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Depuis 1992, la Fondation Auschwitz est l’antenne belge du Fortunoff Video Archive for Holocaust Testimonies de l’Université de Yale.
Cette institution, qui trouve son origine dans la communauté juive de New Haven au début des années 1980, a été parmi les premières à récolter les témoignages de survivants de la Shoah.
En 30 ans, elle a rassemblé près de 4 500 témoignages à travers le monde (États-Unis, Amérique du Sud, Israël et plusieurs pays d’Europe).

Pour la Belgique, la Fondation Auschwitz a mené un programme d’enregistrements audiovisuels de témoignages et a recueilli, à ce jour, 246 témoignages de victimes de la persécution nazie, représentant environ 1 250 heures d’enregistrements.
Les entretiens proviennent de rescapés juifs, d’anciens enfants cachés, mais également de résistants.
Parmi ceux-ci, 143 ont été réalisés en collaboration avec l’Université Libre de Bruxelles qui, de 1992 à 1998, a accueilli les témoins dans son centre audiovisuel. Par la suite, la Fondation Auschwitz a acquis son propre matériel afin de pouvoir interviewer le témoin à son domicile.

Ce sont des récits de vie dans lesquels les témoins relatent leur expérience avant, pendant et après l’emprisonnement, la clandestinité ou la déportation.
Les entretiens sont de type semi-directif, ce qui rend leur durée très variable, d’une à plusieurs heures, la durée moyenne des interviews étant de cinq heures.
Afin de faciliter la recherche, la plupart des interviews sont accompagnées d’une indexation thématique, un certain nombre d’entre elles disposent par ailleurs d’un séquençage chronologique et d’une biographie du témoin.



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Le temps de la récolte des témoignages étant pratiquement achevé, l’objectif de l’ASBL Mémoire d’Auschwitz qui gère ce fonds est à présent de faire circuler la parole des témoins et de rendre ces récits accessibles au plus grand nombre.
Pour ce faire, il met à disposition du public et des chercheurs un site web qui offre un aperçu complet du corpus d’enregistrements : https://fortunoff-testimonies.be.

Les témoignages y sont recensés par ordre alphabétique et un module de recherche offre la possibilité de sélectionner les interviews en fonction du critère souhaité (nom d’un camp ou d’un réseau de résistance, par exemple).
Le site fournit également les informations relatives à l’interview (date, lieu, durée...) ainsi que des références bibliographiques et/ou une sitographie.
À terme, il proposera pour chaque témoin, un extrait de son témoignage et une notice biographique.

À la fois outil de recherche et lieu de mémoire virtuel, l’objectif du site est de rendre hommage aux témoins et de perpétuer leur action en faisant circuler leur parole.

Les témoignages peuvent être visionnés en nos locaux sur demande. Les rendez-vous ou tout renseignement peuvent être obtenus auprès de nos collaborateurs du département audiovisuel par téléphone au +32 (0)2 512 79 98 ou, de préférence, par courriel.

Accès au site web : https://fortunoff-testimonies.be/

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La Fondation Auschwitz a soutenu la réalisation du documentaire Les enfants de la collaboration diffusé le 25 novembre 2020 sur la première chaîne de la télévision belge La Une.

Le documentaire fait écho à la série initiée en Flandre (De kinderen van de collaboratie, De kinderen van de kolonie et De kinderen van de Holocaust) basée sur une idée originale de Koen Aerts (Ugent, CegeSoma).

Il est accompagné de trois petits documentaires (Regards des historiens, 20 min et deux fois 23 min), dans lesquels des historiens belges et internationaux contextualisent le sujet de l’occupation et de la collaboration durant la Seconde Guerre mondiale en Belgique.

Voir les vidéos sur le site (Auvio) de la RTBF (il faut se créer un compte gratuit)

NOUVEAU : La Fondation Auschwitz met à disposition du public son nouveau site web entièrement dédié au projet « Les Pavés de mémoire de la Fondation Auschwitz (2014-2023) » : pavesdememoire-struikelstenen.be

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1o Des Pavés de mémoire en hommage aux membres fondateurs de la Fondation Auschwitz

Les 29 et 30 octobre 2014, le 15 février 2015, ainsi que le 17 octobre 2019, 40 Pavés de mémoire ont été placés dans les rues de Bruxelles à la demande de la Fondation Auschwitz, en hommage à ses membres fondateurs ainsi qu’à ceux de l’Amicale des Ex-Prisonniers politiques d’Auschwitz-Birkenau, camps et prisons de Haute-Silésie dont elle est née. Les pavés ont ainsi été scellés, aux adresses des derniers domiciles relevés au moment des arrestations menées par l’occupant, en mémoire des fondateurs et/ou des familles :

  • CYMBERKNOPF, DUYSBURGH, GOLDSTEIN, KRUSZEL, SUFIT, VAN WEST (Bruxelles-Ville), GOLDBERG (Bruxelles-Ville et Ixelles), LACHMAN (Anderlecht), HALTER (Berchem-Sainte-Agathe), GOLDSTEIN-EHRLICH, RAINDORF, ROZENBERG (Saint-Gilles), et en hommage aux familles KICHKA (Saint-Gilles), NISENBAUM, SOBOL (Ixelles) et SADOWSKI (Anderlecht)
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2o « Rue Haute ». Des pavés en mémoire des victimes de l’occupant

Le quartier des Marolles a accueilli, dans les années 1930, de nombreux réfugiés fuyant les pays où le nazisme et l’antijudaïsme leur rendaient la vie impossible. Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 25 000 personnes d’origine juive furent déportées de Malines vers Auschwitz par l’occupant.

En mémoire des victimes du nazisme qui habitaient la rue Haute et la rue Blaes, dans le quartier des Marolles, le projet prévoit la pose d’un pavé de mémoire pour chaque personne déportée, persécutée pour ses origines et/ou pour avoir été résistante. Les pavés sont scellés sur les trottoirs là où vécurent les personnes déportées, de manière à offrir au passant la vue d’une continuité de pavés. L’aboutissement de ce projet permettra à tout un chacun de se rendre compte, en parcourant ces deux principales rues du quartier des Marolles, de l’ampleur des rafles effectuées durant la Seconde Guerre mondiale.

35 pavés ont ainsi été, à ce jour, scellés rue Haute, depuis 2017, au dernier domicile de chacune des victimes suivantes de l’occupant :

  • 9 pavés ont été placés en 2017 aux 47, 49 et 60a, rue Haute (par ordre alphabétique) :
    • Benjamin BIBERSZTEJN, Josef GURFINKIEL, Ruchla (Rosa) KIERSZ, Maria ROSENBLUM, Anna ROZENBLUM, David Israel ROZENBLUM, Jacob ROZENBLUM, Elias Max ROZENBLUM et Nachmann MESNER

  • 8 pavés ont été placés en 2018 aux 69 et 96, rue Haute (par ordre alphabétique) :
    • Bella (Betty) ELGARTEN, Herszon ELGARTEN, Moïse (Maurice) ESKENAZI, Dora KALDERON, Esther KALDERON, Icyk PERELSZTAJN, Simon PERELSZTAJN et Icek ROZENBLAT

  • 2 pavés ont été placés en 2019 aux 89, 97, rue Haute (par ordre alphabétique) :
    • Fajga BIRENBAUM et Max FISCHEL

  • 16 autres pavés ont été posés, au 173, rue Haute, dans le cadre du budget participatif de la Ville de Bruxelles – voir ci-après au point 5.
paves memoire 3 web 3o Pavés de mémoire en hommage aux résistants inhumés à l’« Enclos des fusillés » durant la Seconde Guerre mondiale

Le Tir national a été occupé durant les deux Guerres mondiales par l’armée allemande. De nombreux résistants y ont été fusillés, puis enterrés à l’« Enclos des fusillés », situé à l’arrière du bâtiment. Le Tir national a été démoli en avril 1963 pour faire place aux studios de la radiotélévision belge (RTBF et VRT).
Les victimes sont toutes des résistants ou des otages, d’appartenances politiques diverses, en grande majorité de confession catholique à l’exception de douze d’entre elles arborant l’étoile de David et une stèle indiquant l’origine juive de la personne inhumée. Une stèle au milieu du cimetière marque l’emplacement d’une urne contenant les restes de victimes des camps de concentration nazis.
Un nouveau projet architectural est aujourd’hui programmé, qui verra naître à l’emplacement et sur le pourtour des bâtiments de la radiotélévision un nouveau quartier qualifié de « Cité des médias ».
Le cimetière ne devrait pas être affecté par les transformations prévues, le site ayant été classé en 1983 par la Direction générale des Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, mais on peut toutefois s’interroger sur son maintien à moyen terme, même si, en écho à notre projet, une assurance a été exprimée en ce sens, sur proposition du Ministre de la Défense Philippe Goffin, via un diplôme octroyant le titre de Nécropole nationale à l’Enclos des fusillés « afin de perpétuer la mémoire du sacrifice des fusillés sur le Tir national pendant les deux guerres mondiales et du prisonnier politique belge inconnu » (Arrêté Royal du 31 juillet 2020) publié dans le Moniteur belge du 28 août 2020.

Dans ce contexte de transformation prochaine des lieux, l’ASBL Mémoire d’Auschwitz a décidé de poser des Pavés de mémoire devant les derniers domiciles des résistants au nazisme reposant ou ayant reposé à l’Enclos des fusillés. Évoquer la mémoire et les exploits de ces héros constitue une opportunité pour promouvoir tant les valeurs citoyennes qu’ils défendaient que l’existence du patrimoine mémoriel. Le projet de l'ASBL Mémoire d’Auschwitz est développé en collaboration avec l’Association pour la Mémoire de la Shoah (AMS), la Confédération nationale des Prisonniers politiques et Ayants Droit de Belgique (CNPPA), et a reçu le soutien de la Chancellerie du Premier ministre.
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85 pavés ont été à ce jour placés en 2018 et 2019 en Région bruxelloise, aux dernières adresses de ces héros exécutés par l’occupant. Le projet sera, dans la mesure des disponibilités budgétaires, poursuivi ces prochaines années de manière à honorer la mémoire de l’ensemble des victimes ayant été inhumées à l’Enclos des fusillés.

  • 50 pavés ont été placés en 2018 (par ordre alphabétique) :
    • Mauritz ANDRIES, Théodore ANGHELOFF, Léon BAR (BAUDOUIN), Joseph BAUWIN, Etrusco BENCI, André BERTULOT, Gaston BIDOUL, René BLUM, Armand BOGAERTS, Raymond BOSMANS, René BREMS, Édouard BROWAEYS, Jean CAIVEAU, René COMHAIRE, René COPINNE, Marcel DANEELS, Albert DE BADRIHAYE, Marcel DEMONCEAU, Théodore DENIS, Camille DE KONINCK, Albert DELCROIX, Marcel DENOOZ, Joseph DESCHAMPS, Jean DRUART, Edmond EYCKEN, Arnaud FRAITEUR, René GOBERT, Eugène HUBEAU, René LACHAUD, Paul LEMAÎTRE, Jean LEYNIERS, Richard LIPPER, Georges MARÉCHAL, Jean MOETWIL, Ernest MUSETTE, Georges NOËL, Eugène PREDOM, Jean PRUIN, Maurice RASKIN, Jean REDING, Jean-Baptiste SLEGERS, Jacques STORCK, Jean-François TIHON, Jean VAN CAMPENHOUT, Marcel VERHAMME, Martial VAN SCHELLE, Charles VERBIST, Marcel VERRALEWECK, Léon VREURICK et Philippe WINNEN

  • 35 pavés ont été placés en 2019 (par ordre alphabétique) :
    • Jacques DRABBE, Hersz DOBRZINSKI, Maurice MANDELBAUM, François NEYT, Rudolf SCHÖNBERG, Arthur VERDURMEN, Maurice REYGAERTS, Louis EVERAERT, Paul GELENNE, Julien KEMEL, Ghislain NEYBERGH, Jean BONTEMPS, Arthur HELLMANN, Achille HOTTIA, André LOUIS, Bruno WEINGAST, Raoul CLAEYS, Valère BROECKAERT, Joseph LOOSSENS, Frédéric MOHRFELD, Aloïs VERSTRAETEN, Vincent VANDERMAELEN, Albert MEURICE, Omer VANDEUREN, Émile VANLERBERGHE, Armand LEFORT, Mikulas (Michel) LOVENVIRTH, Maurice GEERAERTS, Louis RICKAL, Richard ALTENHOF, Jean COPPENS, Robert ROBERTS-JONES, Léopold DANEELS, Samuel POTASZNIK et Edmond VAN WEZEMAEL
    • Remarque : Hersz Dobrzinski était domicilié dans la région de Charleroi. Le pavé a dès lors été scellé lors des poses organisées dans le cadre de notre hommage aux Résistants fusillés de Marcinelle, le 9 octobre 2019.
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4o Pavés de mémoire en hommage aux Résistants exécutés au Tir de Charleroi / Marcinelle durant la Seconde Guerre mondiale
Les 10 Pavés de mémoire suivants ont été posés le mercredi 9 octobre 2019 en hommage aux Résistants suivants fusillés durant la Seconde Guerre mondiale par l’armée allemande au Tir de Marcinelle (Charleroi). Cette action s’inscrit dans la continuité de notre projet consacré aux Résistants du « Tir national » évoqué au point précédent.

Pavés posés en hommage à (par ordre alphabétique) :

  • Fernand BLAMPAIN, Émile DAUREL, Robert DELAHAYE, Narcisse ÉVRARD, Louis HANNICK, Maurice LINGLART, Achille LOSCAUX, Félix LUCKHAUS, René TOUSSAINT, Valentin WATHELET et Hersz DOBRZINSKI (voir point précédent)

 

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5o « Mémoire urbaine dans les Marolles. Traces des victimes du nazisme ». Atelier citoyen. Budget participatif 2018, Bruxelles-Ville

Le projet comporte deux volets, le premier concerne la pose de Pavés de mémoire rue Haute et le second l’apposition de plaques murales sur les façades d’établissements scolaires du quartier des Marolles.

a) 16 Pavés de mémoire ont été posés au 173, rue Haute – « La meilleure façon d’honorer les morts est de rappeler leur existence »

Le quartier des Marolles a accueilli, dans les années 1930, de nombreux réfugiés fuyant les pays où le nazisme et l’antijudaïsme leur rendaient la vie impossible. Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 25 000 personnes d’origine juive furent déportées de Malines vers Auschwitz par l’occupant. En mémoire des victimes du nazisme, la première partie du projet visait à poursuivre la pose des pavés entamée rue Haute pour des personnes déportées, persécutées pour leur origine et/ou pour avoir été résistante, de manière à offrir au passant la vue d’une continuité de pavés.

Pavés placés en mémoire de (par ordre alphabétique) :

  • Anna BORNSTEIN, Ella BORNSTEIN, Perla CHARENZOWSKA, Szulim HOFMAN, Madeleine MENDLEWICE, Sara MENDLEWICE, Leja MENDZYLEWSKA, Mirla OKSENHENDLER, Albert POSESORSKI, Claude POSESORSKI, Josef POSESORSKI, Menasze POSESORSKI, Abraham POTASIEWICZ, Fajgla POTASIEWICZ, Frida POTASIEWICZ et Joseph Leib POTASIEWICZ
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b) Plaques murales pour les Établissements scolaires des Marolles – « Promouvoir le travail de mémoire chez les élèves »

L’Allemagne nazie, durant la Seconde Guerre mondiale, mit en oeuvre chez nous, comme dans tous les pays occupés, sa politique d’extermination des Juifs d’Europe. L’élaboration de ce funeste projet se fit pas à pas, concrètement, par la promulgation d’ordonnances visant à isoler les Juifs du reste de la population, dans la perspective d’une déportation programmée. Cet objectif fut atteint, en Belgique, à l’issue de la mise en application de 17 ordonnances promulguées par l’occupant du 23 octobre 1940 au 21 septembre 1942.

L’une d’entre elles, publiée le 1er décembre 1941, stipulait l’interdiction faite aux élèves juifs de fréquenter les établissements non-juifs à dater du 31 décembre 1941. Bon nombre des élèves écartés de leur école furent ensuite, à partir de l’été 1942, déportés et assassinés à Auschwitz.

Une plaque commémorative posée en façade des établissements scolaires concernés devrait ainsi permettre aux jeunes générations de prendre connaissance des faits et de réfléchir aux calculs et moyens mis en oeuvre par l’occupant pour arriver à ses fins.

Une plaque murale a été posée en façade des trois écoles suivantes :

  • École fondamentale d'application ÉMILE ANDRÉ (rue Haute, 107)
  • École fondamentale BARON LOUIS STEEN (rue Haute, 255)
  • École primaire CHARLES BULS (boulevard du Midi, 86)
paves memoire 9 web 6o La Fondation Auschwitz a par ailleurs apporté un soutien à la pose des pavés suivants :

  • En hommage à Jean INGELS, Fortlaan 93-94, à Gand (6 mars 2019)
    Lieutenant du réseau Comète, un pavé a été posé à l’adresse de son dernier domicile, avec notre soutien, par la section gantoise de la Confédération nationale des Prisonniers politiques et Ayants Droit de Belgique (CNPPA). Ayant été exécuté au Tir national et inhumé à l’Enclos des fusillés, la démarche s’inscrit dans le cadre de notre projet en développement.

  • En hommage à Jean PLAS, rue de Ruysbroeck, 56, à Bruxelles-Ville (10 octobre 2019)
    Propriétaire de l’Imprimerie éponyme, il a contribué à la distribution des journaux clandestins « Action », « Front », « Faux Soir », « Faux Signal », du 1er avril 1941 au 4 juin 1944, date de son arrestation. Il avait de plus caché des aviateurs et des réfractaires au travail obligatoire. Ce pavé placé avec notre soutien complète très utilement les informations livrées sur notre site consacré à la mémoire juive des Marolles concernant la conception, l’impression et la diffusion du Faux Soir.

  • En hommage à la famille FRYDMAN, Rue Sainte-Marguerite, 164, à Liège (24 janvier 2020)
    Avec notre soutien et celui des Territoires de la Mémoire et de l’Association pour la Mémoire de la Shoah (AMS), 5 pavés ont été posés, à l’initiative de Philippe Renette, professeur d’anglais et membre de notre Commission pédagogique, par les élèves du Centre Scolaire S2J (rue Général Bertrand à 4000 Liège), en hommage à la famille Frydman.


La Fondation Auschwitz met à disposition du public son nouveau site web entièrement dédié au projet « Les Pavés de mémoire de la Fondation Auschwitz (2014-2023) » : pavesdememoire-struikelstenen.be

Enquête pédagogique
 
Plus de 20 ans après deux enquêtes réalisées par la Fondation Auschwitz, l'ASBL Mémoire d'Auschwitz a lancé une nouvelle enquête au premier semestre 2023 auprès des enseignants du secondaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) concernant leur formation et les outils pédagogiques utilisés pour l'enseignement du national-socialisme, de l’univers concentrationnaire et de la Shoah.
L'intérêt de cette enquête réside dans sa capacité à fournir des informations précieuses sur l'état actuel de l'enseignement de cette période critique de l'histoire.
Les résultats pourront éclairer les professionnels sur les forces et les besoins des enseignants.
Cela pourrait conduire à des améliorations dans leur formation, dans le développement de ressources pédagogiques adaptées et dans l'élaboration de stratégies d'enseignement plus efficaces et sensibles aux réalités historiques de cette période.
 
En voici les résultats avec deux textes d'Anne Lambert (Doctorante [SDHTD, UMons], membre de la Commission pédagogique francophone de l’ASBL Mémoire d’Auschwitz) :
 
Ce texte examine les supports littéraires utilisés aujourd’hui à l’école pour enseigner la Shoah.
A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

A

B

C

D

E

F

G

H

I

J
  • JAHRBUCH FÜR ANTISEMITISMUSFORSCHUNG
  • JE LIS DES HISTOIRES VRAIES
  • JEWISH MUSEUM OF GREECE (THE)
  • JEWISH POLITICAL STUDIES REVIEW
  • JOODS ACTUEEL
  • JOURNAL DE L’ALPHA
  • JOURNAL DES COMBATTANTS
  • JURISTISCHE ZEITGESCHICHTE
  • JUSTICE & DEMOCRATIE

K
  • KADOC - NIEUWSBRIEF
  • KLASSE
  • KNIPSELKRANT MINDERHEDEN DISCRIMINATIE EN RACISME
  • KRUISPUNT
  • KULTURSTIFTUNG DES BUNDES

L
  • LAGERGEMEINSCHAFT AUSCHWITZ
  • LE COLONEL RÉMY RACONTE UNE ÉPOPÉE DE LA RÉSISTANCE
  • LETTRE D’ARTICLE. 31 (LA)
  • LETTRE SÉPHARADE (LA)
  • LETTRES SOVIÉTIQUES
  • LIBERTÉS !
  • LIGNES

M
  • MAGAZINE LITTÉRAIRE (LE)
  • MAJ’SHAVOT-PENSAMIENTOS
  • MATERIALEN
  • MAUTHAUSEN
  • MAUTHAUSEN MEMORIAL
  • MÉDIATHÈQUE (LA)
  • MEMENTO AUSCHWITZ SONDERHEFT
  • MEMO HISTORISCH TIJDSCHRIFT
  • MÉMOIRE VIVANTE
  • MÉMORIAL AUSCHWITZ BIRKENAU
  • MÉMORIAL DE LA SHOAH
  • MÉMOIRES EN JEU
  • MENS.NU MAGAZINE (DE)
  • MENSUEL LITTÉRAIRE ET POLITIQUE (LE)
  • MEZZOSECOLO
  • MITTELWEG
  • MONDE (LE)
  • MORALE LAÏQUE
  • MRAX INFO
  • MUESTROS (LOS)
  • MUNDANÉEN (LE)
  • MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DU JUDAÏSME

Nous nous demandons souvent comment préparer nos enfants à vivre dans ce monde qualifié de « turbulent », comment leur apprendre à réfléchir de façon indépendante et critique, comment leur enseigner le « vivre ensemble », comment les aider à communiquer avec « l’autre » dans le respect et la compréhension.

Enseigner les valeurs attachées à la citoyenneté est aussi important que d’apprendre à lire et à écrire.

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L’ASBL Mémoire d’Auschwitz a décidé, en collaboration avec ses deux commissions pédagogiques francophone et néerlandophone, de mettre en lumière les écoles qui font des efforts particuliers dans le domaine de l'éducation de la mémoire et qui prennent l'initiative d'enseigner tolérance, respect et responsabilité civique, en leur attribuant le label « Balises pour la citoyenneté ».

Nous voulons reconnaître chaque année les efforts de citoyenneté qui ont été entrepris par les enseignants, par les élèves et par les directeurs.
Toutes les écoles secondaires du pays sont contactées et informées de la possibilité d’être reconnues pour leur travail. Les établissements intéressés devront nous renvoyer leur demande de participation complétée d’un court questionnaire.

C’est la date de la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz, le 27 janvier, que nous avons choisie pour la cérémonie de remise des labels, et l'Atelier Marcel Hastir à Bruxelles pour des raisons historiques :
C'est dans ce lieu que trois jeunes gens ont pris la décision d’arrêter le XXe convoi de Malines vers Auschwitz, acte ultime de citoyenneté.


Plus d'informations, règlement et bulletin de participation 2023-2024 (PDF)


Pour tout renseignement complémentaire : Mémoire d'Auschwitz ASBL – Georges Boschloos
Tél. : +32 (0)2 512 79 98 – Contact par Courriel

Lauréats des trois premières années :

2016-2017 :
  • Le Collège du Sacré-Cœur à Ganshoren
  • Le Lycée Saint-Jacques à Liège

2017-2018 : Le Collège Saint-Roch à Ferrières

2018-2019 :
  • L’Institut Saint-Joseph Sacré-Cœur à La Roche-en-Ardenne (photo)
  • L’Athénée Royal Thil Lorrain à Verviers
  • Le Lycée Maria Assumpta à Laeken
  • L’Athénée Royal Louis Delattre à Fontaine-l’Évêque


Madame Caroline Désir, Ministre de l'Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, nous a fait l’honneur de remettre les prix aux lauréats francophones. Voici son discours :

Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur,
Monsieur l'Échevin,
Mesdames,
Messieurs,

C'est un grand honneur pour moi de pouvoir être présente à cette remise de prix de la Fondation Auschwitz.
La Fondation Auschwitz nous le rappelle : enseigner les valeurs attachées à la citoyenneté est aussi important que d'apprendre à lire et à écrire.
Ce prix permet de mettre en lumière les écoles qui font des efforts particuliers dans le domaine de l'éducation à la mémoire et qui prennent l'initiative d'enseigner la tolérance, le respect et la responsabilité civique.
Pour ces raisons et pour tout le travail de la Fondation, je me devais d'être présente ce soir.

Ce lieu et cette date sont extrêmement symboliques.
D'abord la date : nous commémorons aujourd'hui le 75e anniversaire de la libération d'Auschwitz.
Ensuite le lieu : c'est ici même que trois jeunes personnes ont décidé d'arrêter le 20e convoi de Malines vers Auschwitz. Un courage énorme en temps de guerre.

En septembre dernier, j'ai été nommée Ministre de l'Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Dans l'exercice de cette fonction, je serai toujours animée par la conviction qu'il est essentiel d'assurer la poursuite du travail de mémoire et de renforcer la lutte contre toutes les formes d'antisémitisme, de racisme et de discrimination. L'actualité belge et internationale nous montre malheureusement à quel point ces enjeux restent fondamentaux. Ils le sont peut-être même plus que jamais.

L'enseignement est évidemment l'un des vecteurs les plus importants pour mener un tel combat. Dans ce cadre, nous nous devons de continuer à multiplier les outils et les initiatives pour faire des élèves des citoyens critiques et les soutenir dans l'appropriation de valeurs telles que le respect de la différence, l'ouverture à la diversité et la solidarité.

J'aurai de multiples occasions de le faire, mais je veux saluer l'implication de chaque professeur, de chaque direction, de chaque Pouvoir organisateur, de chaque fonctionnaire pour le travail effectué tous les jours en ce sens.

Permettez-moi de conclure en remerciant encore une fois chaleureusement Monsieur Goldberg, ainsi que toute l'équipe de la Fondation Auschwitz pour votre travail et toute l'énergie déployée dans vos projets.

27 janvier 2020, Bruxelles.

Éditorial

Chroniques
  • Je vous offre les oiseaux – Us ofereixo els ocells : Installation audiovisuelle de Marta Marín-Dòmine
    Je vous offre les oiseaux – Us ofereixo els ocells est une installation audiovisuelle de Marta Marín-Dòmine présentée en primeur à Barcelone, à la chapelle Sainte-Agathe. Cette installation artistique porte sur la mémoire d’Auschwitz et sa perception, passée et présente. Son substrat consiste en l’interrogation d’une mémoire environnementale à partir d’un article scientifique rédigé par Günther Niethammer, un docteur en Sciences naturelles de l’université de Leipzig, conservateur du Musée Koenig à Bonn. En 1940, volontaire de guerre et membre de la Waffen-SS, il fut affecté, en tant que gardien, à la porte d’entrée du camp d’Auschwitz. Le commandant, Rudolf Hoess, lorsqu’il prit connaissance des compétences de ce soldat-ornithologue, lui proposa d’effectuer un relevé des espèces d’oiseaux présentes dans la région d’Auschwitz dite « zone d’intérêt ».
  • Dessins assassins ou la corrosion antisémite
    Depuis le 22 mars 2017, une importante exposition concernant l’épineux et ancestral problème de l’antisémitisme est hébergée par le Mémorial de Caen. Elle est composée de 170 pièces et documents qui proviennent de la collection privée d’Arthur Langerman, un diamantaire anversois qui a survécu à la Shoah en Belgique.
  • Maya Zack. Installation et vidéos du cycle « Trilogie de la mémoire »
    La galerie MLF / Marie-Laure Fleisch a présenté la première exposition de Maya Zack à Bruxelles du 11 novembre 2016 au 25 février 2017. Celle-ci, intitulée Memory Trilogy, réunissait les trois vidéos Mother Economy (2007), Black and White Rule (2011) et Counterlight (2016) exposées au musée d’art de Tel Aviv au printemps 2016 ainsi que l’installation Living Room (2009-2010).
  • Denial (Le procès du siècle)
    Docu-fiction conçu d’après une histoire aussi vraie que renversante, Denial s’ouvre dramatiquement en 1994 à Atlanta dans l’auditoire où enseigne Deborah Lipstadt, professeur d’histoire juive auprès de la Emory University. Elle s’y fait interpeller par David Irving, historien spécialiste de l’Allemagne nazie et farouche négationniste de la Shoah qui la met au défi de prouver que les chambres à gaz aient anéanti des Juifs. Nullement démontée, elle refuse tout net la polémique. Le 5 septembre 1996, Irving l’assigne en diffamation, ainsi que les éditions Penguin Books, devant la Haute Cour de Londres pour l’avoir accusé d’être un négationniste de la Shoah dans un de ses livres.
  • Anthropoid versus HHhH : Heydrich doublement assassiné
    Plus de 70 ans après, la Seconde Guerre mondiale continue à nourrir l’imaginaire cinématographique. Deux productions anglophones ont été tournées pratiquement en même temps – même si un an sépare finalement leur sortie en salle. Anthropoid (Sean Ellis, 2016) et HHhH (Cédric Jimenez, 2017) relatent tous deux l’attentat contre Reinhard Heydrich.
  • L’histoire des 3 Adolf : Le chant du cygne du dessinateur de manga Osamu Tezuka
    L’histoire des 3 Adolf a été publiée de 1983 à 1985 en livraisons hebdomadaires dans le magazine japonais Shukan Bunshun. Ce manga suit la vie de trois Adolf : Adolf Hitler, le Führer dont l’alliance et le lien spécial avec le Japon est au cœur de la bande dessinée ; Adolf Kamil, un Juif allemand qui grandit à Kobe ; et enfin Adolf Kaufmann, le fils de l’ambassadeur allemand Wolfgang Kaufmann et de son épouse japonaise Yukie.
  • Quand le bourreau prend la parole. Towards an Ethics of Perpetrator Testimony?

Portfolio : Mémoire(s) en Ukraine : De L’unité à la diversification

L'entretien : avec le dramaturge belge Thomas Bellinck sur le rôle et l’importance de l’histoire dans son œuvre
« L’engagement est une forme de réaction à l’histoire », disait Stéphane Hessel, philosophe, diplomate et père du mouvement des Indignés. Un propos qui convient bien au dramaturge belge Thomas Bellinck : l’histoire joue invariablement un rôle central dans les spectacles de la compagnie de théâtre Steigeisen qu’il a fondée avec l’acteur Jeroen Van der Ven.


Dossier :
 Histoire et mémoire de la persécution des homosexuel-le-s par les nazis
  • Présentation (Régis Schlagdenhauffen)
  • La persécution des homosexuels sous le régime nazi (Florence Tamagne)
    Florence Tamagne, nous rappelle que la persécution nazie des homosexuels d’Allemagne s’est déroulée sur une période de douze ans (1933-1945). Conduisant à plus de 100 000 arrestations à travers tout le pays et au déploiement de formes de persécution jusqu’alors quasi inédites, elles témoignent du souci qu’avait le système national-socialiste d’éradiquer l’homosexualité au moyen du déploiement combiné de dispositifs coercitifs et prophylactiques : traitements médicaux infligés sous la contrainte, castration, expérimentations de toutes sortes. Ces dispositifs ont conduit à briser des dizaines de milliers de vies de ces femmes et hommes envoyés en prison et en camps de concentration, dont seuls quelques-uns ont survécu.
  • “This Kind of Love”: Descriptions of Lesbian Behaviour in Nazi Concentration Camps (Claudia Schoppmann)
    Claudia Schoppmann propose une synthèse des recherches sur les femmes lesbiennes sous la botte nazie. S’appuyant sur des témoignages de survivantes de la déportation, elle montre la vivacité d’une sous-culture lesbienne à l’intérieur de l’univers concentrationnaire, mais aussi les tensions inhérentes à un univers fermé et monosexué qui, pour différentes raisons, avait tendance à mettre sur la touche les femmes homosexuelles. Cet article nous offre ainsi une plongée dans un univers qui n’est pas exempt de violences, notamment sexuelles.
  • Denounced as a lesbian: Elli Smula (1914-1943), working woman from Berlin (Claudia Schoppmann)
  • La répression de l’homosexualité en France entre 1940 et 1945 (Jean-Luc Schwab)
    L’auteur y décrit les manières dont la répression de l’homosexualité a pu s’exercer en France durant la Seconde Guerre mondiale. Selon qu’il s’agisse de la France dite libre, de la France occupée ou encore de la France annexée (Alsace-Moselle), trois formes de persécution judiciaire et extra-judiciaire ont pu être démontrées. Dans le premier cas, l’État a fait appel, dès 1940, à l’internement administratif. En zone occupée, tout Français qui entretenait une relation intime avec un soldat d’occupation était susceptible d’être poursuivi par une cour spéciale allemande au titre de l’article 175 du Code pénal du « IIIe Reich » réprimant les relations « contre nature ». Enfin, en France annexée, le régime nazi a agi en combinant persécution extra-judiciaire et judiciaire dans le cadre de la Gleichschaltung, la mise au pas, de ces trois départements de l’Est de la France. Au final, pas moins de 370 homosexuels ont été victimes de cette politique et la plupart de ces hommes ont été internés pour ce motif dans un camp de rééducation spécial (Schirmeck).
  • L’espace militant LGBT et la déportation pour motif d’homosexualité. Pour une sociologie de la mémoire en contexte d’engagement (Sam Seydieh)
    Sam Seydieh s’intéresse dans son article à la façon dont les différentes formes d’évocation de la déportation pour motif d’homosexualité (témoignages, recherche des traces, commémorations) contribuent à créer un registre d’engagement singulier au sein de l’espace militant LGBT (lesbien, gay, bi et trans). Il montre ainsi que l’espace militant, au cours de ses transformations et malgré ses divergences, constitue un lieu d’interaction entre plusieurs niveaux de mémoire (mémoires empruntées des militant.e.s, mémoire historique élaborée par les militant.e.es autour d’un passé commun, mémoires communes des luttes). Son article permet de comprendre le rôle de la socialisation militante dans la transmission du sens de ce passé de persécution. Pour expliquer les ressorts d’un engagement basé sur la référence à la déportation pour motif d’homosexualité, son texte saisit ces engagements par le biais d’une analyse des contextes institutionnels d’une part et des carrières militantes d’autre part.

Varia
  • De l’Amicale des ex-Prisonniers Politiques de Silésie à la Fondation Auschwitz : constructions de mémoires en Belgique (Sarah Timperman)
    Dès la fin de l'Occupation se pose, en Belgique comme dans les autres pays d'Europe, la question de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci va produire des mémoires concurrentes qui s'excluent mutuellement. La mémoire de l'Occupation en Belgique a d'emblée été monopolisée par les anciens prisonniers politiques qui avaient en charge l'organisation de la transmission du souvenir. Dans les deux premières décennies d'après-guerre, la souffrance des Juifs est absente des commémorations, la mémoire de la guerre est strictement patriotique et combattante. Il faut attendre les années 1960, mais surtout les années 1980 pour qu’émerge une prise de conscience de l'opinion publique du sens véritable de l'extermination des Juifs. Au cours des années 1990, la mémoire du judéocide est au centre de l'attention et Auschwitz devient un des symboles de la Seconde Guerre mondiale. En parallèle, on assiste a contrario au refoulement symbolique des prisonniers politiques. Un demi-siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale, on est passé ainsi d'une mémoire patriotique excluant l'expérience juive à une mémoire de la Seconde Guerre mondiale qui se revendique « des droits de l'homme » dans laquelle le génocide des Juifs est central. Cet article, se propose d’analyser comment l’Amicale Belge des ex-Prisonniers Politiques de Silésie – devenue en 1976 l’Amicale belge d'Auschwitz et prédécesseur de l'actuelle Fondation Auschwitz – s'inscrit dans cette évolution. Dans le paysage des mémoires éclatées de la Seconde Guerre mondiale, comment une amicale – à la fois « politique » et « d'Auschwitz » – qui se trouve donc au carrefour des deux principales mémoires a-t-elle pu se structurer autour de cette double appartenance ? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes basés sur les archives de l'Amicale de Silésie conservées à la Fondation Auschwitz et sur les interviews de ses dirigeants réalisées au début des années 1990.

Site mémoriel
  • La Sipo-SD de Bruxelles au 347 de l’avenue Louise (Lieven Saerens)
    Dans cet article, sera d’abord analysée la naissance, dans l’Allemagne nazie, du Reichssicherheitshauptamt (RSHA, l’Office central de la sécurité du Reich) dont dépend sous l’Occupation la Sipo-SD (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst), la police SS de Bruxelles. Ensuite, seront évoquées la Belgique occupée et l’installation de la Sipo-SD. Dans la foulée, nous traiterons spécifiquement de la Sipo-SD. Dans une quatrième partie, nous nous concentrerons sur la Sipo-SD au 347 de l’avenue Louise. Une dernière dressera le tableau de l’enquête réalisée après-guerre à l’encontre de la Sipo-SD de Bruxelles ainsi que des demandes en dommages et intérêts des propriétaires d’origine de l’immeuble à appartements du 347 de l’avenue Louise. Une attention particulière sera portée aux rapports d’expertise des caves.

Librairie


Laboratoire mémoriel
  • Vers une pédagogie de la mémoire collective Los años del terror (50 preguntas sobre el conflicto armado en Peru, 1980-2000), Jesús Cossío (Mylène Herry)
    Los años del terror est un ouvrage récent (2016) conçu par Jesús Cossío, bédéiste péruvien dont le sujet de prédilection est le conflit interne survenu dans son pays entre 1980 et les années 2000. Il est l'auteur de deux albums, Rupay (2008) et Barbarie (2010), dans lequel il expose graphiquement une série d’épisodes de violences entre les Forces armées péruviennes (FF. AA), les forces subversives – Parti communiste péruvien – Sentier Lumineux (PCP-SL) et le Mouvement révolutionnaire Túpac Amaru (MRTA) – et/ou les forces paramilitaires, épisodes longuement examinés dans les différentes procédures d’investigation menées par la Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR).

À lire / à voir / à suivre
Éditorial : Le retour en force des fake news (Frédéric Crahay)

Chroniques
  • La BD pour expliquer la Shoah ? (Frédéric Crahay)

  • La Maison de l’histoire européenne : un musée qui pose (des) question(s) (Christine Dupont)

  • La Promesse (The Promise) de Terry George (Jack P. Mener)

  • Dunkirk de Christopher Nolan. Le miracle d'une évacuation (Brecht Capiau)

  • Le sec et l’humide, de Jonathan Littell, mis en scène par Guy Cassiers (Guy Zelis)

  • Les crimes coloniaux et le mea culpa belge, c'est pour quand ? (Frédéric Crahay)

  • Enfants de guerre en Belgique, entretien avec Gerlinda Swillen (entretien mené par Yannik van Praag)


Portfolio : La Bosnie-Herzégovine, une guerre en sursis ? (Frédéric Crahay)


Dossier :
Questions sur l'avenir du travail de mémoire
  • Présentation (Frank Schroeder – Anneleen Spiessens)

  • Apprendre de l’histoire ? Pourquoi les sociétés européennes d’aujourd’hui se rappellent-elles de la Shoah (Heidemarie Uhl)
    Heidemarie Uhl démontre parfaitement dans son article que la culture mémorielle qui s’est développée au milieu des années 1980 en Europe s’avère propice à l’élaboration d’une mémoire critique. Les « mythes de l’après-guerre », ces récits nationaux focalisés sur la figure du peuple oppressé ou celle du héros résistant, ont commencé alors à s’éroder. La nouvelle génération (la generation of memory suivant la formule de Jay Winter) a bien compris que la mémoire, si elle veut être le fondement d’une politique des droits humains et de la solidarité, sera transnationale. Et c’est le souvenir de la Shoah qui constituera le point d’ancrage de cette nouvelle culture mémorielle globale.

  • Les Justes parmi les Nations dans un contexte pédagogique : quelques réflexions à partir du cas suisse (François Wisard)
    Alors que les Justes parmi les Nations occupent une place grandissante dans le travail de mémoire, l’article examine les chances et surtout les risques liés à l’utilisation de la figure de Justes dans un contexte pédagogique, à partir de l’exemple suisse. Les Justes n’englobent pas l’ensemble des acteurs liés au sauvetage durant la Shoah, parmi lesquels on compte également des Juifs et une foule d’anonymes restés dans l’ombre. Les élèves peuvent ainsi avoir une interprétation réductrice du sauvetage. Néanmoins, l’acte de courage altruiste dont le Juste est le symbole invite les élèves à réfléchir sur des choix individuels possibles. L’article montre ensuite que la notion de Justes suisses – comme celle de Justes d’autres pays – n’a rien d’évident et qu’on ne peut pas établir de liste complète et indiscutable par pays. Enfin, l’auteur s’interroge sur les figures exemplaires, de Raoul Wallenberg à Oscar Schindler, en passant par les Suisses Paul Grüninger et Carl Lutz. Ces deux derniers, des fonctionnaires ayant agi en Suisse et en Hongrie, ne sont en rien représentatifs de la septantaine de Justes qui possédaient la nationalité suisse durant la Shoah : les deux tiers d’entre eux ont agi en France, et la moitié de ces Justes étaient des femmes. Se focaliser sur les grandes figures comporte le danger de présenter des idéaux inatteignables, mais aussi que l’élève considère que toute action altruiste doit être médiatisée pour être reconnue. L’article montre enfin que l’écriture de l’histoire et le travail de mémoire requièrent toujours des mises en contexte et des proportions – à défaut de chiffres précis.

  • Les étapes de la discussion sur la Shoah dans la société israélienne (Gideon Greif)
    La mémoire de la Shoah occupe aujourd’hui une place centrale dans les questions mémorielles, mais la reconnaissance de cette mémoire fut loin d’être une évidence – et ne l’est toujours pas – en Israël. Gideon Greif nous rappelle que la Shoah a certes « toujours accompagné et marqué la société israélienne depuis la période précédant les jours de la création de l’État », les survivants immigrés ont pourtant longtemps été marginalisés. Le comportement des Juifs européens victimes du nazisme, « conduits comme des moutons à l’abattoir » selon certains, ne correspondait pas aux valeurs fondamentales de la société israélienne. Ce n’est qu’en 1961, avec le procès de Adolf Eichmann, que les Israéliens prennent « vraiment » connaissance de l’histoire de la persécution et de l’extermination des Juifs d’Europe.

  • Pédagogie des lieux de mémoire et responsabilisation (Yariv Lapid)
    Yves Lapid, responsable du département pédagogique du Mémorial du camp de Mauthausen de 2007 à 2013, s’intéresse à la dynamique des visites des lieux de mémoire. Plus particulièrement, il met en cause l’efficience du parcours traditionnel où le guide tient un exposé de deux heures devant un public passif et choqué par la brutalité du récit. Il décide alors d’élaborer une méthode pédagogique qui encourage les visiteurs à découvrir le site avec davantage d’interactivité, à penser sa signification aujourd’hui, et à développer un savoir historique de manière autonome. La tâche du guide-transmetteur est ici limitée à « aider les visiteurs à décrypter ce qu’ils voient » et à stimuler la discussion. L’accès direct à des sources documentaires (des photos et des témoignages écrits), puis l’observation des lieux s’avèrent essentiels. L’auteur souligne d’ailleurs l’importance de déconstruire certains mythes – le « mythe victimaire autrichien » en l’occurrence – et d’illustrer notamment à quel degré le camp de Mauthausen faisait partie intégrante de la société autrichienne de l’époque, et de la vie des villageois.

  • Au-delà de l’ère du témoin ? Contours d’un sujet post-mémoriel (Sébastien Fevry)
    Le « sujet postmémoriel » offre de nouvelles perspectives de transmission dans l’ère numérique. Il n’est ni témoin ni archiviste, mais un enquêteur qui explore des images « orphelines » (sans témoin), trouvées sur le web, et qui renvoient donc à un passé qu’il n’a pas vécu. Ainsi, l’oubli contre lequel le sujet postmémoriel lutte ne provient pas d’une raréfaction des documents du passé, mais au contraire, de leur abondance. À travers l’analyse de trois productions (une bande dessinée, un roman-enquête et un film), Sébastien Fevry montre comment les différents auteurs ne « se souviennent » pas au sens littéral, mais réagencent et recontextualisent des images anonymes pour les insérer dans une véritable dynamique mémorielle.

Varia
  • La banalité du mal à la croisée des regards. Philosophie, histoire, droit, cinéma (Vincent Lefebve)
    La controverse engendrée par l’ouvrage de Hannah Arendt Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal se terminera-t-elle un jour ? Paru au début des années 1960, l’ouvrage a immédiatement suscité une polémique internationale de grande ampleur. S’il a depuis fait régulièrement l’objet de commentaires, un regain d’intérêt notable vis-à-vis de ce livre s’est manifesté à partir du milieu des années 1990 et se poursuit aujourd’hui. Cet écho contemporain à la controverse initiale suscitée par Eichmann à Jérusalem présente diverses caractéristiques. En premier lieu, le recul temporel implique un changement dans le style et dans le ton : les discussions actuelles sont moins passionnées, relèvent davantage du débat que de la polémique. En second lieu, alors que les réactions suscitées par l’ouvrage dans les années 1960 se concentraient sur la notion de banalité du mal, ainsi que sur les observations d’Arendt se rapportant au rôle des dirigeants juifs dans le déroulement de la Shoah, on assiste depuis plusieurs années à un élargissement des thématiques abordées. En particulier, la pensée de la justice que recèle Eichmann à Jérusalem retient l’attention des commentateurs, de même que la philosophie du droit implicite dans ce livre, cette dernière se fondant sur une certaine conception de l’articulation entre les sphères du droit, de la politique et de la morale. Enfin, les positions d’Arendt sont appréhendées et discutées aujourd’hui depuis des perspectives et des ancrages disciplinaires divers. Eichmann à Jérusalem reçoit en effet une attention renouvelée de la part de philosophes, mais aussi d’historiens (Christopher Browning, David Cesarani, Bettina Stangneth, etc.), de juristes, de psychologues et de cinéastes. Concernant cette dernière dimension, outre que le procès Eichmann – dès lors qu’il a été filmé et diffusé à la télévision – a constitué un événement médiatique singulier dont on n’a mesuré que récemment la portée, il est particulièrement frappant que les thèses avancées par Arendt et plus généralement son intérêt pour le procès de Jérusalem aient fait l’objet d’adaptations à l’écran, soit que la position arendtienne inspire des réalisateurs de documentaires (Rony Brauman et Eyal Sivan, Un Spécialiste, portrait d’un criminel moderne, France, 1999), soit que le « personnage Arendt » soit mis au centre d’une œuvre de fiction (Margarethe Von Trotta, Hannah Arendt, Allemagne, 2012). Si le potentiel heuristique de ce croisement de perspectives – philosophiques, historiographiques, cinématographiques, etc. – est indéniable, il est toutefois nécessaire, ainsi que l’article le montre, que soit menée une patiente et délicate opération de réappropriation critique de ces diverses lectures d’Eichmann à Jérusalem. En effet, la pensée d’Arendt faisant parfois l’objet d’interprétations ou de réappropriations contestables, qui n’en respectent ni la lettre ni l’esprit, des précautions s’avèrent nécessaires. En particulier, un travail de contextualisation de ce livre dans l’œuvre générale de la philosophe doit être mené. Ce n’est qu’à ce prix que ces lectures contemporaines peuvent révéler le potentiel de la pensée d’Arendt pour affronter, dans leur spécificité propre, certains phénomènes politiques contemporains, comme les menaces qui pèsent sur le projet de justice pénale internationale ou encore la montée en puissance d’un terrorisme global qui est, par certains de ses aspects, comparable aux totalitarismes du XXe siècle.

  • « Tu n'en as pas assez de frotter le carrelage des riches ? [...] Tu ne préférerais pas travailler avec nous dans la Résistance ? » In memoriam Nelly Sturm, née Klein (1924-2017) et ses activités de résistante au sein du groupe communiste Travail allemand pendant l'occupation allemande de la Belgique (Tanja von Fransecky)
    Nelly Klein, âgée de treize ans, fuit Vienne avec ses parents, Elisabeth et Koloman Klein à la fin de l’été 1939, pour gagner la Belgique. À peine un an plus tard, le 10 mai 1940, la Wehrmacht les y rattrape. S’ensuit alors pour Koloman Klein une odyssée de près de deux ans, qui le conduit d’abord dans les camps d’internement de la zone (encore) inoccupée par la Wehrmacht dans le sud de la France : Saint-Cyprien, Gurs, Les Milles. Il est finalement déporté à Auschwitz le 17 août 1942, au départ de la gare de Drancy-Le Bourget. Ses proches n’entendront plus jamais parler de lui à partir de sa déportation dans le sud de la France. Nelly et sa mère se fondent dans la clandestinité comme aides ménagères. À l’automne 1942, Nelly travaille chez un couple très âgé à l’ouest de Bruxelles. Alors qu’elle nettoie la façade carrelée de la maison au balai-brosse, Judith Fürst, une amie de l’ancien groupe de jeunes du Comité juif, passe par là et lui demande : « Tu n’en as pas assez de frotter le carrelage des riches ? […] Tu ne préférerais pas travailler pour nous dans la Résistance ? » Le groupe de résistants pour lequel recrute Judith Fürst s’appelle Travail allemand (TA). Une des formes de résistance est effectuée exclusivement par de jeunes femmes : le Mädelarbeit ou Soldatenarbeit. Celles-ci doivent séduire les soldats de la Wehrmacht stationnés en Belgique. Le but est la subversion de la force armée et l’espionnage militaire.

  • “It Was Not Hundreds of Thousands, but One, Plus One, Plus One”: Emotions and Empathy in History Learning with Virtual Shoah Survivors (Katalin Morgan)

Site mémoriel
  • En Italie du Nord, sur les traces de la résistance au fascisme. Trois mémoriaux en souvenir des victimes (Yannik van Praag)
    L’ASBL Ami, entends-tu ? et l’ANPI (Association nationale des Partisans italiens) ont organisé fin septembre 2017 un voyage d’études en Italie du Nord sur les traces de la résistance au fascisme. L’objectif principal de ce périple était d’évaluer et de finaliser, sur le terrain, un voyage qui sera proposé à des groupes d’adolescents et de jeunes adultes afin de les sensibiliser à l’histoire du fascisme et de leur transmettre les valeurs de la Résistance et de la démocratie. La Fondation Auschwitz y a participé. Le groupe s’est rendu sur différents lieux de mémoire, de Milan à Gênes, de Turin à la petite ville de Marzabotto, pour retracer, au fil des jours l’histoire de la résistance à la dictature italienne.

  • « Tu n’as rien vu… » à Douadic (Guy Zelis)
    Dans le département de l’Indre, sur le côté de la route (la D 17) menant de la ville du Blanc à la Maison du Parc régional de la Brenne, à la sortie du village de Douadic, une prairie clôturée, au lieu-dit de l’Étang du Blanc, est le lieu d’un camp d’internement bien oublié. Le camp de Douadic a été aménagé en 1939 pour servir de camp de prisonniers de guerre allemands. Mais, lorsque le gouvernement de Vichy signe la capitulation, le 22 juin 1940, les rares prisonniers allemands sont libérés. Il sert ensuite de camp d'hébergement pour les réfugiés français et étrangers, en particulier des antifranquistes de la Retirada, qui arrivent de la zone occupée. La destination du camp va changer à la suite des accords conclus en juillet 1942 entre Karl Oberg, chef de la SS en France, et René Bousquet, secrétaire général à la police sous le régime de Vichy. Ce dernier s'engage à livrer aux Allemands les Juifs étrangers dans toute la France. Pour la zone Sud, dans l'Indre, le Cher et l'Indre-et-Loire, c'est le camp de Douadic qui est choisi comme camp, officiellement, de « transit ».


Librairie


Laboratoire mémoriel
  • « Mémoires de déportés » ou l’univers concentrationnaire expliqué aux élèves (Fabien Pontagnier)
    L’article propose de s’interroger sur l’appropriation pédagogique de témoignages de déportés dans le cadre d’un projet éducatif mené avec des élèves de 3e d’un établissement REP + (Réseau d’éducation prioritaire) de Stains, commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis.

  • Carnet de voyage : sur les traces du génocide des Tutsis du Rwanda. À la rencontre de génocidaires et découverte du système judiciaire après 1994 (Mélanie Moreas)

À lire / à voir / à suivre
Éditorial : Conflits de mémoire(s) en Espagne : la fin de la politique étatique d’amnistie / d’amnésie ? (Frédéric Crahay)

Chroniques
  • Le Miroir aux alouettes (Jan Kadar et Elmar Klos). Une leçon sur l'opportunisme provincial (Brecht Capiau)
    Ce film tchécoslovaque de Jan Kadar et Elmar Klos, sorti en 1965, fut une des premières productions à se pencher sur le passé national polonais.

  • « Un point de vue personnel sur les oeuvres de Felix Nussbaum ». Entretien avec Lydia Chagoll (Daniel Weyssow)
    Le documentaire de Lydia Chagoll présente la vie de Felix Nussbaum au rythme de ses œuvres vues comme jamais auparavant. Les motifs, signes et symboles qui les traversent, comme autant de jalons et de clés révélatrices d’un monde désespérant voué à l’anéantissement, aboutissent au dévoilement de la présence d’esprit et des qualités d’un artiste majeur du XXe siècle.

  •  Un grand amour. Quand le théâtre se penche sur la Shoah. Entretien avec Jean-Claude Berutti (Yannick van Praag et Johan Puttemans)
    Cette pièce de théâtre présente l’histoire de Theresa Stangl, veuve de Franz Stangl, ex-commandant des centres d’extermination de Sobibór et de Treblinka.

  •  Elle racontera notre histoire. Entretien avec Thierry De Win (Ina Van Looy)
    La pièce témoigne de la vie d’une famille tutsie au Rwanda des années 1960 jusqu’en 1994 et après.

  •  Moi René Tardi. Souvenirs d’un prisonnier de guerre - Jacques Tardi (Brecht Capiau)
    En 2012, Jacques Tardi publiait Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB et sa suite, intitulée Mon retour en France. Cette histoire en deux tomes raconte les tribulations pendant la Seconde Guerre mondiale de René Tardi, le père de Jacques, d’abord membre de l’équipage d’un tank, puis prisonnier de guerre numéro 16402 du stalag II-B d’Hammerstein, en Poméranie orientale.


Portfolio : Le KL Neuengamme (Johan Puttemans)


Dossier :
La perpétuation de la violence après 1918
  • Présentation (Maarten Van Alstein)

  • Naphta, mélange explosif de mystique et de violence. Ou comment Thomas Mann a esquissé la future culture de la violence dans La Montagne magique (Ludo Abicht)
    Ludo Abicht présente un essai sur l'une des figures les plus énigmatiques du XXe siècle, celle de Leo Naptha protagoniste de La Montagne magique œuvre de Thomas Mann. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un personnage historique, la figure de Naptha, ardent défenseur judéo-jésuite, est idéale pour mieux comprendre la culture de fin de siècle en Europe. En 1924, le regard visionnaire de Thomas Mann lui permet de comprendre la puissance destructrice d’une culture européenne explosive de violence.

  •  Front 14-18. The Experience of Battle in WWI and the Fascist Culture of Violence in Post-War Germany (Maarten Van Alstein)
    Dans sa contribution, Maarten Van Alstein examine l'impact de l'expérience frontalière sur le développement d'une culture fasciste de la violence dans l'entre-deux-guerres. Il explique comment, dans le contexte de l'Allemagne conquise et déchirée intérieurement, les expériences de guerre des intellectuels et des soldats ordinaires ont servi de catalyseur à une culture dans laquelle les conceptions de lutte continue, la destruction des ennemis politiques et existentiels, la renaissance nationale et une nouvelle morale ont formé un mélange explosif qui allait embraser la Seconde Guerre mondiale dans le feu et le sang.

  •  La société au garde-à-vous. La Belgique et la Flandre de droite, répercussions de la logique guerrière, 1918-1933 (Olivier Boehme)
    En Flandre, tant dans les milieux communistes que nationalistes, l'idée de la violence est née après la Première Guerre mondiale. Dans son intervention, Olivier Boehme esquisse les contours de la pensée violente dans les milieux conservateurs et radicaux de droite en Flandre, en se référant à la tradition intellectuelle de personnalités telles que Oswald Spengler, Arthur Moeller van den Bruck et Ernst Jünger. L'auteur a publié en 1999 Revolutie van rechts en intellectuelen tijdens het interbellum. Ideeënhistorische bijdragen. [La révolution de droite et les intellectuels pendant l’entre-deux-guerres. Contributions sur l’histoire des idées]

  •  « Nous luttons pour un nouvel ordre mondial ». Les aspirations révolutionnaires de l’activisme de gauche de l’après-guerre (Dieter Vandenbroucke)
    Dieter Vandenbroucke examine comment l'idée de la violence, sous la forme d'un changement radical, a été introduite dans les milieux militants et flamands de gauche après la guerre. Les développements en Flandre s'inscrivent dans une perspective internationale et sont liés au mouvement Clarté d'Henri Barbusse. Vandenbroucke est le biographe de Victor Brunclair dans Dansen op een vulkaan. Victor J. Brunclair: schrijver in een bewogen tijd paru en 2014. [Danser sur un volcan. Victor J. Brunclair : un écrivain à une époque mouvementée]

Varia
  • Des destins divergents : les artistes de cirque sous le national-socialisme (Annick Asso – Malte Gasche)
    Depuis le XIXe siècle, des générations de familles juives, de Sinti, de Roms et de Yéniches possédaient et exploitaient des cirques composés d'artistes venus de tous horizons, y compris des handicapés moteurs et des artistes d’ascendance africaine ou métisse. Le cirque étant une forme de divertissement très populaire, pendant la période nazie, ils sont nombreux à avoir pu continuer à circuler et à traverser les frontières nationales, passant par les villes et les villages. Si les gens du cirque font, pour certains d’entre eux, figure de privilégiés parvenant à se sauver grâce à leur art, comme l’artiste germano-juive Irène Bento, de nombreux artistes juifs sont déportés et exterminés de manière tragique pendant la Shoah. En dépit de la richesse de cette histoire complexe à multiples facettes, très peu de recherches ont été menées sur leur sort pendant et après le nazisme.

  • Lettres des camps de concentration nationaux-socialistes et contribution de celles-ci à la recherche historique (Jean-Louis Rouhart)
    Le présent article fait la synthèse d’une étude consacrée aux différents aspects des lettres illégales des camps nationaux-socialistes (KZ), notamment à la valeur épistémologique de ces lettres et leur contribution à la recherche historique sur les camps nazis.

Site mémoriel
  • Hero worship at all costs? The Dispute over the Museum of the Second World War in Gdansk (Martin Sander)
    In 2015 the Polin in Warsaw opened its doors, the Museum of the History of Polish Jews. It stands on the site of the former Warsaw Ghetto, opposite the monument commemorating the 1943 uprising. In 2016 it was declared 'Best European museum of the year'. After the struggle over the Second World War Museum in Gdansk, the Polin has now also become the target of criticism from the Polish national-conservative side. The recent exhibition “Estranged. March '68 and its Aftermath” in particular, was able to denounce anti-Semitism in contemporary Poland.

Librairie


Laboratoire mémoriel
  • Geographies of Loss: Testimony, Art and the Afterlife of Batajnica’s Disappeared Objects (Stephenie A. Young)
    In 2001, a mass grave was discovered in Batajnica, a suburb of Belgrade containing the bodies of 800 to 1,000 Kosovars killed by Serbian authorities during the wars in Yugoslavia. During the exhumation, a significant number of victims' personal belongings were found. They have been recorded but today there is no trace of them. The list of objects forms the basis of “Free Objects”, an artistic work by Vladimir Miladinovic, a Serbian artist.

  • Indakemwa, les Justes du Rwanda 1994. Recontre avec Jacques Roisin (Mélanie Moreas)
    Rencontre avec Jacques Roisin, auteur de Dans la nuit la plus noire se cache l'humanité. Récits des Justes du Rwanda. Celui-ci s’interroge à propos de ces Justes, très peu évoqués par la communauté rwandaise et quasi absents de la littérature scientifique.


À lire / à voir / à suivre
Éditorial : Rwanda 1994 : Chronique d’un génocide en direct (Frédéric Crahay)


Chroniques
  • Cinéma : The Captain, L’Usurpateur (Robert Schwentke). Le reflet de l’Allemagne dans le miroir nazi (Gorik de Henau)
    Dans son film burlesque consacré au criminel de guerre Willi Herold, Robert Schwentke raconte une histoire controversée. Il confronte les Allemands, d’une façon particulièrement douloureuse, à une page noire de leur histoire.

  • Cinéma : Risttuules, Crosswind : La Croisée des vents (Martti Helde). Prisonniers du tourbillon de l’histoire (Brecht Capiau)
    En 2017, l’Adviesraad Internationale Vraagstukken (Conseil néerlandais consultatif pour les questions internationales) arrive à la conclusion – dans son rapport intitulé « L’avenir de l’OTAN et de la sécurité de l’Europe » – que l’OTAN doit revoir de toute urgence la défense de l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie dans un contexte d’aggravation des tensions avec la Russie. Avec Donald Trump à la présidence des États-Unis, certains diplomates des pays membres de l’Est doutent en effet de l’engagement militaire des Américains. Pour eux, le retour à une occupation de leur région par les Russes est inconcevable. Dans les États baltes, à l’heure actuelle, le souvenir des cinquante ans de régime soviétique reste toujours dominé par l’amertume. Mais petit à petit, ils parviennent à se libérer des chaînes du passé et à ausculter leurs traumatismes nationaux de façon constructive. Le cinéma est un des meilleurs remèdes. Depuis 2010, un nombre croissant de films produits dans les pays baltes s’intéressent à leur passé commun avec la Russie. Un des exemples le plus réussi et le plus marquant est probablement Risttuules, du réalisateur estonien Martti Helde.

  • BD : Kivu : Une excursion graphique vers le cœur sombre de l’Afrique (Brecht Capiau)
    « Mon nom est Denis Mukwege. Je fais partie d’un des pays les plus riches de la planète et pourtant, le peuple de mon pays fait partie des plus pauvres du monde. » Ces mots sont ceux du gynécologue congolais Prix Nobel de la paix lors de son discours prononcé à Oslo le vendredi 5 octobre 2018.

  • Divers : L’Atelier Marcel Hastir (Karin von Steinburg)
    Le 19 avril, l’ASBL Mémoire d’Auschwitz, l’Institut polonais de Bruxelles et l’ASBL Atelier Marcel Hastir se sont associés pour commémorer le 75e anniversaire de deux grands actes de résistance, le soulèvement du ghetto de Varsovie et l’attaque du XXe convoi de déportation de Malines vers Auschwitz.

  • Colloque : Aktion Reinhardt et Aktion Erntefest (Frédéric Crahay)
    Les 3 et 4 novembre 2018, l’ASBL Mémoire d’Auschwitz et la Fondation Auschwitz ont organisé à l’Enabel Conference Center à Bruxelles un colloque international portant sur l’Aktion Reinhardt et l’Aktion Erntefest.



Portfolio : La Risiera di San Sabba à Trieste. Un lieu de mémoire national italien (Frédéric Crahay)


L’entretien : August Hirt et son projet de collection de crânes de commissaires judéo-bolchéviques. Entretien avec Raphael Toledano (propos recueillis par Yannik van Praag)
Raphael Toledano conduit depuis quinze ans des recherches sur les dérives et crimes commis au nom de la médecine et de la science sous le national-socialisme. Dans cet article, il retrace plus spécifiquement les crimes commis par August Hirt.


Dossier : Kwibuka [Souviens-toi]. 25 ans après, comment se souvenir du génocide des Tutsis au Rwanda ?
Avril 1994. Des images de corps mutilés sont projetées sur les écrans européens, elles proviennent du Rwanda. 25 ans après, nous nous souvenons.
  • Présentation :
    • Rappel historique des faits essentiels (Frédéric Crahay)
    • Contenu et élaboration du dossier (Mélanie Moreas)

  • Souvenirs lancinants du Rwanda (Colette Braeckman)
    Grand reporter pour la presse écrite, Colette Braeckman couvre notamment l’Afrique centrale pour le journal Le Soir. Auteure de plusieurs livres, elle nous livre un récit où elle aborde Kigali, en 1993 ; en 1994, sa rencontre avec Jean Gol, avec des journalistes sur le terrain, avec le président Habyarimana. Elle nous narre la progression des troupes de Kagame jusqu’aux abords de Kigali.

  • Mémoires du Front patriotique rwandais. Confidences d’Eulade Bwitare (Mélanie Moreas)
    Compte rendu avec un membre et combattant du FPR à l’époque du génocide. Cet entretien nous apprend de quelle façon il a vécu cette période et celle de l’exil.

  • Regards croisés au féminin. Parcours de trois rescapées (Mélanie Moreas en collaboration avec Claire Ruyuki, Providence Rwayitare et Béatrice Van Hoof)
    Cet essai porte sur la rencontre de trois rescapées du génocide des Tutsis qui évoquent leur parcours. Comment un processus de reconstruction peut-il se mettre en place et aboutir à des finalités positives ? Quels sont les combats au quotidien de ces trois rescapées ?

  • Le génocide des Tutsis du Rwanda, un crime avéré dont certains continuent à banaliser ou à nier l’évidence (Déogratias Mazina)
    Selon Déogratias Mazina, président d’Ibuka Mémoire et Justice (Belgique) de mars 2016 à octobre 2018, en Belgique comme au Rwanda, il existe peu de personnes qui affirment ouvertement que le génocide des Tutsis n’a pas eu lieu. Sa négation prend des formes plus tortueuses, comme de soutenir qu’il n’y a pas eu planification.

  • « Il a tué par ordre » : Témoignages et jugement dans le premier procès devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (1995-1998) (Ornella Rovetta)
    Le procès de Jean-Paul Akayesu devant le TPIR fut historique. Pour la première fois, un tribunal international, créé spécialement pour juger les responsables du génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda en 1994, allait se prononcer sur la base de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Cet article met en lumière le rôle des témoignages dans le procès de l’ex-bourgmestre de la commune de Taba.

  • Mutations de l’espace journalistique rwandais : les multiples facettes d’un système médiatique « post-genocide » (Marie-Soleil Frère)
    Marie-Soleil Frère propose une réflexion sur les paradoxes qui marquent le paysage médiatique rwandais.

  • Post-face (Mélanie Moreas)


Varia
  • La jeune fille à la robe rouge (Geneviève Gilson)
    Dina Verny fut notamment la muse du sculpteur Aristide Maillol et fondatrice du musée. Elle a joué le rôle de passeuse pour des militants antifascistes fuyant vers l’Espagne par un chemin de contrebandiers à travers les Pyrénées orientales. Sa robe rouge servit de signe de reconnaissance.

  • L’affaire de Tiszaeszlár. Un procès de meurtre rituel suscité dans la Hongrie de François-Joseph (Thomas Gergely)
    Cette affaire fait référence aux événements de dimension nationale en Hongrie à la fin du XIXe siècle, une accusation de meurtre rituel à l’encontre des Juifs qui se révéla être une allégation antijuive. En 1882-1883, des Juifs sont accusés à tort et jugés au motif de crime rituel sur un enfant à Tiszaeszlár en Autriche-Hongrie, le procès entraîne alors le pays dans une violente agitation antisémite.


Site mémoriel
  • Le musée Polin de Varsovie et l’ire des puissants (Martin Sander)
    En 2016, le musée de l’histoire des Juifs polonais a remporté le prix du musée européen de l’année. La récente exposition « Estranged March 1968 and its Aftermath » inaugurée début mars 2018 a déclenché les hostilités des nationaux-conservateurs.

  • “La Sábana”, “The Sheet” (2016-2017): A remembrance of the detained disappeared in Chile in 1976 (Pedro Milos)
    Entre 1973 et 1976, le Vicariat de la Solidarité, une association de défense des droits de l’homme, a constitué des dossiers de personnes « disparues » pendant la dictature militaire au Chili. À cette époque pré-informatique, le plus d'informations possible étaient résumées dans des tableaux sur de grands morceaux de papier assemblés, appelés « sábanas » ou « feuilles ». En 2016-2017, l'artiste Nicolás Franco a réalisé une interprétation artistique d'une telle sábana qu'il a fusionnée avec des photos de ses archives familiales personnelles.


Librairie


Laboratoire mémoriel
  • « Rwanda 94 ». Absent de nos écoles ? Pas si sûr ! (Thierry De Win)
    Genèse des spectacles Amahamo ? et C’est elle qui racontera notre histoire que Thierry De Win a montés avec ses élèves de rhétorique. Ces deux projets commémorent le génocide des Tutsis au Rwanda.


À lire / à voir / à suivre

Quelques-uns de nos projets

 
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