS POTIOMKINE [Le Cuirassé Potemkine] – Sergei M. Eisenstein (1925 – Union soviétique – 70 min.)
Le Cuirassé Potemkine (en russe : Броненосец Потёмкин, Bronenosets Potiomkine) est un film soviétique muet réalisé par Sergueï Eisenstein, sorti en 1925. Il traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’Odessa en 1905, de l’insurrection et de la répression qui s’ensuivirent dans la ville.
Le film fut très longtemps interdit dans de nombreux pays occidentaux pour cause de « propagande bolchevique » et « incitation à la violence de classe ».
Il est considéré comme l'un des plus grands films de propagande de tous les temps. Il est choisi, en 1958, comme le meilleur film de tous les temps par 117 critiques internationaux lors de l’Exposition universelle de Bruxelles. Le film est entré dans le domaine public dans la plupart des pays du monde.
Avec : Aleksandr Antonov, Vladimir Barskiy, Grigoriy Aleksandrov...
Bande annonce
THE INTERVIEW [L'Interview qui tue !] – Evan Goldberg et Seth Rogen (2014 – États-Unis – 112 min).
Dave Skylark (James Franco) anime le talk-show Skylark Tonight, au cours duquel il interroge des célébrités sur des sujets intimes. Alors que Dave et son équipe fêtent leur 1000e épisode, ils découvrent que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un (Randall Park) est un fan de leur émission, ce qui incite le producteur de l'émission Aaron Rapoport (Seth Rogen) à lui proposer une interview.
Cependant l'agent de la CIA, Lacey (Lizzy Caplan) propose à Dave et Aaron d'assassiner Kim pour faciliter un coup d'État. Ces derniers acceptent à contrecœur. Arrivés en Corée du Nord, ils s'apercevront que tout ne se passe pas aussi bien que prévu.
À la suite d'une vague de piratage et à des menaces terroristes, Sony Pictures Entertainment annonce l'annulation de la sortie du film prévue le 25 décembre 2014 pour raisons de sécurité avant de faire volte-face et de finalement autoriser la sortie dans quelques salles américaines le jour de Noël et en VOD aux États-Unis dès le 24 décembre 2014. Le film a engrangé un million de dollars le jour de sa première diffusion.
Avec : James Franco, Seth Rogen, Randall Park...
Bande annonce
THE GREAT DICTATOR [Le Dictateur] – Charles Chaplin (1940 – États-Unis – 125 min.)
Ce film, conçu avant l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, fut le plus grand succès commercial de Charlie Chaplin et contribua à mobiliser l'opinion publique nord-américaine en faveur des démocraties européennes, à une époque où seul le Royaume-Uni résistait encore à l'Allemagne nazie.
Il est ouvertement inspiré par le régime nazi mis en place par Hitler. Le gouvernement allemand a d'ailleurs protesté officiellement contre sa réalisation et demandé l'abandon de ce projet, que Chaplin a tenu à terminer malgré ces pressions.
Le dictateur Adenoïd Hynkel incarné par Chaplin est largement inspiré par Hitler, et le personnage de Benzino Napoleoni (interprété par Jack Oakie) est inspiré de Benito Mussolini.
Bien que réalisé au début de la Seconde Guerre mondiale, ce film anticipe la possibilité d'une nouvelle guerre en Europe, en même temps qu'il rappelle la brutalité du régime nazi. Le Dictateur présente le nazisme comme un danger mortel pour les communautés juives d'Europe, pour l'humanité entière et pour la démocratie.
Avec : Charles Chaplin, Paulette Goddard, Jack Oakie...
Bande annonce
BLACK HAWK DOWN [La Chute du faucon noir] – Ridley Scott (2001 – États-Unis/Royaume-Uni – 144 min.)
En octobre 1993 en Somalie, la guerre civile provoque une famine dans la population civile. Les forces de l'ONU sont attaquées par une faction dirigée par le général Mohamed Farrah Aidid. Les États-Unis envoient un détachement composé de membres de la Delta Force, des rangers et du 160th Special Operations Aviation Regiment (Airborne) ayant pour mission d'arrêter Aidid. Faute de pouvoir trouver Aidid en personne, l'unité s'en prend à ses lieutenants.
Le 3 octobre 1993, un indicateur somalien révèle la tenue d'une réunion de membres de la faction rebelle près du marché de Bakara. Les forces spéciales lancent un raid héliporté, les opérateurs de la Delta Force doivent capturer des dirigeants rebelles, les rangers étant chargés de les couvrir. Mais l'opération, qui devait se dérouler en trente minutes, tourne mal lorsque les milices de la faction d'Aidid contre-attaquent en masse et parviennent notamment à abattre deux hélicoptères UH-60 Black Hawk (littéralement « faucon noir » qui, une fois au sol, sont annoncés comme « Black Hawk down »).
Avec : Josh Hartnett, Ewan McGregor, Tom Sizemore...
En 2018, l'ASBL Mémoire d’Auschwitz a organisé pour la quatrième fois un cycle de projection de films intitulé « PASSEURS D’IMAGES » qui a été présenté au cinéma Aventure à Bruxelles.
Le thème de l'édition 2018 était « Au-delà des frontières »
Cette année, nous prévoyons ce projet sous forme d’un ciné-club avec six séances de projection de films de fiction :
Toutes les séances auront lieu à 19 h 30 au :
CINÉMA AVENTURE
Galerie du Centre
Rue des Fripiers, 15
1000 Bruxelles
Prix : 6,00 €
POWIDOKI [Les fleurs bleues] – Andrzej Wajda (2016 / Pologne / 98 min.)
Les fleurs bleues est un film biographique polonais réalisé par Andrzej Wajda et, en même temps, le dernier film avant le décès du réalisateur visionnaire en octobre 2016.
Dans la Pologne d’après-guerre, le célèbre peintre Wladyslaw Strzeminski, figure majeure de l’avant-garde, enseigne à l’École Nationale des Beaux-Arts de Lodz. Il est considéré par ses étudiants comme le grand maître de la peinture moderne, mais les autorités communistes ne partagent pas cet avis. Car, contrairement à la plupart des autres artistes, Strzemiński ne veut pas se conformer aux exigences du Parti et notamment à l’esthétique du « réalisme socialiste ». Expulsé de l'université, rayé du syndicat des artistes, il subit, malgré le soutien de ses étudiants, l’acharnement des autorités qui veulent le faire disparaître et détruire toutes ses œuvres.
Avec : Boguslaw Linda, Aleksandra Justa, Bronislawa Zamachowska...
Bande-annonce officielle
GONGDONG GYEONGBI GUYEOK JSA [Joint Security Area JSA] – Park Chan-wook (2000 / Corée du Sud / 110 min.)
Dans un poste de garde situé du côté nord de la zone commune de sécurité (Joint Security Area en anglais) séparant les deux Corées à Panmunjom, deux soldats de l'armée nord-coréenne sont tués par un soldat du Sud, qui prétend avoir été fait prisonnier. Cette affaire trouble donne lieu à un incident diplomatique majeur. Afin d'apaiser la crise, la commission de supervision des nations neutres (composée de la Suède et de la Suisse) envoie Sophie E. Jean, Suissesse d'origine coréenne, pour enquêter sur le terrain. Cette dernière rencontre le soldat rescapé du Sud, le sergent Lee Soo-yeok et découvre rapidement qu'en réalité, il n'a pas été enlevé comme il le prétend.
La suite du film raconte, dans un long flashback, l'amitié qui liait en réalité le sergent Lee et son subordonné, le caporal Nam, à deux soldats du Nord, le sergent Oh et le soldat Jeong, ainsi que les circonstances qui conduisent finalement Lee à tirer sur Oh et Jeong.
Avec : Lee Byung-hun, Song Kang-ho, Lee Young-ae...
Bande-annonce officielle
BRIDGE OF SPIES [Le pont des espions] – Steven Spielberg (2015 / États-Unis d'Amérique / 137 min.)
En pleine guerre froide, James B. Donovan, un avocat américain, accepte de défendre Rudolf Abel, un espion soviétique installé depuis des années aux États-Unis. Alors que pour le juge chargé de l'affaire, la condamnation à mort ne fait aucun doute, Donovan parvient à obtenir une peine de prison. Une partie de la population désapprouve ce verdict.
Pourtant, l'évolution de la situation donne raison à Donovan, lorsque la CIA accepte une proposition soviétique : les Russes suggèrent en effet qu'un échange de prisonniers serait possible. Donovan accepte de négocier cet échange entre Abel et Francis Gary Powers, un pilote de la CIA dont l'avion espion a été abattu au-dessus de l'Union soviétique. L'avocat doit pour cela se rendre à Berlin-Est, contrôlé par les Soviétiques, sans protection diplomatique. Il y découvre une situation complexe, dans laquelle Soviétiques et Allemands de l'Est essaient de prendre l'avantage les uns sur les autres.
Avec : Tom Hanks, Eve Hewson, Amy Ryan, Alan Alda, Mark Rylance...
Bande-annonce officielle
RABBIT PROOF FENCE [Le chemin de la liberté] – Phillip Noyce (2002 / Australie / 94 min.)
En 1931, à Jigalong, près du désert de Gibson, trois filles aborigènes vivent heureuses auprès de leurs mères : Molly, quatorze ans, sa cousine Gracie, dix ans, et sa sœur Daisy, huit ans.
Sur ordre de M. Neville, Protecteur en chef des Aborigènes pour l'Australie occidentale, le Constable Riggs arrache les fillettes à leur famille pour les transférer au camp de Moore River, situé à l'autre bout du continent.
Là-bas, les conditions de vie sont sinistres. Les enfants sont entassés dans d'immenses dortoirs, mal soignés, mal nourris. Molly décide de fuir avec Gracie et Daisy et toutes les trois entament un périple de 2 500 kilomètres...
Avec : Everlyn Sampi, Kenneth Branagh, David Gulpilil...
Bande-annonce officielle
AJAMI – Scandar Copti et Yaron Shani (2009 / Allemagne/Israël / 124 min.)
Ajami est la communauté religieusement mixte des musulmans, des juifs et des chrétiens à Tel Aviv. Ce sont cinq histoires sur la vie quotidienne à Ajami.
Le jeune Nasri, âgé de 13 ans, et son grand frère Omar vivent dans la peur depuis que leur oncle a tiré sur un membre important d'un autre clan. Malek, un jeune réfugié palestinien, travaille illégalement en Israël pour financer l'opération que sa mère doit subir. Binj, palestinien, rêve d'un futur agréable avec sa petite amie chrétienne. Dando, un policier juif recherche désespérément son jeune frère disparu... L'histoire de destins croisés au coeur d'une ville déchirée.
Avec : Scandar Copti, Fouad Habash, Ibrahim Frege...
Bande-annonce officielle
LAKPOSHTHA PARVAZ MIKONAND [Les tortues volent aussi] – Bahman Ghobadi (2004 / Iran/France/Iraq / 98 min.)
Dans un camp de réfugiés kurde à la frontière irako-turque, le jeune Satellite est le chef des enfants. Il leur ordonne de nettoyer et de collecter des mines américaines non détruites dans les champs pour les vendre sur les marchés de rue et il installe des antennes pour les villageois.
Lorsqu’il va en ville pour acheter une antenne parabolique, il est le seul à comprendre quelques mots d’anglais et il traduit les nouvelles de la Fox News.
Satellite tombe amoureux de l’orpheline Agrin, traumatisée par un raid cruel sur sa maison au cours duquel ses parents ont été assassinés et elle a été violée.
Avec : Soran Ebrahim, Avaz Latif...
Bande-annonce officielle (sous-titres en anglais)
Ce projet a été prévu sous forme d’un ciné-club avec six séances de projection de films de fiction :
NAPOLA - ELITE FÜR DEN FÜHRER [Before the Fall] – Dennis Gansel (2004 / Allemagne / 117 min.)
1942. Les dons de boxeur d’un jeune Allemand lui ouvrent les portes de la Napola, l’école qui produit l’élite des troupes nazies. Il y voit l’occasion de quitter son emploi à l’usine, mais découvre bien vite les horreurs du code nazi...
Cette plongée dans les écoles d’élite du IIIe Reich glace le sang par son extrême violence psychologique et l’efficacité de sa réalisation. Un film coup-de-poing.
Avec : Max Riemelt, Tom Schilling, Michael Schenk, Justus von Dohnányi...
Bande-annonce officielle (en allemand sous-titré en anglais)
EL LABERINTO DEL FAUNO [Le labyrinthe de Pan] – Guillermo del Toro (2006 / Espagne-Mexique-États-Unis d'Amérique / 118 min.)
Quel rapport direct y a-t-il entre le monde des contes de fées et celui des histoires qui se chargent de montrer la cruauté humaine quotidienne ? Aucun. Les deux univers semblent radicalement différents, d'autant que les contes semblent destinés aux enfants et les histoires de cruauté réalistes aux adultes avertis. Certes, les contes peuvent évoquer la cruauté (les ogres par exemple), mais leur univers narratif n'est pas le même que celui des histoires réalistes.
C'est là le pari insensé de Guillermo del Toro dans Le Labyrinthe de Pan : réunir les deux univers dans un même film, pour un même public. Les deux univers sont mis en parallèle tout au long du film et se répondent sans cesse : il n'y a pas de césure entre les deux, grâce au montage, qui sait varier les passages de l'un à l'autre. Le lien qui assure ces passages presque « naturels », c'est évidemment le personnage de la petite fille, Ofelia, qui est à la jonction des deux univers : elle doit subir la tyrannie de son beau-père fasciste qui se bat contre les partisans lors de la guerre civile en Espagne, et elle est l'héroïne du conte.
Le Labyrinthe de Pan est un film qui réunit conte et réalité, pour méditer en quelque sorte sur ce désir de bien qui hante les êtres humains, désir contredit par les cruautés qui jalonnent l'histoire humaine.
Construit sur une sorte de dialogue du conte et de la réalité et sur la mise en parallèle des deux univers, Le Labyrinthe de Pan est un film bouleversant mais terrible, parce qu'il ne laisse guère d'illusions sur le bonheur humain.
Avec : Ivana Baquero, Doug Jones, Sergi López, Ariadna Gil, Maribel Verdú...
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IDI I SMOTRI [Requiem pour un massacre] – Elem Klimov (1985 / Union soviétique / 140 min.)
Un villageois biélorusse de quatorze ans pique une arme sur un soldat mort et se retrouve embrigadé par la résistance pour lutter contre les Nazis, en 1943. Il y perdra son innocence.
Requiem pour un massacre appartient à cette catégorie (pas si fréquente) des films qui vous empêchent de prononcer un mot une fois achevés. Quelque part entre Apocalypse Now et L’enfance d’Ivan - en deux fois mieux, ce film bouleversant et méconnu réalisé en 1985 ausculte la barbarie des hommes pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour que l’on ressente ce passage du paradis à l’enfer, de l’innocence à la monstruosité, le cinéaste Elem Klimov adopte le point de vue d’un enfant qui prend trente ans dans la tronche et donne ainsi l’impression de vivre les événements en même temps que lui. L’immense travail sur le son et la mise en scène contribue à accentuer une dimension subjective. Tout est perçu à travers le personnage, à l’exception d’une scène inoubliable où il retourne dans sa demeure natale avec une amie de passage (Glasha, incarnation de l’ange) et ne voit pas les membres de sa famille assassinés. C’est tout l’art de Klimov qui explose ici : dans sa capacité à travailler le hors champ en montrant l’innommable et en suggérant toujours le pire.
Le film, intégralement tourné en Steady Cam, est né du sentiment de culpabilité du réalisateur qui regrettait de ne pas avoir fait « son » film sur la guerre (enfant natif de Stalingrad, il a connu les bombardements, la traversée de la Volga, l’exode vers l’Oural avec sa famille). Depuis, il ne s’en est pas remis. Ayant foutu toutes ses tripes dans cet assemblement céleste et dérangeant de scènes viscérales, Klimov ne pouvait plus rien offrir au spectateur. Au-delà de la catharsis, il a pourtant signé un grand film de guerre (le meilleur jamais réalisé), sensoriel et âpre, mélancolique et déchirant. Un somptueux cauchemar où la puissance des regards et des cris suffit à remplir le film. A sublimer les principes de mise en scène qui le régissent. Le manquer constitue un crime de cinéphile.
(Romain Le Vern)
Il y a un avant et un après Requiem pour un massacre. Vous n’en reviendrez pas indemne, vivant, certes, mais ébranlé. Pour certains, c'est un des meilleurs films de guerre de l’histoire, qui part du paradis pour finir en enfer avec une maestria étourdissante.
Grand prix du festival de Moscou en juillet 1985.
Avec : Alexeï Kravtchenko, Olga Mironova, Liubomiras Laucevicius, Vladas Bagdonas, Victor Lorenz...
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Le Tombeau des lucioles est un film d'animation japonais sorti en 1988 et considéré comme l'un des plus beaux jamais produit.
Ce film impressionnant du Studio Ghibli est une adaptation d'une nouvelle partiellement autobiographique La Tombe des Lucioles de Akiyuki Nosaka.
Seita et Setsuko sont frère et soeur pendant la Seconde Guerre mondiale au Japon. Durant l'été 1945, après la mort de leur père au cours d'une bataille navale et de leur mère tuée par un raid aérien, ils se réfugient chez leur tante qui leur fait vite comprendre qu’ils sont une gêne pour la famille.
Ils ne peuvent plus compter que l’un sur l'autre pour trouver un abri et de la nourriture. Ils se réfugient alors dans un abri désaffecté. Celui-ci est illuminé la nuit par des milliers de lucioles. Mais bientôt la nourriture commence cruellement à manquer...
Ce film bouleversant est absolument à découvrir. Un premier remake (en téléfilm) a été produit en 2005, réalisé par Tôya Satô et un deuxième en 2008 réalisé par Tarû Hyûgaji.
Bande-annonce
Le film est inspiré de faits réels, à peine évoqués dans les livres d'histoire, et raconte l'histoire de prisonniers de guerre allemands envoyés au Danemark après la Seconde Guerre mondiale pour déminer et éliminer plus de deux millions de mines que les Allemands ont placées dans le sable le long de la côte. On estime que plus de 2 000 soldats allemands ont été contraints de retirer les mines et que la moitié d'entre eux ont perdu la vie ou ont été démembrés.
Bande-annonce
Dans un pays africain non-nommé (probablement le Ghana si on se réfère aux plaques d'immatriculation), Agu est rattrapé par une guerre civile qu'il ne comprend pas. Devenu orphelin, il est happé par la guerre, qui le transforme en enfant soldat sous les ordres d'un charismatique et psychotique commandant d'une armée rebelle. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom (dont le titre est lui-même tiré d'un album de Fela Kuti) publié en 2005 par l'auteur nigérian Uzodinma Iweala. Il est présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise 2015 et dans divers festivals.
Bande-annonce officielle
L'ASBL Mémoire d’Auschwitz a organisé en 2016 un cycle de projection de films intitulé « PASSEURS D’IMAGES », présenté au cinéma Aventure à Bruxelles.
Le thème de l'édition 2016 était « La zone grise. Héros ou criminels ? »
Plus d'informations sur le tout nouveau site de notre ciné-club : www.cineclub.brussels
Ce projet a été prévu sous forme d’un ciné-club avec quatre séances de projection de films de fiction :
SON OF SAUL (Fils de Saul) – László Nemes (2015 / Hongrie / 107 min.)
Avec : Géza Röhrig, Molnár Levente, Urs Rechn...
László Nemes immerge le spectateur dans l’usine de production de cadavres d’Auschwitz. Un film sans héros, sans émotion, sans survivant. « Les Sonderkommandos sont un angle intéressant pour être notre guide en enfer. Ils sont entre les tueurs et les victimes », explique le réalisateur.
Saul travaille en enfer. Ce n’est pas une formule, une métaphore, mais la terrifiante réalité. Saul fait partie d’un Sonderkommando à Auschwitz, d’un groupe de prisonniers juifs réquisitionnés à l’intérieur de l’usine d’extermination.
Un convoi arrive. Avec les autres Sonderkommandos, Saul, le visage fermé conduit les hommes, les femmes, les enfants du train vers la chambre à gaz. « Dépêchez-vous de vous déshabiller, de prendre une douche, la soupe va refroidir. » disent les hauts parleurs qui poussent le cynisme jusqu’à ajouter : « N’oubliez pas le numéro de votre crochet. » On presse, sans ménagement, les malheureux vers la pièce fatale. Et alors qu’on les entend hurler, les nazis crient « Schnell, schnell » à leurs esclaves qui trient les vêtements, vident les poches. Après, ils entameront leur travail macabre : évacuer « les pièces » comme disent les nazis, en glissant une lanière entre les épaules des cadavres pour les tirer et puis les empiler sur le monte-charge qui conduit au crématoire où ils seront enfournés. Pendant ce temps, d’autres damnés savonnent énergiquement « la salle des douches ».
Durant ce macabre manège, Saul voit le corps d’un garçon qui respire encore. Un médecin militaire s’approche du phénomène auquel il met fin de ses propres mains. Mais cette fois le visage de Saul marque une expression, une obsession. Ce garçon, c’est son fils, prétend-il. Il est prêt à prendre tous les risques pour l’enterrer religieusement. « Tu as abandonné les vivants pour un mort », lui dit « un collègue » qui prépare une révolte. Il sait que tous les membres du Sonderkommando sont éliminés après quelques mois. Saul ne l’entend pas, sa seule idée est : trouver un rabbin.
On croyait avoir tout vu sur la Shoah au cinéma, mais avec ce premier long métrage de László Nemes, on se rend compte qu’il n’en est rien. Le jeune cinéaste hongrois expose avec réalisme le fonctionnement de l’usine de mort, s’attachant aux rouages humains qui la faisaient tourner sous les ordres crachés par les Allemands.
Comme les Dardenne collaient la nuque d’Olivier Gourmet dans « Le Fils », Nemes serre la tête et les épaules de Saul, l’emprisonne dans un cadre carré. On ne voit que ce qu’il voit, mais rien ne nous est épargné. Ni la sortie des convois. Ni la pagaille. Ni les cadences hallucinantes de l’entreprise d’extermination. Ni les vêtements qui s’entassent jusqu’au plafond. Ni les petits trafics et les petits arrangements avec les SS. Rien, pas même les camions de cendres qu’il faut vider en les jetant à grandes pelletées dans le fleuve. Nemes montre tout, et surtout ce que l’esprit avait refusé d’imaginer comme la sortie des corps de la chambre à gaz.
Mais le choc ne s’arrête pas là, il est dans l’absence d’émotion, d’héroïsme. C’est frontalement qu’on regarde fonctionner cette usine de production de cadavres, qu’on suit Saul de la chaudière au crématoire. Confronté à l’horreur du matin au soir, il s’est cuirassé de toute émotion, il est un rouage qui obéit mécaniquement aux ordres, qui évite les coups. Mais le dernier souffle d’un corps va réveiller l’humanité en lui.
László Nemes réussit la prouesse exceptionnelle d’immerger le spectateur dans cet univers infernal, en traitant notamment l’image et le son à égalité. Une image chaotique, floue et un son, assourdissant mixage du bruit du four, des cris, des ordres… « Le fils de Saul » montre qu’Auschwitz n’est pas le territoire d’héroïques survivants, ni le théâtre de l’émotion extrême, mais une usine où des hommes fabriquaient des cadavres.
Fernand Denis – La Libre
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Le film a gagné le Grand Prix au Festival de Cannes 2015.
DER STAAT GEGEN FRITZ BAUER (Fritz Bauer, un héros allemand) – Lars Kraume (2015 / Allemagne)
Un film biographique sur l'héroïque procureur général Fritz Bauer qui, à la fin des années 1950, n’a pas confiance dans le système judiciaire de l'après-guerre en Allemagne. C’est pourquoi il décide de demander l'aide des services secrets israéliens, le Mossad, dans sa quête pour retrouver Adolf Eichmann, un des grands criminels fugitifs nazis. En faisant cela, il commet une trahison envers sa patrie. Le film dépeint aussi la répression de la prostitution homosexuelle en Allemagne, dans les années 1950 et 1960, alors que la législation nazie à l’encontre des homosexuels n’a pas été abolie.
Avec : Rüdiger Klink, Burghart Klaußner, Andrej Kaminsky...
Bande-annonce officielle
IM LABYRINTH DES SCHWEIGENS (Le Labyrinthe du silence) – Giulio Ricciarelli (2014 / Allemagne / 124 min.)
Francfort-sur-le-Main 1958. Le jeune procureur Johann Radmann recherche des pièces décisives sur les camps de la mort d'Auschwitz.
Le film s'inspire de ce que l'on a appelé le « Second procès d'Auschwitz » qui visait 22 anciens SS, membres de la direction du camp de la mort et qui se déroula entre décembre 1963 et août 1965. Le personnage principal est un portrait composite de trois procureurs historiques : Joachim Kügler, Georg Friedrich Vogel et Gerhard Wiese. Des protagonistes ayant réellement existé – le procureur général juif, Fritz Bauer et le journaliste Thomas Gnielka – y sont également incarnés.
Mais le procureur doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d’après-guerre. Déterminé, il fera tout pour que les allemands ne fuient pas leur passé. Cette histoire constitue la suite de la chasse aux nazis qu’avait commencé Fritz Bauer.
Bande-annonce officielle
L'ASBL Mémoire d’Auschwitz a organisé en 2015 un nouveau cycle de projection de films intitulé « Passeurs d'images », présenté au cinéma Aventure à Bruxelles.
2015 sera l’année cinéma pour l'ASBL Mémoire Auschwitz !
Ce tout nouveau projet a été prévu sous forme d’un ciné-club « PASSEURS D’IMAGES » avec quatre séances de projection de films de fiction :
LORE – Cate Shortland (2012 / Allemagne - Australie - Royaume-Uni)
Peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, une fratrie de cinq frères et sœurs abandonnée par leurs parents nazis, arrêtés par les alliés, va devoir traverser l'Allemagne du sud au nord pour se réfugier chez leur grand-mère près de Hambourg. Sur la route ils rencontrent amis et ennemis et Lore questionne les vérités de son éducation.
Avec : Saskia Rosendahl, Kai-Peter Malina, Nele Trebs...
Lore (PDF)
EVERYTHING IS ILLUMINATED [Tout est illuminé] – Liev Schreiber (2005 / USA / 106 min.)
Jonathan Safran Foer (Elijah Wood), un jeune Juif Américain, recueille les objets les plus insolites. Il entre en possession d'une vieille photo jaunie de son grand-père posant avec Augustine, la femme qui l’aurait sauvé des mains des nazis. Armé seulement de cette image, il se rend dans les campagnes d'Europe à la recherche de la femme mystérieuse. Accompagné d’Alex (Eugene Hutz), son jeune interprète ukrainien qui est affligé d’un accent confus et comique, Jonathan effectue un voyage donquichotesque à travers un paysage dévasté, qui le conduit vers un passé inattendu.
Avec : Elijah Wood, Eugene Hutz, Jonathan Safran Foer...
PHOENIX – Christian Petzold (2014 / Allemagne / 98 min.)
Le film se passe en Allemagne, à l’automne 1945. Nelly Lenz, une jeune femme juive, a échappé à la mort au camp, mais elle n’en a pas moins souffert de graves séquelles sur le corps et au visage. Une opération de reconstruction faciale lui permet de remédier à ses blessures, mais ses traits en sont transformés. À part Lene, sa meilleure amie, personne ne sait que Nelly est encore en vie. Nelly ne croit pas Lene quand elle affirme que c’est son ex-mari qui l’a livrée aux nazis et elle se met seule à la recherche de Johnny.
Avec : Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf...
THE READER [Le liseur] – Stephen Daldry (2008 / Allemagne - USA)
À Neustadt en 1958, Michael Berg, un lycéen de 15 ans, a une liaison pendant un été avec Hanna Schmitz, une employée de tramway qui a le double de son âge. Elle lui demande de lui faire la lecture lors de chacune de leurs rencontres. Après avoir appris sa promotion à un emploi de bureau, Hanna part sans prévenir Michael, qui ne la revoit qu'en 1966. Il est alors étudiant en droit et se destine à devenir avocat. L'un de ses professeurs l'emmène avec quelques camarades assister au procès d'anciennes gardiennes SS (Aufseherin) d'Auschwitz. Stupéfait, il découvre que l'une des accusées est Hanna, dont il n'avait plus de nouvelles.
Avec : Kate Winslet, Ralph Fiennes, Lena Olin...
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